~ Chapitre 18 : Au Desert Devils Night-Club ~
— Non, hors de question que tu y ailles ! s'exclame un Hunter buté et en colère.
Ses yeux me foudroient. Ses poings sont serrés et ses lèvres pincés. Mon chasseur viking protecteur est clairement furieux que tous soient d'accord avec moi sur le fait que je suis la seule à pouvoir orienter les recherches et faire obéir Sammy.
Même si une partie de moi s'étonne qu'il puisse avoir ce type de réaction à mon encontre, comme s'il était possible qu'en si peu de temps il puisse déjà tenir à ce point à moi, l'autre comprend qu'il n'ait pas du tout envie de me voir courir des risques. Moi-même je me passerai volontiers de me faire embringuer dans une telle expédition, mais bizarrement, je le comprends surtout parce que rien que l'idée qu'il en prendra tout autant que moi me tort les boyaux et me donne la nausée. Pourtant, entre le fait que je sois la maitresse de Sammy, qu'il ait pris l'habitude de suivre mes ordres et que je sois la seule à parler parfaitement français, je ne vois pas comment on pourrait procéder autrement.
— Hunter, gronde Devon.
Mon Biker se renfrogne, serre les dents, grimace. Je n'ai pas trop de mal à imaginer ce qu'il lui passe par la tête, mais il se doit clairement d'obéir à son président, même s'il n'aime pas du tout cette situation.
— Alors je reste avec elle.
— Hunter, s'impatiente Devon.
— C'est non négociable, contre-t-il en croisant les bras sur son torse.
— On a besoin de toi pour vérifier et faire au plus vite une sauvegarde du système de surveillance et donc au bureau. Spijker va ouvrir la voie vers les sous-sols, se placera entre elle, son chien et toute forme de danger potentiel, si danger il y a, insiste Devon.
N'y a–t-il que lui pour croire que ce bout de C4 trouvé par le plus grand des hasards par Axel n'est que pure coïncidence et n'a rien à voir avec sa bande de Bikers et la fête organisée ici qui devrait réunir la majorité d'entre eux ce soir, si j'ai bien compris ?
— Tout est déjà sauvegardé, qu'est que tu crois, se renfrogne Hunter clairement vexé que son président puisse douter de ses compétence en la matière. Je peux décortiquer les images de la vidéo surveillance plus tard. De toute façon, on sait déjà qui est venu, qui a pu faire ça et quand, précise mon chasseur Viking en brandissant son écran de portable avec lequel il a accès au système de sécurité de la boite de nuit. T'oublie qu'il a fallu que j'aille couper le courant au tableau général pour ce connard, soit disant pour qu'il ne risque pas de s'électrocuter. Il refusait de se contenter d'une coupure partielle. Il avait clairement tout prévu. On sait déjà qu'il a été dans la chaufferie avec moi, où il n'est d'ailleurs resté seul que le temps que j'aille au compteur, puis qu'il a été du côté de la cachette d'Axel, alors je n'ai nul besoin d'aller au bureau pour l'instant, raisonne-t-il. Le matos, ça se remplace.
Je me garde bien d'intervenir. Déjà que ma suggestion de faire appel à un service de déminage, la police ou le shérif du coin a reçu plus de rires moqueur et de grimaces dégoutés qu'une vidéo de moi faisant une chute brutale au milieu d'une grosse bouse de vache bien fraiche n'aurait reçu. Elle a été balayé d'un revers de main avec comme seul argument que si on devait attendre du renfort de ce côté-là, leur Night-Club aurait le temps de se réduire en cendre. Alors je me contente d'aider Jimmy qui tente d'équiper mon chien d'un gilet en kevlar qu'il fixe avec du ruban adhésif de telle sorte qu'il protège un minimum mon fidèle compagnon des risques éventuels.
— Je reste avec Mélodie un point c'est tout, contre Hunter avant même que son président ne lui oppose d'autres arguments.
- Tu fais chier frangin, capitule Devon. Bon, Melly, dès qu'on te le dit, tu laisses un peu plus de moue à ton chien et tu l'incites à chercher l'explosif, Spijker restera devant toi avec son bouclier, ça te va ?
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New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)
RomanceAprès un terrible drame, Mélodie a failli perdre goût à la vie et cessé de croire aux fins heureuses. Pourtant, en décidant au bout d'un an de partir quelques mois loin de cette vie remplie de souvenirs devenus trop douloureux, elle choisit inconsci...