New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)

~ Chapitre 27 : Réveil brutal et catastrophes multiples ~ (**)

~ Chapitre 27 : Réveil brutal et catastrophes multiples ~

— Hunter ! Hunter !

— Wouf, wouf, entends-je Sammy répondre à celui qui me tire péniblement du sommeil au petit matin. 

Je me frotte les yeux, cligne un peu des paupières alors que mon cerveau encore engourdi tente d'analyser ce qu'il se passe.

Quelqu'un toque à notre porte.

Vu la pale lueur qui filtre à travers l'entrebâillement des rideaux mal fermés et qui m'évite de devoir allumer la lampe de chevet, il ne peut être guère plus de 6 heures.

— Merde, c'est quoi ce bordel, je râle en français avant de secouer le corps tout chaud de l'homme qui dort encore comme un bien heureux et contre lequel je préfèrerai rester blottie.

Je m'extirpe tant bien que mal d'en dessous son bras lourd, alors que quelqu'un toque à nouveau sur notre porte plus aussi discrètement.

Je tente de m'habituer à la pénombre et distingue enfin les contours d'un Sammy qui répond plus ou moins bruyamment, malgré mes chut répétés, tellement il a du mal à contenir son enthousiasme. Comme il remue la queue, j'en déduis qu'il a reconnu la voix, ou plutôt l'odeur, de celui qui tente de nous souquer du lit, mais je me demande qui cela peut être, car je ne vois pas pourquoi Greg ou Simon nous réveillerait si tôt.

— Hunter, Hunter. Il y a quelqu'un, j'insiste quand je constate que mon amant se contente de grogner et d'essayer de me ramener contre lui.

— Quoi, râle-t-il à son tour.

— Hunter, ouvre, c'est moi, Jimmy, lance ce dernier à travers la porte sur laquelle il a fini par tambouriner du poing.

— Attend, j'arrive, je lui réponds avant qu'il n'ameute toute la maison. 

J'enfile à la hâte le pull d'Hunter qui traine à portée de main. Je glisse mon corps, encore un peu engourdi et franchement courbaturé après nos ébats de cette nuit, dans une culotte propre et ramasse vite fait mes sous-vêtements sales, les roules en boule dans mon propre pull, avec l'intention de jeter le tout, au passage, dans un coin de la salle de bain. Puis je balance en direction de mon Biker mal réveillé, mais très, très sexy, même à cette heure-ci, son boxer et son jean avant d'aller ouvrir à ce pauvre Jimmy qui s'impatiente dans le couloir.

— Putain, c'est quoi ce bordel, ronchonne mon chasseur viking en repoussant les fringues qui je lui ai jeté dessus pour se gratter la tête et me fusiller du regard en me découvrant déjà debout au pied du lit.

— Jimmy est derrière la porte. Je crois qu'il y a une urgence.

Je ne pensais pas si bien dire car à peine le jeune prospect a franchi le seuil de notre chambre qu'il me déballe, sans même s'excuser de son intrusion ici, toute une histoire sur des caméras de surveillance qui ont repéré des trucs, d'un incendie qui a ravagé la moitié de la boutique de Jolene, de salauds que se sont attaqués à tout à la fois et une histoire comme quoi ils ont besoin de Sammy à l'entrepôt. Puis le temps de reprendre son souffle, il ajoute que cette conasse de Lola a bien choisi son moment pour faire une overdose.

Hunter jure. Jimmy s'avance sans la moindre gêne, lui tombe dessus et lui débite le même laïus avec un peu plus de détails alors que je tente de calmer mon chien, qui pensait le jeune homme venu pour s'amuser avec lui et tentait de le renifler des pieds à la tête, sûrement à la recherche des gourmandises qu'il lui offre régulièrement.

— Est-ce que Lola est..., je finis par demander d'une voix hésitante, une fois que le silence revient alors qu'Hunter s'empresse de rebrancher son portable, jette un œil rapide à sa liste d'appels en absence pendant qu'une avalanche de bips, signalant autant de messages reçu, l'assaille.