『 LXVII ➳ Maintenant s'effondrent les murs de la vérité 』

1.1K 94 66
                                    

SLC ! ❤️

grosse révélation car on adore ça !

𝔹𝕠𝕟𝕟𝕖 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖

PDV HOPE

   Ça fait maintenant vingt minutes que je marche dans la forêt et si mon orientation est bonne, je devrais atterrir sur la route dans... trouvée !

   Je m'adosse à la voiture de Earl en soupirant.

   Pourquoi ?

   Car tu es une idiote, une moins que rien.

   Fermant les yeux en me laissant glisser sur les fesses, je me recroqueville en boule sur le sol froid et désert. Cette petite dispute m'a ramené des mois en arrière, lorsque je ne faisais confiance à personne et que l'amitié n'était pour moi qu'un lointain souvenir. Encore une fois, cela me prouve ce que les garçons m'avaient pourtant convaincu du contraire : nous sommes toujours déçus.

   — Idiot de Mather, chuchoté-je dans mes bras. Pourquoi est-ce que tu m'énerves toujours autant ?! crié-je cette fois-ci en tapant sur le sol.

   Mes amis me manquent, tout le monde me manque. Pourquoi je me sens si seule à cet instant ? Je déteste ça.

   — Kerry, murmuré-je, Argos, Ethel, Genesis, Richard...

   Directement, mes barrières se fragilisent et une plaie béante se forme dans mon cœur.

   — Pourquoi hein ? tremblé-je de rage ou chagrin. Pourquoi ça fait si mal ?

   Toujours, toujours, toujours seule.

   En quelques minutes, mon corps se calme malgré la douleur aussi forte. Décidant de bouger, j'attrape mon sac à dos que j'ai pris avant de partir et en sors mon cahier, un crayon et quelques textes écrits sur feuille.

   En l'ouvrant sur mes cuisses, je m'aperçois que la marche dans la forêt a rouverte ma plaie d'hier. N'y prêtant pas attention, je commence à dessiner sans vraiment réfléchir. Puis à écrire un texte à côté. C'est bien la seule chose que je sais faire, donner vie au papier.

N'ayant pas pris mon téléphone, je n'ai aucun moyen de savoir l'heure si bien qu'au bout d'un moment, je me décide à bouger. Une fois debout, la blessure tiraille ma jambe et je puise dans ma détermination pour l'envoyer se faire voir. Voulant gagner la ville, je réfléchis à mes options. Si je prends la route à pied, j'en ai pour une heure. En voiture, seulement vingt minutes. Malheureusement, je ne sais pas conduire et n'ai les clefs d'aucun véhicule ici.

— Je te dépose ? surgit la voix de Darec derrière moi.

Me tournant brusquement, je me triture les mains en regardant l'ombre venir vers moi d'une démarche détendue.

— Pour tout à l'heure je...

Mais l'homme ne me laisse pas le temps de finir en retirant son manteau qu'il me tend.

— Ne t'excuse pas, tu n'as rien fait de mal.

Ne me voyant pas le saisir, il s'approche de nouveau en posant l'habit sur mes épaules recroquevillées. En s'éloignant un peu, sa main chaude se pose sur ma joue.

— Tu es gelée, ce n'est pas prudent de partir comme ça. Tu veux attraper une pneumonie ? réprimande-t-il en prenant un casque dans le coffre de sa moto.

   Ne répondant rien, j'enfourche directement le véhicule. Maintenant qu'il le dit, je ne m'étais pas aperçue être aussi frigorifiée. Finalement, je ne peux pas me débrouiller seule.

Golden GalaxyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant