Golden Galaxy

『 LI ➳ Même les ombres se blessent 』

SLC ! 💗

𝔹𝕠𝕟𝕟𝕖 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖

PDV HOPE

   Tout est flou, j'entends la pluie.

   Je cherche la lumière, au milieu de la nuit.

   Mon cœur a mal, serait-ce cette solitude en stade terminal ?

   Il semble que les oiseaux chantent encore, je suis donc la seule dont le cœur est mort.

   Je souhaite m'adresser à l'enfance, car c'est elle qui a vu s'éteindre ma confiance.

   Petite moi, c'est ma voix qui t'envoie.

   Je te prie d'écouter mes prières pour apaiser mon esprit.

   Ne le laisse pas gagner, car il est souvent trop tard pour s'éveiller.

   Il m'a dit n'être jamais loin, voilà pourquoi j'ai préféré ne pas être témoin.

   De l'échéance de mes sens, lorsqu'il lui a retiré son innocence.

   Je l'ai toujours su, mais mon impuissance n'en a pas voulu.

   Nous sommes tous responsables. Et la spiral insurmontable sur laquelle se noie mon désespoir, semble attirer notre amie dans un trou noir sans fond.

   Alors toi, l'enfance qui est le fruit du partage entre elle et moi, sauve la.

  Car une fois sous l'eau, on ne peut en sortir.

   Et même mon âme noircie ne sera bonne à offrir.

   Lorsque ma voix est sortie de ma bouche, je ne pensais pas que les conséquences arriveraient tout de suite. En réalité, il est impossible de mal se sentir lorsqu'une chaîne nous empêchant d'avancer se brise en nous. Malheureusement, la personne l'ayant créé me tourne toujours autour et attend juste le bon moment pour me dévorer toute crue. Ainsi, les images repassant en revu toutes les réactions qu'il pourrait avoir se bousculent dans ma tête car je ne sais pas laquelle est la bonne.

   Je n'ai presque pas dormi de la nuit, peut-être une heure ou plus. Trop de choses se sont passées en une soirée pour que je trouve le temps complet de faire le point avec moi même.

   Savoir qui je suis, ce que je fais et où je vais.

   Le parquet grince sous mes pieds et la sortie du lit est douloureuse. Finalement extirpée, le réveil affiche presque dix heures lorsque je descends les escaliers dans le calme habituel du dimanche. À part Mather et Darec, personne n'est jamais réveillé avant midi.

Comme prévu, je retrouve le dernier enfin rentré à la maison. Il est assis sur une chaise haute du bar et boit un café en étant sur son portable. Un sourire naît sur mon visage, heureuse de le revoir après une journée d'absence. Mais lorsque j'arrive à sa hauteur, son visage se relève vers moi et mon corps sursaute presque d'effroi.

Darec fronce les sourcils en m'observant de la tête aux pieds comme si quelque chose n'allait pas. Mais c'est à moi de dire ça ! Le voyant ouvrir la bouche, je le devance rapidement :

— Mais qu'est-ce que t'as foutu ?

Ses yeux et sa bouche s'ouvrent comme deux pastèques et le café qu'il tient manque de se reverser. Cette vision est particulièrement comique sachant que l'ombre en face de moi est connue pour ses talents d'observation, sa capacité à se fondre dans la masse et tout remarquer à la minute. Pour une fois, je peux frimer en affirmant avoir réussi à le prendre au dépourvu.