Semi, j'arrive (suite d'un défi thème)

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Tendou avait mal. Il se souvenait d'une explosion, à quelques kilomètres de là où il était. Le  souffle les avaient touchés. Un souffle chaud, qui avait brulé leur campement. Alors pourquoi avait-il si mal ? Il ne pouvait pas être mort avec une telle douleur. Il avait l'impression d'entendre quelqu'un l'appeler. Une image lui vint en tête : son amour de toujours, Semi Eita. Il avait du rester chez eux au moment de l'appel des troupes. Il était blessé et n'aurait jamais pu le faire. Il n'aurait jamais pu combattre. Le laisser au village lui avait déchiré le cœur du roux. Ca faisait plusieurs années qu'il n'avait pas pu voir son amant. Il lui manquait. Tendou s'accrocha à cette idée. Il fallait qu'il soit en vie pour Semi. Il fallait qu'il tienne.

"Tu penses qu'il est toujours en vie ? Il respire à peine..." Il entendait une voix. Est-ce qu'elle parlait de lui ? Depuis combien de temps dormait-il ?
"Raconte pas de bêtises Oikawa ! On a tous promis de rentrer ! Il a pas le droit de crever !" Il était donc avec au moins deux personnes. Dont un certain Oikawa. Une image vint s'associer à ce nom. Un homme, du même âge que lui environ, aux cheveux bruns et aux yeux chocolat. Il avait la peau laiteuse et était parti avec le roux au front. Il étaient partis avec une troisième personne. Il voyait juste sa tête, un homme, aussi de leur âge, aux cheveux -étrangement- verts, avec un faciès de serpent. Quoi qu'il n'avait pas lui-même un physique très avantageux avec ses cheveux rouges et ses yeux fins ; des yeux de fouines selon certains. Il se souvenait toutes les moqueries qu'il avait subit étant enfant. Toute sa vie lui revint. Sa rencontre avec Semi, les champs avec tous leurs amis, les 400 coups qu'ils avaient fait à ses parents, la mort des parents de Semi, puis des siens, sa déclaration d'amour à l'homme qu'il aimait, leur première fois, le début de la guerre et la peur, puis l'appel au combat, la peur, les combats, la peur, encore, des morts, des amis, des larmes, la peur, la bombe, l'incendie, la peur, la douleur... Il fallait qu'il s'accroche. Pour Semi. Il devait être terrifié de ne plus avoir de nouvelles de lui.
Il bougea et gémit de douleur. Il entendit les deux personnes autour de lui se rapprocher.

"Il se réveille ?
- Laisse lui de l'air abruti !
- Mais..." Le roux entendit un bruit sourd, puis un 'aïe' du même qui lui avait demandé s'il était réveillé. Tendou bougea à nouveau, il essaya de ramener son bras sur ses yeux. Ouvrir les yeux sans préparation risquait d'être lumineux, donc douloureux.
"Je te promets qu'il se réveille !
- Oikawa, ferme là !" Encore un bruit de coup.

Tendou ouvrit les yeux doucement. Même avec son bras, il avait mal aux yeux. Il devait être aux alentours de midi. Le roux, une fois ses yeux habitués, observa son environnement. Ils étaient dans une clairière, avec uniquement un grand chêne au milieu. Le soldat était au niveau de ses racines. Tout étaient verts, sauf quelques arbres vers le sud qui paraissaient un peu moins flamboyants, comme malades. Était-ce dû à l'explosion ? Sûrement. Les radiations avaient dû se propager.
  Après en avoir fini avec ce qui l'entourait, le roux regarda les deux hommes près de lui. Donc Oikawa, le plus grand des deux, et Daishou, l'homme aux cheveux verts, le regardaient attentivement.

"Ten-chan !" Le surnommé sursauta en sentant des bras le redresser et le serrer contre leur propriétaire. "On va pas se faire tuer ! Tu es vivant !" Le blessé commençait à étouffer contre l'épaule de son camarade. faiblement, il lui tapa dans le dos.
"Tu l'étouffes, lâche le abruti !" Le brun fut tiré en arrière et Tendou respira un grand coup. Il toussa. Il avait l'impression d'avoir encore de la fumée dans les poumons. Il avait encore cette odeur de fumée autour de lui, à l'intérieur de lui. Il étouffait, il fallait qu'il respire, il devait trouver de l'air, tout de suite.
   Le roux senti quelque chose se poser sur ses lèvres, puis de l'eau couler dans sa gorge. Il n'étouffait plus. Il allait mieux.

