Quand je suis rentré chez moi, après plusieurs mois d'absence, à aider les civils à fuir, ma femme m'a annoncé que la France ne se battrait plus. Que c'était ce qu'avait décidé le Maréchal . Mais je ne voulais pas. Nous étions le 17 juin 1940.
Je ne voulais pas me laisser faire. A chaque fois que je voyais un boche, je voulais le frapper, l'humilier, comme son pays avait humilié le mien. Mais ma femme me disait toujours : "Résignes-toi, ils ont gagné." Mais je ne l'entendais pas comme ça. Ils avaient peut-être gagné, mais je ne me soumettrait jamais.Au mois de septembre 1940, j'ai entendu quelqu'un parler d'un appel à la Résistance du Général De Gaulle. c'était ma chance. Je pouvais me battre. Il fallait juste que j'écoute la radio anglaise pour avoir des informations. J'avais 'juste' ça à faire. Mais mes enfants et ma femme seraient en danger. Et je ne pouvais pas le supporter. Pas plus que de rester à ne rien faire. Donc, j'ai changé d'identité. Une, deux, cinq, dix, trente fois. Pour que l'on ne me retrouve pas. Je n'avais plus peur pour mes proches. On ne pourrait pas me retrouver. Les seules personnes à savoir qui j'étais étaient dans le même cas que moi. Je faisais parti de la Résistance. Cela me soulageait de pouvoir me battre. J'allais pouvoir libérer la France !
Un soir, alors que nous n'avions pas pu rejoindre notre cachette, nous avons trouvé refuge, mes quatre camarades et moi, chez un vieil homme. Il savait 'qui' nous étions, des Résistants, pourtant il nous a accueillis comme des rois. Il pensait que nous allions libérer notre pays, et c'était notre objectif. Mais au matin, nous avons entendu des officiers allemands entrer. Deux de nos compagnons sont restés pour nous laisser nous enfuir. Nous avons appris, mes deux derniers compagnons et moi même, que ce brave vieil homme et nos deux camarades avaient été fusillés. Quel terrible sort pour des personnes qui ne faisaient que se battre pour ce qu'elles croyaient juste. Mais les allemands sont cruels. Et nous le savions. Nous savions que nous encourions des risques. Et que ceux qui nous cachaient pouvaient aussi être punis. Mais nous ne renoncions pas. Parce que vive la France libre !
Plusieurs années plus tard, en 1944, alors que nous allions saboter une voie de chemin de fer, mes deux compagnons m'ont dit de fuir. Que les boches arrivaient. J'avais presque fini l'installation de la bombe. Je ne voulais pas partir. Pas avant d'avoir fini mon devoir.
Au moment où je finis enfin l'installation, une dizaine d'allemands ont débarqué. Nous étions foutus. Mais en sachant cela, nous nous sommes quand même battus. Les officiers nous ont assommés et emmenés dans un camp de prisonniers en Allemagne. Pas très loin de la frontière de notre beau pays.Un matin, mes deux camarades ont été emmenés dans un endroit. Je ne les ai jamais revus. Je crois bien qu'ils ont été fusillés. Je suis triste de ne pouvoir mourir dans mon pays, le pays qui m'a vu naître et grandir, le pays pour lequel je donne ma vie, le pays de ma femme, de mes enfants, de leurs enfants à eux, le pays de tous les français.
Une nuit, j'ai écrit une lettre d'adieu à ma femme. J'espère qu'ils pourront la lire.
Le matin même, un boche est venu me chercher. C'était le même que la dernière fois. Je me demandais où j'allais. J'ai peur de mourir. Mourir hors de ma partie surtout. Mais vu que je meurs pour elle, je me sens mieux. J'ai moins peur.
Je suis arrivé devant un mur. Il y avait des impacts de balle. Des centaines d'impacts. Je vais me faire tuer ici. En Allemagne. Sans témoin.Les dernières pensées de ce Résistants furent pour sa famille. Il espérait que la France serait de nouveau libre. Même s'il devait être oublié, même s'il n'avait vécu que dans l'ombre pendant toute sa vie.
Il entendit une détonation. Puis une grande souffrance là où les balles traversèrent son corps. Et finalement, un grand froid. Il se demanda ce qu'il y aurait après la mort. Il espéra un monde sans guerre.Mais nous ne l'oublions pas. Nous n'oublions pas ce que ces héros ont fait pour que notre pays soit libre aujourd'hui, en 2019.
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Alors!! Voici une rédaction de français dont je suis, pour une fois, ultra fière. J'ai du changé toute la fin pour problèmes de cohérence. C'était sur un poème, mais je sais plus de qui, et j'ai la flemme d'aller le chercher.
Bref, j'espère que ça vous a plu. N'hésitez toujours pas à me laisser un commentaire, ou même un vote. Ca motive toujours !
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Petits défis sympas
FanfictionQuelques petites histoires sorties de ma tête un jour que je vous partage... Pour informations, je ne possède aucun support sur lesquels j'écris, que ce soit des livres, des mangas, ou des films.