Golden Galaxy

『 XCIX ➳ Il n'y a qu'en luttant que naîtra l'espoir 』

SLC ! 💙

me revoilà !!
désolé pour cette longue attente mais les vacances sans internet c'était pas super ouf haha
j'espère que vous allez toutes et tous bien !

ʙᴏɴɴᴇ ʟᴇᴄᴛᴜʀᴇ

PDV HOPE

   Je sursaute en entendant le bruit des coups sur la porte. Mon attention se détourne du paysage présenté par la fenêtre pour se diriger vers l'entrée de Mather dans la chambre.

   — J'ai fait aussi vite que possible, dit-il en retirant son manteau après avoir posé un grand sac plastique sur une table.

   Je fronce les sourcils en l'observant, son regard est plus ombrageux que tout à l'heure.

   — Ça va ? m'inquiété-je directement. Tu as l'air... préoccupé.

   Sa tête, penchée vers le sol, se relève pour pouvoir me regarder. Je serre le poing sur le drap, soucieuse de son air tourmenté.

   — Rien de grave, ne t'en fais pas.

   Mais sa voix, frustrée par je ne sais quoi, ne me permet absolument pas de ne pas m'en faire. Au contraire, savoir que quelque chose cloche mais qu'il ne veut pas m'en parler me blesse, comme toujours. Sauf que je sais aussi que je n'ai pas le droit de me plaindre, je ne peux pas lui demander de se confier à moi s'il ne veut pas. Je n'ai pas ce pouvoir.

   — D'accord, acquiescé-je donc, plus doucement.

   Le regard de Mather s'adoucît, son visage se décrispe un peu et il s'approche de moi pour m'embrasser délicatement le front. Mon corps se réchauffe directement à son contact, non habitué à autant de douceur.

   — Je ne te laisse pas de côté, si c'est ce qui t'inquiète, me fait-il savoir comme s'il avait lu en moi toutes mes craintes. Mais je ne veux pas t'inquiéter pour quelque chose d'aussi inutile pour le moment. J'ai juste eu un mauvais pressentiment sur le chemin vers le restaurant, mais les garçons sont déjà en train de ratisser tout le quartier alors il n'y a vraiment pas de quoi s'en faire.

— Les garçons ?

— Les ombres, explique-t-il en s'asseyant sur la chaise à côté de mon lit pour déballer le sachet. Tu étais introuvable et le temps filait tellement vite... J'ai appelé les cinq derniers pour venir nous aider à te retrouver.

   Il n'ajoute rien, le regard rivé vers le Thermos qu'il déballe sur mes draps. Assise depuis que Mather est parti, j'ai appelé un infirmier pour augmenter ma dose d'antidouleurs car mes côtes brûlent depuis un certain temps. Mon esprit brumeux m'empêche donc de réfléchir comme je voudrais le faire. Néanmoins, l'agitation refoulée de mon colocataire est facilement repérable. Sa mâchoire rasée semble plus contractée qu'ordinaire, tout comme le léger froncement de ses sourcils noirs plus prononcé.

   — C'est eux que j'entends parfois dans le couloir ? je reprends en me souvenant des voix d'hommes pas loin.

   — Soit eux, soit les policiers chargés de garder ta chambre sous surveillance.

— Ce n'est pas... un peu trop ?

Mather se crispe, les doigts serrés autour de mon dîner.

— Laisse-moi m'occuper de ta sécurité Hope, demande-t-il d'une voix plus dure. Toi, tu dois juste guérir, respirer et te remettre de tout ça.

   Il m'attrape la main pour mettre le Thermos dedans. Je referme les doigts dessus, le regard rivé vers son visage aux traits proches de la perfection. C'est drôle, j'oublie souvent à quel point Mather est beau, à quel point chaque morceau de son corps est façonné pour être en parfaite harmonie avec les autres. Ses cils charnus, cachant deux paires d'iris noirs, sa fine cicatrice sur le front -qui ne le rend que plus magnifique-, ses lèvres appelant les miennes...