Doyle, my husband [MxM]

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Ronan garait sa Jeep dans le garage souterrain de l'immeuble qui abritait la société de son beau-père dans laquelle il travaillait depuis voilà maintenant huit ans. Il avait débuté là comme simple stagiaire à vingt-et-un ans et avait ensuite grimpé petit à petit les grades jusqu'à sa position actuelle de directeur financier. D'aucuns pensaient que c'était parce qu'il faisait parti de la famille du président directeur général, mais ils seraient surpris d'apprendre quel magicien des nombres il était. Ronan était sûrement l'un des plus qualifiés dans son travail, ce malgré son jeune âge; mais il en fallait autant pour maintenir une société de ce rang au top.

Comme le lui avait demandé Henry, il se rendit directement dans son bureau. Sur son chemin il ne manqua pas de se faire saluer par les employés qu'il croisa. Il fallait dire que le respect était une chose primordiale à Moore Industries.

Ronan trouva Henry dans son bureau, une tonne de documents dispersés devant lui. Il se doutait qu'une bonne partie de tout ça se retrouverait bientôt sur son bureau à lui.

"-Ah Ronan, tu es là, l'accueilla l'homme plus âgé. J'espère que mon fils ne t'a pas trop fait la tête suite à ton départ précipité.

- Non. Il peut être raisonnable de temps a autres.

- Bien. Alors je sais que tu en as jusqu'au cou avec le dossier Taylor mais j'ai besoin que tu jettes un coup d'oeil à celui-ci. C'est un client potentiel. Tu sais que par jeter un coup d'oeil je veux dire l'examiner à fond et par client potentiel je veux dire Ryse&Corp, qu'on ne peut absolument pas se permettre de perdre. Ça fait des années qu'ils ne sont plus sur le marché. Si on rate cette occasion on en aura peut-être plus jamais d'autres.

Ronan se contenta d'acquiescer et de prendre le dossier que lui tendait Henry. Il ne manqua cependant pas d'arrêter ses yeux noirs un peu plus longtemps sur son beau-père, lui faisant bien comprendre par là qu'une certaine personne serait tout sauf contente de cette nouvelle charge de travail. Il se rendit ensuite dans son bureau à l'étage juste en dessous pour se mettre sans tarder à sa tâche. Il n'en fit cependant rien parce que, à la minute où il s'asseyait sur son large fauteuil, son téléphone se mit à sonner. Il répondit sans vraiment regarder qui était le destinataire et il se maudit de ne pas l'avoir fait quand il reconnu la voix de la personne à l'autre bout du fil.

"- Bonjour bébé. Je me suis inquiété quand tu n'as pas répondu à mon message hier tu sais?

- Non mais ça va pas la tête?! Fran, je t'ai dit un million de fois de ne pas m'appeler, cazzo!

- Ouuhhh si tu pouvais savoir à quel point ça m'excite quand tu parles italien, gémit sensuellement Fran.

- S'il te plaît, arrêtes. Qu'est-ce que tu veux?

- Rien, je voulais t'entendre c'est tout. Tu sais à quel point ton accent m'émoustille."

Ronan cala sa tête sur le dossier de son fauteuil et ferma les yeux en soupirant doucement. Il en avait plus que marre des caprices de Fran. Et ceux-ci duraient depuis maintenant plusieurs mois. Il ne savait pas jusqu'à quand il pourrait tenir.

"- Fran, tu sais que je n'ai pas le temps pour tes petits jeux. Certains d'entre nous ont du travail. Donc dis moi ce que tu veux ou je raccroche.

- Tu n'es pas drôle quand tu t'y mets."

Fran faisait la moue et Ronan le sût au son de sa voix. Il refusa d'y faire cas. Fran n'ajoutait rien et Ronan se décidait donc à couper l'appel quand il entendit l'autre dire:

"- Je veux que tu passes me voir demain.

- Et tu veux une licorne aussi? J'étais chez toi hier soir. Hors de question que je reviennes demain.