~ Chapitre 2 : Sammy ~

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~ Chapitre 2 : Sammy ~

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~ Chapitre 2 : Sammy ~

— Pourquoi certains de vos chiens sont toujours dans leurs box, je demande à mon guide. 

Une odeur de javel imprègne les lieux, mais elle peine à camoufler celle de l'urine et la transpiration animale. 

Malgré l'agitation qu'ils occasionnent, laisser les bénévoles parader à l'extérieur avec un maximum de pensionnaires en laisse au milieu des visiteurs attendris me semble pas une si mauvaise idée que ça au bout du compte pour les inciter à en adopter certains.

J'ai finalement accepté la proposition de faire le tour du propriétaire en compagnie du grand tatoué, plutôt agréable à regarder d'ailleurs, surtout de dos. Il n'a pas fait allusion à mon moment de faiblesse, n'a pas tenté une quelconque forme de rapprochement autre qu'un échange amical autour de son implication au sein du refuge avec de temps à autre une main posée sur mon bras ou dans le creux de mes reins. Bien que j'ai surpris plus d'une fois son regard posé sur moi quand je lui ai jeté un coup d'œil, je ne me sens plus vraiment mal à l'aise.

Mon charmant militaire s'appelle Louis Leberger et jusqu'ici, il m'a simplement fait faire le tour des bâtiments, m'évitant ainsi le côté foule toujours amassée à l'extérieur et j'avoue que, malgré les odeurs typiques liées aux lieux, je respire mieux loin des paparazzis, avec leurs gros appareils photos qui ne pardonnent rien, depuis ma bévue cimentée. Si j'avais su que le Maire ferait de cet évènement un point culminant de campagne, je serai restée chez moi et aurai envoyé Eddy seul au front. Quoique, c'est un peu ce que je fais en ce moment, en me planquant ici à poser des questions vaguement inutiles pour prolonger ce tête à tête, dont je n'espère rien de plus qu'un peu de répit et de tranquillité, alors que mon meilleur ami se tape les mondanités et se coltine le Maire et les quelques journalistes venus couvrir cette inauguration.

— Pas tous sont prêt pour l'adoption, me répond simplement l'ami des animaux qui m'a laissé entendre qu'il préfère leur compagnie à celle de la plupart des humains. Comme je le comprends.

— Celui-ci souffre de troubles du comportement, m'indique-t-il en pointant un Jack Russel surexcité du doigt. La pauvre bête saute partout et court dans tous les sens pour attirer notre attention, en vain car on passe notre chemin sans faire cas de ses aboiements déchirants.

— Celle-ci est encore trop traumatisée pour être approché par des inconnus, poursuit Louis en désignant un petit tas de poils ternes et clairsemés. Je distingue à peine la couleur d'origine de la femelle d'une maigreur famélique à moitié emmitouflée et enroulée en boule autour d'une serviette usée.

Cette pauvre petite chienne me fait de la peine et je préfère ne pas imaginer ce qu'elle a subi pour être dans un état aussi misérable. Rien qu'à l'idée mon cœur se serre. 

Dire qu'avec Matt, on prévoyait d'adopter dès que je serai enceinte car il allait de soi que j'aurai arrêté de travailler le moment venu. Mes yeux s'embuent malgré moi à ce rappel douloureux de tout ce qui ne sera jamais. 

New life, new love (- T1 chez les Desert Devils -)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant