Golden Galaxy

『 XLV ➳ Les monstres sont humains 』

SLC ! 💜

𝔹𝕠𝕟𝕟𝕖 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖

PDV GARETT

   C'est la merde, la grosse merde même.

   Je ne sais pas si je dois éclater de rire ou les enfermer dans la cave. En effet, les pleurs de cette femme nommée Addison Murky commencent vraiment à me taper sur le système.

— Bon elle va se taire quand la vieille ? chuchoté-je à Earl pour que personne d'autre n'entende.

Assis à mes côtés les bras croisés et la mine fermée, l'homme hausse à peine les épaules avant de replonger dans une bataille de regard avec Julio Murky. Personne ne parle, nous attendons tous. Peu après l'arrivée imprévue des parents de Hope, le tonnerre est apparu.

Akke, Earl et moi ne savons pas vraiment quoi faire. Nous regrettons presque que Darec ne soit pas là ; il aurait su gérer la situation lui. C'est vrai, voilà une heure que nous sommes tous assis dans le salon avec comme seul bruit, les faux pleurs incessants de la mère. Mes oreilles n'en peuvent plus.

Peu avant de partir pour aller chercher notre colocataire, les parents avaient débarqué chez nous. La mère semblait affreusement triste tandis que le père s'efforçait de paraître sympathique. Cela ne prenait pas avec nous. Mais ça ils ne le savaient pas.

Ainsi, ils demandent réclamation et veulent voir Hope le plus tôt possible. Le problème étant que la jeune fille n'est pas là, et ne veut sûrement pas croiser leur route.

— Et sinon, comment saviez-vous que votre fille habite ici ? commence Akke d'un ton extrêmement dur.

Adossé contre le mur avec les bras croisés sur son torse, l'homme a sorti la carte de la froideur. Il peut réellement faire peur quand il le veut, c'est certain. Julio Murky prend la parole sur la même tonalité que mon colocataire, sans pour autant quitter Earl des yeux.

— C'est notre fille, nous savons tout.

La mâchoire d'Akke se crispe soudainement. Il n'a toujours pas digéré la rapidité avec laquelle le père a lu en lui tout à l'heure. En effet, lorsque les parents sont arrivés, Akke a directement nié notre connaissance vis-à-vis de la rouquine. Pourtant, Julio Murky semblait sûr de lui, comme s'il n'avait jamais perdu la trace de sa fille.

— Vous l'espionniez depuis tout ce temps ? poursuit mon colocataire dont la colère se fait ressentir d'ici.

Un rire fort et glaçant résonne après quelques secondes dans la pièce. Il n'a rien de joyeux, il est strident, perçant. De quoi faire hérisser mes poils comme ceux de mes amis. À l'entente de Julio Murky, la tête baissée de la mère silencieuse se relève légèrement. Un sourire sadique prend part sur son visage baigné de larme. Le tableau du couple est terrifiant, me coupant le souffle momentanément.

— Ça mon garçon, ça ne te regarde pas, rit encore le père dépravé.

Pour la première fois depuis une heure, la tête de l'homme se tourne vers moi. Mes yeux s'écarquillent et ma gorge s'assèche subitement devant son regard dépourvu d'âme. Son visage n'a rien d'humain, c'en est terriblement flippant. God, je vais me pisser dessus si ça continue.

— Je crois bien que si justement. Vous vous croyez où franchement ? laisse finalement sortir Akke sans cacher son énervement. (Il n'a jamais eu la langue dans sa poche)

— Comment ? questionne Julio Murky d'une voix posée.

— C'est chez nous ici, tout nous regarde. Si vous ne voulez pas parler vous dégagez, c'est compris ?