~ Chapitre 36 : Aveux et déclarations ~ (**)

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~ Chapitre 36 : Aveux et déclarations ~

— Désolée que tu sois coincée ici à cause de moi, je fini par avouer à mon chasseur viking qui n'a pour ainsi dire pas décollé son nez de son écran de portable en affichant une mine aussi soucieuse que frustrée depuis que Sniper et Maria sont partis.

J'ai profité du fait qu'il ait la tête ailleurs pour reposer la mienne et fermer les yeux. Trop de questions, d'incertitudes, de craintes et de doutes se bousculaient dans mon cerveau cabossé. S'il n'y avait pas les bruits du va et vient incessant dans le couloir j'aurai peut-être pu retrouver un peu de paix et de sérénité, voir même m'endormir un petit moment pour récupérer ne serait-ce qu'un tout petit peu, mais je commence à croire que l'hôpital ne soit pas le meilleur endroit pour se reposer. Surtout depuis qu'une femme a été installée dans la chambre d'à côté. J'ignore ce dont elle souffre, mais elle passe son temps sur les W.C. à gémir et faire des efforts. J'ai beau maudire mon propre mal au crane, je préfère de loin être à ma place qu'à la sienne, même si j'ignore encore si je suis enceinte ou pas et donc, si je serai autorisée à prendre des antidouleurs ou non.

— Excuse-moi, ma chérie, tu n'as pas à être désolée pour moi, au contraire même. Au lieu de perdre mon temps sur cet écran alors que Milo se débrouille très bien sans moi, je devrais plutôt me préoccuper de toi, s'empresse de me répondre mon Biker préféré avec un air coupable et un petit sourire repentant.

Il décolle sa fesse du bord de mon lit, pose son téléphone sur la desserte, tombe sa veste et la positionne sur le dossier de l'unique chaise dont dispose la pièce, se débarrasse en quelques mouvements adroits de ses bottes de motard et me propose d'un geste de la main de lui faire une « petite » place.

Avec mille précautions, il vient s'allonger sur le lit avec moi, glisse son bras derrière mon dos et tente de me serrer délicatement contre lui.

— Aïe, mon bras.

— Oh, pardon, bredouille-t-il en réalisant qu'il l'a pressé exactement où il ne fallait pas.

Malgré l'étroitesse de mon lit, Hunter ajuste la position de son grand corps pour rendre celle du mien le plus confortable possible.

Je me tortille un peu pour bien nicher ma tête au creux de son épaule.

Comme si mon ours polaire un peu maladroit cherchait à se faire pardonner, il dépose plusieurs baisers sur mon crane, puis je le sens inspirer très fort, son nez plongé dans mes cheveux. Il soupire profondément et son corps finit par se détendre enfin contre le mien.

— Comment tu te sens ? Me demande-t-il malgré l'évidence.

Comme quelqu'un qui a crashé ton pick-up, s'est prise une balle et a cru que son crâne résisterait sans problème aux chocs répétés qu'il a subit, est la première pensée qui me vient à l'esprit, mais je me contente d'un, « mieux quand je suis dans tes bras ». Ce qui est vrai. Puis je lève prudemment mon visage vers mon homme pour qu'il puisse voir mon sourire sincère.

Il en profite pour s'emparer de ma bouche. Son baiser est doux, plein de précautions par égard pour ma lèvre abimée qui ne doit pas être belle à voir, tout comme mon front bossu et peut-être même balafré. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'admirer les conséquences de mes exploits, ailleurs que dans les reflets de la paroi métallique de l'ascenseur, alors en l'absence d'un vrai miroir à portée de main, j'ignore de quoi j'ai l'air. Sûrement d'un épouvantail avec des cheveux en bataille.

Alors que son souffle parfumé à l'arabica bon marché balaie ma peau, ses yeux détaillent mon visage, mais ne trahissent en rien l'ampleur des dégâts, si ce n'est qu'il chasse avec précaution quelques mèches de cheveux du bout de ses doigts.

New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant