New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)

~ Chapitre 21 : Fin de soirée, gros lourd et petite virée ~ (**)

~ Chapitre 21 : Fin de soirée, gros lourd et petite virée ~

— Tu crois qu'on pourra bientôt rentrer chez nous, entends-je Simon demander à Greg. Je suis fatigué et j'ai passé l'âge de veiller aussi tard, ronchonne le cuistot non loin de là.

Je tends l'oreille tout en buvant une bonne gorgée d'eau fraiche à même la bouteille. Il devient difficile de repérer encore des verres propres au milieu de tous ces gobelets usagés éparpillés un peu partout.

Je n'en peux plus moi non plus. Cela fait trop longtemps que je n'ai pas passé la moitié de la nuit à danser. J'ai l'impression d'avoir les pieds en compote.

— Dès que Devon donnera le feu vert, on rentre, promis, lui réponds Greg en enroulant son bras autour de l'épaule du cuistot avant de déposer un baiser sur son front.

Je me doutais un peu que ces deux-là n'étaient pas que de simples associés, mais là, je crois bien que j'en ai la preuve, je songe avec un sourire attendri sur mes lèvres.

— Mais si tu veux aller t'allonger dans la salle de repos du personnel en attendant, je viendrai te réveiller quand ce sera l'heure, lui propose aussitôt son homme.

— Pas possible, je m'y suis déjà rendu, mais le coin était très occupé, annonce Simon avec un soupir de dépit. Alors puisque tu n'as pas cessé de jouer les barmans ce soir, si tu me racontais un peu les infos que tu as obtenues. T'as des nouvelles du plombier et comment tout ça a pu arriver ?

— Oui, d'après Maria, il va plutôt bien. En tout cas, il va s'en remettre, lui explique Greg aussitôt en voyant Simon froncer ses sourcils d'un air dubitatif. Il s'en tire avec une grosse bosse et une légère commotion cérébrale. Finalement, plus de peur que de mal, quoi.

— C'est toi qui le dit, je n'aurais pas aimé être à sa place. Il aurait pu y laisser la vie, réplique le cuistot avant d'exprimer à haute voix les interrogations qui m'étaient venus aussi.

— Mais comment ce type a-t-il réussi à se faire passer pour son ouvrier ?

— Il s'est servie du portable de Samuel pour prévenir Jimmy qu'il remplaçait « son cousin » au pied levé, en prétendant qu'il aurait fait une mauvaise chute et devait se rendre à l'hôpital pour passer un examen.

Je vois Greg mimer des guillemets et faire la grimace pendant qu'il raconte ce qu'il a apparemment appris au cours de la soirée.

— Mais comment ont-ils su que le club aurait besoin d'une intervention juste avant cette fête ?

— C'était un coup monté. J'ai cru comprendre que quelqu'un aurait profité d'un moment d'inattention, pour se faufiler en bas et créer une panne juste avant la fermeture de la soirée habituelle de samedi à dimanche. Devine qui était de service et s'est laissée distraire par un joli décolleté..., lance Greg.

— Dumbo, réponds Simon sans une seconde d'hésitation.

— Et tu sais comment se comporte Dumbo dès qu'une belle paire de seins se met à se trémousser sous son nez....

Greg et Simon secouent la tête avec un air entendu et faussement dépité, puis s'esclaffent en même temps, alors que je m'interroge, car le nom me dit quelque chose, mais je ne vois pas trop qui sait.

Ce type ne semble pas être parmi les Bikers qu'on m'a présenté jusqu'ici. D'ailleurs, maintenant que j'y pense. Je n'ai pas revu Jimmy, le rouquin gentil, ni Spijker, le grand blond un peu flippant. Eux aussi étaient aux abonnés absents. C'est peut-être lié, me dis-je.

— Et personne n'a rien remarqué avant ? s'enquit Simon.

— Non, la panne aurait été signalée par l'équipe de maintenance dès dimanche matin, Devon étant occupé avec Lorenzo, il a demandé à Spijker de s'en charger. Le plombier aurait promis de venir à la première heure ce matin et comme ça n'a pas empêché Jolene et les filles de s'occuper de la déco... Tu connais la suite, confirme Greg.