"Fini de mourir Ten-chan ? On peut se mettre en route pour la maison ? Nan mais parce que Semisemi, Iwa-chan et Kuroo doivent être mort d'inquiétude. Tu te sens de marcher un peu ?" Tendou hocha la tête, ça allait lui changer les esprits. "Bien, Dai-chan a regardé où on est. Le village devrait être à trois jours de marche, on s'était déjà avancé pour que tu puisses mieux te reposer" Oikawa était sérieux, pour une fois. "Si tu as du mal, fait nous signe, tu dois avoir la gorge douloureuse." Il acquiesça et se leva. Il allait pouvoir voir son Semi. Dans trois jours. Trois petits jours. Les trois jeunes hommes se mirent en route. Après tout, ils avaient beaucoup de route. A la nuit tombée, ils allumèrent un feu de camp et essayèrent de dormir. Tendou eu beaucoup de mal à trouver le sommeil. Les jours suivants aussi. Ils trainèrent en route à cause de Tendou, qui avait beaucoup de mal à marcher une journée entière. C'est donc au bout d'une bonne semaine que les trois soldats virent des cheminées. Ou plutôt la fumée qui sortaient des cheminées. Le blessé balisa un instant. Encore de la fumée. Mais Oikawa le tira de son effroie en criant de joie.

"On est enfin arrivé ! C'est bien notre village !"
 Il s'aventura dans la place centrale.
"Je me demande pourquoi il n'y a personne... Tu penses qu'ils savent pour la bombe ?" Demanda Daishou à Oikawa.
Tendou regardait autour de lui, où était son Eita ? Pourquoi ne venait-t-il pas le voir ?
"Ten-chan, calme toi, je te rappelle que Semisemi est blessé, il ne pourrait pas venir tout seul ici.
- On va voir Kuroo, c'est le seul à pouvoir ET se déplacer, on lui expliquera la situation. Ok les gars ?" Tendou hocha la tête et le brun s'exclama, tout à fait ravi de voir un de ses amis.

Il se dirigèrent vers la maison que Suguru habitait avec son compagnon. Compagnon qui pleura de joie à la vue de ses trois amis. Il ne leur demanda même pas d'explications. Il prit juste son petit ami dans ses bras, ne voulant plus jamais le lâcher. Pour amener les deux autres chez eux, il tint juste la main de Suguru, les amenant en n'arrêtant pas de dire à quel point  ils lui avaient manqué. La joie dégagée par le noiraud fut tellement débordante qu'elle attira certains autres villageois, ce qui anima une joie nouvelle dans ce village qui avait perdu toute vie avec ce drame. 
  Devant la porte de Iwaizumi, Oikawa souriait de toutes ses dents, même si son Iwa-chan ne pouvait plus le voir. Il rentra et la joie rentra avec lui. Hajime sorti pour serrer la main de Daishou et Kuroo qui lui avaient ramenés son Tashykawa. Tendou, lui, resta en retrait, ne voulant pas participer aux festivités. Il avait encore l'impression de suffoquer certaines fois. Il avait seulement hâte de revoir son blond cendré.
  Il se sépara des quatre autres pour partir chez lui. Ils n'étaient pas loin les uns des autres, donc tout allait bien.

Le roux frappa chez lui, dans l'espoir qu'Eita lui dise de rentrer. Qu'il l'avait vu. La seule réponse que Tendou obtint fut "Lâche moi Kuroo, je veux être seul !" Mais, lui, pouvait rentrer. C'était encore chez lui, après tout. Le soldat ouvrit la porte et entra chez lui, dans le salon et tourna sa tête jusqu'à la cheminée où son amant aimait se mettre.

"Eita, on est rentré..." Lui avait-il dit d'une voix faible. Il s'avança jusqu'à lui et s'effondra en larme dasn les bras de son amour. Il était rentré. Plus aucun d'eux n'aurait de nouveau à souffrir.

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Voilà! J'ai fait la suite (qui ne se finit pas non plus super joyeusement, mais déjà mieux que la première partie)

Qui pourrait me dire de quel OS cette suite vient ? Celui qui à la bonne réponse peut me donner un manga que j'aime bien + un couple et un sujet et je lui fait un OS dessus!

Voilà, c'est tout pour moi, je suis fatiguée, et j'ai même pas écrit la moitié des texte que j'ai écrit sur papier durant ce premier trimestre de cours (dont un défi cours qui se passe sur une île où je vais devoir aller chercher des caractères russes... XD)

A plus, bonne matinée, après midi, soirée, nuit, réveil, je ne sais pas à quelle heure vous lirez ça !



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