Number XIII

Chapitre 34

C'est un sentiment d'urgence qui me tira de ce sommeil artificiel.

Je n'étais plus dans la voiture, on déplaçais mon corps. Deux personnes me maintenaient debout, ils avaient chacun passer leurs bras sous mes aisselles et je sentais mes pieds trainer au sol.

J'ouvris les yeux lentement mais je gardai la tête baissée. J'entendis Charlie pester dans mon dos.

-    On pourrait la laisser se réveiller tranquillement, vous êtes tous des brutes !

-    Le transfert est sous notre responsabilité, vous n'avez rien à dire, alors fermez-la !

Les deux agents qui m'entouraient s'arrêtèrent devant une porte. Je m'attendais à ce qu'il rentre mais j'entendis le cran de sécurité d'une arme se déverrouiller.

Je relevai la tête lentement pour ne pas me faire repérer. La porte était vitrée et je pouvais très bien voir le professeur qui me fixait de l'intérieur. Il me semblait familier, mais je n'arrivais pas à me rappeler ou j'avais pu le croiser.

-          On va l'amener à l'infirmerie, le sédatif était trop fort et elle a besoin de soins. Regardez son bras ! A force de la malmener, elle saigne ! Je tourna les yeux vers Charlie qui avait son arme pointée sur les agents

J'utilisai le reflet de la porte vitré pour les voir , seulement un des deux avait en joug le sergent bouclette. La colère s'empara de moi comme un ras de marée.

Mais attendez on est où la sérieux ? Ils auraient pu attendre que je me réveille, ou mieux doser leurs trucs non ? Et après ils me traite comme une poupée de chiffon ?! En plus il me font mal !? ET après ils menacent Charlie ?! Mais c'est mon rôle à moi, de menacer ou d'emmerder Charlie !

Je releva la tête et je croisa à nouveau le regard duprofesseur, il commença à avancer vers la porte. Alors je n'attendis pas pluslongtemps je me releva d'un seul coup en ancrant le plus possible mes piedsdans le sol. En me relevant je donna un coup de tête au premier agent qui melâcha pour se tenir le nez. Il recula et je tituba.Je balança mon pied dansles partie intimes du deuxième agent et je lui pris son armes des mains. Le pauvrebougre s'étala au sol en se tenant les parties.

Bichette...

Je me retournai en m'adossant à la porte je pointai l'arme sur l'agent encore debout. Du sang lui couler du nez et il avait l'air un chouïa énervé. Oups ?

-    Agent Adams, ramassez votre collègue et partez, j'écrirai un rapport sur votre mauvaise conduite.

-    Espèce de garce répondit-il en ignorant Charlie

Il fit un pas en avant dans ma direction et je lui tirai dans le pied. Le coup de feu résonna dans le couloir mais je ne bougeai pas d'un pouce.  Mon bras me fait un mal de chien.

Je continuai de fixer l'agent Adams et Charlie me rejoignis. Il posa la main sur le dessus de mon arme mais je ne la baissai pas pour autant.

-    Iris, donne-moi cette arme.Je fixai méchamment l'agent et je donnai l'arme à Charlie.

Je vacilla sur mes jambes mais il me retint de tomber en cramponnant mon bras valide . Je m'appuyai sur lui et il approcha sa bouche de mon oreille

-    Nous allons rentrer dans cette classe et tu vas assister aux cours, je vais t'amener de quoi soigner ton bras à la pause.

-    J'ai faim aussi ! Je pris une voix d'enfant et lui fit les yeux doux

-    Très bien dit-il en ricanant