Before you go

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Bon, je l'ai très rapidement évoqué je crois, j'ai quelques problèmes dans ma familles (c'est pas très joyeux, d'où la musique) et... Ouais, j'avais envie d'écrire pour vider ce que j'ai en tête
Bref, après ce moment peu joyeux, je vous laisse avec cet OS qui risque d'être peu joyeux aussi...

Je ne comprenais pas vraiment. Je regardais ma mère partir. Elle partait, loin, pour assister à quelque chose qui nous détruirait sûrement tous. J'ai pas eu les mots pour elle. J'ai pas eu les mots pour la rassurer, pour lui dire que tout irait bien. De toute façon, c'est un mensonge. Rien n'ira. Ca fait des années que ça ne va plus. On le savait au fond. Que ça allait arriver. Mais ça ne change rien à la douleur. J'aurai tant voulu pouvoir lui dire quelque chose avant qu'elle ne parte pour voir ça. J'aurai tant voulu. Mais je n'ai pas pu. 

Elle est revenue plusieurs jours plus tard. Et devinez quoi ? Bah ça ne s'est pas passé comme on l'aurait voulu. Enfin... On voulait aucune des deux issues. On est assez contradictoires je crois. Même si c'est mieux pour lui, nous on souffre. On reste et on souffre. J'aurai tant aimé mieux le connaître. Lui dire quelques mots avant qu'il ne parte à jamais. Mais c'est trop tard maintenant. Beaucoup trop tard. C'est mieux pour lui. Mais moi je ne le connaîtrai maintenant plus que par ses souvenirs. Et les quelques uns que j'ai de lui avant qu'il ne soit malade. Pourquoi la vie est si cruelle ? Pourquoi il devait partir aussi tôt ? Pourquoi est-ce qu'il nous laisse ? Pourquoi est-ce qu'il la laisse comme ça ? 
On m'a dit qu'il était apaisé maintenant, qu'il ne souffrait plus. On m'a demandé si je voulais le voir. La vérité c'est que j'en sais rien. J'ai jamais été confrontée à ça, je sais pas ce que je dois faire, si je dois pleurer ou pas. Si je dois la soutenir ou non. Je sais pas ce que je fais ici. Le pire, c'est sûrement l'attente qu'on nous impose pour le point final de toute cette histoire. 

Je suis partie avec elle pour son appartement, quand elle va travailler. Elle est loin de la maison. Enfin, elle travaille loin. On est parties dans l'après-midi, c'était un beau dimanche, ensoleillé, mais pas trop. On avait un peu rit, j'ai faillit pleurer en conduisant, mais c'était pas grave. J'étais avec elle. Elle n'était pas seule dans un petit appartement. En plus, elle me racontait des souvenirs de quand elle était petite. C'était sympa, j'ai appris plein de chose sur lui. Je sais qu'il n'était pas forcément le meilleur, mais elle l'aimait. Après tout, c'était son père. 
On est arrivées le soir, peu avant 18 heure, donc on devait rapidement rentrer. Et là, ce fut le deuxième drame de ces vacances. Je vais finir par avoir une aversion envers mes vacances. D'abord en octobre avec une personne avec qui une chose s'est brisée et que je n'apprécie donc plus, puis celles de Noël, où franchement, je pense que ça va être difficile dans ma vie de faire un pire Noël ou nouvel an, et maintenant celles-ci... Sincèrement, c'est cruel de la part de la vie de faire ça. En moins d'une semaine, on apprend aussi qu'une autre personne est partie. J'aurai tant voulu la voir avant qu'elle ne parte, elle aussi. Je l'aimais tant. Et pour elle c'était encore pire. Elle perdait tout. Elle était en plein dans la loi de Murphy. Rien ne pouvait être pire. Quoique... Il reste une branche à la famille, non ? Même si dans ce cas, c'est moi qui ne vais pas supporter. Je refuse de les voir partir eux aussi. 

Elle est partie dans la nuit, sans douleur à ce qu'il paraîtrait. J'espère pour elle que c'est vrai. La vie a été si cruelle avec elle aussi. Franchement, je sais que c'est mieux qu'elle voulait rejoindre quelqu'un depuis longtemps. Mais c'est tout aussi douloureux. J'aurai tant voulu la voir juste une dernière fois avant qu'elle ne parte. La voir encore, et encore, profiter de toutes ces fois où je me disais : c'est pas grave, on revient bientôt. Sauf que maintenant, le bientôt, c'est jamais. Je sais même pas ce que je dois faire. Je ne sais toujours pas. J'ai toujours que 16 ans et demi. Je me retrouve plongée dedans, je sais même pas pourquoi. Pourquoi ils devaient tous les deux partir ? Pourquoi maintenant ? En même temps, c'était peut être mieux. Pour l'un comme pour l'autre. Et de toute façon, c'était trop tard pour les regret. Je ne les reverrai plus. Plus jamais.

Je déteste la cruauté de la vie. Pourquoi elle nous a fait ça ? Pourquoi elle m'a pourri mes vacances ? Pourquoi elle m'a détruit comme ça ? Pourquoi ils sont partis ? 

J'aurai tant voulu les connaître plus, les revoir au moins une dernière fois. Mais le temps des regrets est révolu.

J'avais dit que ça déprimerait (oui, je pleurs en l'écrivant, c'est normal, tout va bien.... Au faite, si vous comprenez le texte, merci de ne rien dire, je pense que ce serait pire. Tout ce que je veux, c'est de la normalité....)

Little-Wind

Petits défis sympasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant