~Chapitre 15 : Nerfs en pelote et baiser passionné~ (**)

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~ Chapitre 15 : Nerfs en pelote et baiser passionné ~

— Dumbo, gueule quelqu'un non loin avant qu'un poing ne s'abatte contre une porte en bois. 

Il ne peut s'agir de la mienne car elle n'a pas vibré quand j'ai voulu actionner la poignée. Je mets quelques secondes avant de réaliser que ça a coupé la chique au baiseur des chiottes d'à côté, mais je n'ai aucune envie de savoir ce qu'il se passe exactement, encore moins de croiser quiconque à sa sortie, alors je me dépêche de partir d'ici.

J'espère que l'autre tambourineur a déjà déserté les lieux car je veux juste filer d'ici et oublier Hunter, Brenda, Mike et tout le reste. Je n'ai pas du tout envie de retourner au bar et faire bonne figure devant Maria, Jolene ou quiconque, encore moins de me farcir le baratin de l'avocat Casanova, mais il me faut récupérer Sammy et demander à Greg si je peux en rester là pour ce soir.

Ouche !

J'ai d'abord l'impression de m'être pris un mur en pleine tronche, mais mon cerveau a vite fait de corriger le tir, un mur ne m'éviterait pas de me retrouver le cul parterre en me rattrapant par les biceps.

— Doucement ma belle, il vaudrait mieux regarder où tu vas au lieu de garder ta tête baissée, me sermonne une voix grave que me rappelle vaguement quelque chose.

Je relève mon visage un peu sonné vers le mur de muscles qui m'a barré le passage et constate qu'il appartient à nul autre que l'ours brun. Le président des DD en personne semble être le tambourineur de service.

Il ne me manquait plus qu'une confrontation avec le grand chef, me dis-je alors que je sens la migraine qui pointe et que je n'ai qu'une envie, monter me coucher. C'est mal barré car le grand Price me retient toujours fermement entre ses mains larges et m'observe attentivement.

Je ne dois pas avoir très belle allure avec mes yeux larmoyants, mes joues rougis et ma mine défaite à cause de la migraine qui monte en pression à une vitesse grand V, mais au point où j'en suis, je m'en moque pas mal.

— Tiens, la petite Frenchy. Qu'as-tu fait à Hunter ? me demande-t-il sur un ton peu amène en me lâchant enfin. 

Je ne suis pas près de filer à l'anglaise car il croise ses bras de bucheron sur son large poitrail, que les boutons de sa chemise noire peinent à contenir, et me barre toujours la route.

Encore un peu sonné par le choc de la rencontre, je doute avoir bien entendu, mais vue la manière dont ce type me toise, je commence à craindre qu'il soit sérieux.

Ce que moi j'ai fait à Hunter ? 

Rien putain, ai-je envie de lui hurler à la figure, mais j'ai comme l'impression qu'il ne réagira pas de la même manière que Sniper, ou même Spijker, surtout en l'absence de Sammy, je songe en croisant instinctivement mes bras moi aussi, tout en reculant d'un pas.

Il est où d'ailleurs mon fidèle garde du corps ?

Avant que je n'aie pu lui rétorquer quoi que ce soit, une Brenda gloussante comme une pintade et un Biker à moitié débraillé sortent des WC d'à côté.

Ce n'est finalement pas Hunter mais le vieux pervers tripoteur que j'avais aperçu plus tôt dans la soirée et vu sa gueule de près, il a clairement le double de l'âge de la nympho de service.

En nous apercevant, ils se taisent brusquement et baissent leur tête comme des enfants pris en flagrant délit, qui devront rendre des comptes au grand chef eux aussi car Devon les fusille du regard, pendant qu'ils tentent de passer à côté de nous en rasant le mur.

Une partie de moi est soulagé qu'il ne s'agisse pas de Hunter, mais penser à lui me ramène aussitôt à la question déconcertante de Devon, qui prend maintenant appui contre le mur en question comme pour m'empêcher de filer à leur suite.

New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant