Chapitre 24

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Quand je me réveille, il n'est plus la et il reste juste ma solitude qui m'engouffre. Je souffle et regarde aux alentour et remarque qu'il y a aucun jouet. Aucun objet personnel, aucun objet qui donne le sourire. Même les murs sont beiges, sans réelle couleur et sans sentiments, enfaite c'est juste une cage en or. Une cage en or, ou je suis enfermée. Finalement ça ne change pas trop d'avant.

Oui, j'ai retrouvé une partie de mes souvenirs. C'est arrivé quand j'avais cinq voir six ans, je ne sais plus trop, mais je sais que ma mère était a cheval sur l'éthique. Bien se tenir, bien travailler, bien parler, être comme les autres, savoir tout faire avoir une bonne mémoire et être élégante... Tout ça pour être bien par les autres familles. POUR ÊTRE JUSTE BIEN VU !

Alors depuis toute petite, j'ai fait ce qu'on m'a dit passant outre mes pensées, passant outre mes idées et mes ressentis pour finir par devenir « Pinocchio » La marionnette humaine. Je ne fessais jamais rien sans qu'on me le dit, d'où ce surnom mais le pire c'était que je n'arrivais pas non plus a ressentir quelque chose. On devait me dire de sourire, si c'était un moment joyeux, être triste, si c'était triste. J'étais juste une marionnette, une marionnette de chair et de sang.

Je souffle sous ces souvenirs douloureux, sous la pression de ma mère ou l'indifférence de mon père. Les professeurs qui ne voient que leur élève progresser et les voisins qui voient juste une fille modèle. Tout le monde se moquait des ressentit de ce pauvre Pinocchio. Sans que je me rends compte des larmes coulent sur mon visage, je le vois que quand il tombe sur mon lit. Au même moment, Roukia ouvre la porte et crie « ma lady ! » Elle se précise vers moi tout en posant le plateau repas, elle semble inquiète et me demande ce qu'il m'arrive. J'essuie mes larmes et lui dis que ce n'est rien puis lui souris.

La femme de chambre ne comprend pas et hoche la tête puis elle me tend le plateau pour que je mange. Je regarde la nourriture et la gentille femme de chambre me demande de manger pour mon bien. Je refuse prétextant que je n'ai pas faim puis elle me propose une balade, ce qui me décroche un sourire. Je mange le stricte nécessaire puis je m'habille avec l'aide de ma femme de chambre. Elle me choisit une belle robe, avec un chapeau qui me rappel un peu la tenue que Ink m'avait faite. Je fais tourner ma robe comme l'enfant que je suis et tiens mon chapeau pour pas qu'il s'envole. Roukia me regarde avec un sourire puis nous sortons de cette cage dorée pour aller dans le jardin. L'endroit est immense possédant d'innombrable fleurs tous les plus jolie les une que les autres mais avec ma santé, je ne pouvais les approcher car j'y suis allergique...

Roukia était la seule avec Abraham a s'inquiété pour moi alors ils ont aménagé, un petit endroit à l'ombre avec un parasol, table et avec des chaises de jardins. Je m'assois sur la chaise qui se trouve de dos à la maison, je ne veux plus voir cette maison de la souffrance. Roukia reste avec moi puis lui vient l'idée de m'apporter des pâtisseries, j'ai bien essayé de l'en dissuader mais bon, quand elle est lancée je l'ai perdu. Avant de partir, elle m'a laissé un carnet et plusieurs livres. Je dessine tout en chantonnant puis m'arrête et pose les coudes sur la table. Je pose ma tête sur mes mains qui sont croisées et ferme les yeux pour réfléchir.

- Ainsi la marionnette de bois devient humain...

Dis-je dans un murmure et quand je rouvre les yeux, je tombe sur des pupilles jaunes que je connais. Dream se trouve devant moi, il a penché la tête pour être à ma hauteur et il recule un peu quand il voit que j'ai les yeux ouvert. Il rit puis se rend compte qu'il ne sait pas présenter, il finit par me dire qu'il s'appelle Dream. J'hoche la tête puis je commence à assimiler certaine chose comme le fait que je dois peut-être me lever pour lui présenter mes respects. Je me lève en panique et lui fais une révérence tout en lui présentant mes excuse.

- M-mes excuses votre majesté, j'étais dans mes pensées.

Il me dit que ce n'est rien puis me demande sur ce que je réfléchissais, comment lui expliquer que je repensais à un conte pour enfant d'un autre univers. Je me rassois puis regarde mon carnet avec des gribouilles par ci par la. Je lui dis que je pensais à un livre, intrigué, il s'assoit en face de moi et me demande le nom du livre. Oula ! Si je me trompe, une femme n'est pas bien vu si elle fait des grandes études alors autant ne pas lui dire que ce livre est de mon invention. Pardonnez-moi auteur de Pinocchio ! Voyant que je ne lui dis pas le nom du livre, il semble comprendre puis me demande des indications sur le livre que j'écris.

Le primordiale de l'empereurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant