New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)

~ Chapitre 28 : Confidences et confrontations ~ (**)

~ Chapitre 28 : Confidences et confrontations ~

— Merci.

Un peu prise au dépourvu par l'accolade, légèrement trop virile pour mon petit gabarit, que m'offre Devon à son arrivée au 2D avec Jolene et qui me coupe un instant le souffle, je bredouille un vague « de rien » en tapotant brièvement sur son cuir, qui recouvre son large dos d'armoire à glace. Puis, sans plus de cérémonie, le président des Désert Devils se tourne vers Hunter, avec qui il s'éloigne un peu, pour discuter à l'écart d'oreilles indiscrètes sans doute.

Jolene me prend dans ses bras à son tour, mais cette fois je ne me sens pas gêné et la serrer contre moi, malgré qu'elle empeste la fumée elle aussi. Cette odeur me rappelle que j'ai peut-être eu peur en fouillant cet entrepôt avec Sammy, mais qu'eux doivent avoir le cœur bien lourd avec cet incendie, car ils ont perdu gros avec ce qu'il est advenu de la boutique. Quand je songe aux divers malheurs auxquels ils ont plus ou moins échappés de justesse, j'en frissonne encore d'effroi. D'ailleurs je me demande qui peut bien leur en vouloir à ce point, mais l'occasion ne s'est pas encore présenté pour que je pose la question à Hunter.

Tout en réfléchissant déjà à ce que je pourrais lui prêter parmi mes fringues, je suis sur le point de proposer à celle que je commence à considérer comme une amie, de venir utiliser ma chambre pour se doucher et se changer, quand Maria déboule, avec un petit sac qu'elle lui passe, avant de l'étreindre affectueusement.

— Alors, pour Lola, quel sont les nouvelles, lui demande la régulière en chef des DD.

— Viens, je te raconte ça pendant que tu vas te changer, parce que franchement, même tes cheveux empestent le cochon grillé, lui lance Maria en l'entrainant aussitôt en direction des toilettes du restaurant.

— Vous pouvez utiliser ma salle de bain si vous voulez, je suggère en les interceptant.

— Oh, oui, bonne idée. Tu pourras te faire un shampoing, s'empresse de répondre Maria gaiement, avec un sourire reconnaissant aux lèvres, malgré les cernes violacées qui lui mangent les joues.

Jolene m'adresse un sourire plein de reconnaissance.

— Viens avec nous, comme ça tu nous raconteras ce que vous avez découvert de votre côté, ajoute-t-elle tout en faisant une halte au buffet pour se composer une assiette de viennoiseries et de remplir deux tasses de café.

— Bonne idée, confirme Jolene.

— Oui, parce que si on doit attendre le compte rendu de ses messieurs, on n'en saura même pas la moitié, précise Maria avec un geste de la tête en direction de Sniper qui a rejoint Devon et Hunter.

Je me ressers un peu d'eau chaude et la verse par-dessus mon sachet de thé que je considère encore utilisable au moins une deuxième fois.

Simon s'est surpassé. Deux longues tables remplis de nourriture nous attendaient. Vu la vitesse à laquelle elles ont été prises d'assaut par les hommes, je peux remercier Hunter de m'avoir servie tout de suite de quoi boire et à manger car j'ignore si j'aurais osé me frayer un chemin entre tous ces Bikers imposants et clairement affamés pour me servir moi-même.

Sammy, apparemment devenu le héros du jour, vu le nombre de gratouilles et de tapes dans le dos qu'il a récolté depuis son retour ici, a eu droit à un os à moelle qu'il s'est empressé d'emporter dans son coin préféré, au calme, dans le fond de la salle.

— Non, pas touche, je lance à Hunter qui, à notre approche semble presqu'aussi inspiré par moi que par le contenue de l'assiette garnie. C'est pour Jolene et Maria. Je les amène dans notre chambre pour qu'elle puisse se changer, je lui explique. Mais il me faut la clé et c'est toi qui l'a.