La porte des enfers (défi cours)

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31 octobre 2018

Le soir d'Halloween de l'année dernière, j'étais avec ma meilleure amie : Tulaya Ubol. On avait décidé de se faire peur, comme toutes adolescentes qui se respectent, le 31 octobre. On avait entendu parler d'une maison abandonnée depuis une trentaine d'années dans une forêt près de la capitale de la Thaïlande : Bangkok.

C'est comme ça que nous avions décidé de partir de chez nous à 20 heures pour avoir le temps d'arriver avant minuit dans cette maison en bois.

Eclairées par la lumière des lampes installées dans nos portables, nous avions en même temps hâte d'y arriver et en même temps, nous étions déjà effrayées. Il était déjà 23 heures quand nous avons trouvé une pancarte à une petite centaine de mètres de la maison.

« Tu comprends ce qui est écrit ? Demandai-je à ma meilleure amie.
-Pas du tout... C'est pas du thaï... Me répondit-elle.
-Et ce ne sont pas non plus des lettres romaines... Donc pas de l'anglais. C'est forcément une langue asiatique.
-Je sais pas... ça ressemble à du coréen non ?
-C'est ça ! Mais ça n'aide pas pour la traduction vu qu'on ne sait pas lire cette langue. »

Nous sommes restées 10 minutes devant cette pancarte. Puis, après, nous avions vu une toute petite indication en thaï. Ca disait : 'électricité dangereuse'. Tulaya Ubol et moi fûmes étonnées de savoir qu'il y avait de l'électricité dans une maison aussi reculée, alors que certaines personnes dans les petits villages ne pouvaient pas se payer le luxe d'en avoir.

Après avoir lu le message, Tulaya et moi nous sommes regardées, puis avons recommencé à avancer vers cette maison intrigante. Soudain, nos portables ont enlevé la lampe sans que l'on fasse quoique ce soit. J'ai regardé mon portable avec étonnement et j'ai vu que je n'avais plus de réseau. J'ai saisi le portable de mon amie et j'ai vu qu'elle n'avais plus de réseau elle non plus. Pour faire simple, nous étions en pleine forêt, il faisait nuit, il n'y avait pas de lune et pas de réseau pour appeler les secours !

Tulaya commença à trembler à côté de moi. Je ne pouvais même pas la rassurer puisque moi-même j'étais terrifiée. Mais par fierté, je lui ai dit que j'allais voir dans la maison.

Maintenant je sais que j'avais fait une énorme erreur. Sûrement la plus grosse que je ne ferais jamais. Pourtant Tulaya m'avait bien dit de ne pas y aller. Mais ma foutue fierté m'avait poussé à y aller.

Donc, je marchais, pas très rassurée, mais j'avançais. Je n'étais plus qu'à dix mètres de l'entrée. Cinq mètres. Trois mètres... deux mètres... Je poussai la porte. Elle fit un bruit assourdissant, comme si elle n'avait pas été ouverte depuis des décennies. Ce qui devait être le cas...

Après ce terrible grincement, je frissonnai de peur, mais mon regard fut attiré par un petit point de lumière qui clignotait plusieurs mètres devant moi... Enfin je crois...

Je me rapprochai de cette lumière, mais plus j'approchai, plus elle s'éloignait. Mes yeux s'accrochaient désespérément à ce petit point lumineux. La seule lumière présente. Tout le reste était plongé dans une pénombre totale. J'avais seulement dû avancer de quelques mètre que j'entendis la porte se fermer brusquement derrière moi.

Je n'y fis pas attention, obsédée par ce point lumineux, et je continuai à avancer vers la lumière crépitante. Elle bougeait encore. Elle s'éloignait de plus en plus ! Pourquoi ne pouvais-je pas l'approcher ? Pourquoi cette lumière, la seule chose à peu près rassurante dans cette nuit noire, bougeait ? Pourquoi n'avais-je pas le droit de me rassurer un peu ? Pourquoi...

Tant de questions sans réponses se bousculaient dans mon esprit. J'eus l'impression de devenir folle à ce moment-là.

Après environ dix minutes à marcher dans cette maison que je ne pensais pas si grande, la lumière s'arrêta près d'une porte. Une... Porte ? J'aurais fait le tour de la maison ! Impossible, je n'avais jamais tourné !

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