Golden Galaxy

『 LII ➳ Je n'en sais rien 』

SLC ! 💗

désolée pour cette longue attente !
je vous invite à relire la fin du chapitre précédent pour ne pas être perdu ici 💕

𝔹𝕠𝕟𝕟𝕖 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖

PDV HOPE

   Le malaise court dans mes veines à vive allure. Cette sensation dérangeante d'être observée en pleine forêt n'augure rien de bon et même si j'aimerais que cela soit un coup de ma paranoïa, mon colocataire semble à son tour sur ses gardes.

   — Tu vas faire comme hier, continue à avancer et fais semblant de n'avoir rien remarqué, chuchote Mather en se rapprochant de moi discrètement.

   Je hoche la tête en gardant une marche modérée malgré la difficulté que j'ai à suivre les grands pas du garçon à mes côtés. À quelques centimètres l'un de l'autre, je jette couramment un œil à mon colocataire lors de notre escapade. Comme moi, il garde la tête droite et son allure neutre devenue une habitude. Pourtant, je vois ses yeux chercher discrètement entre les arbres alentour une quelconque silhouette tapis dans l'ombre.

   — Sinon, que penses-tu de Genesis ? reprend-il en se raclant la gorge pour paraître naturel.

Repoussant la timidité et mon mal de gorge, je croise les bras autour de moi pour me donner la douce sensation d'être protégée.

   — Hum... elle est très expressive, et drôle aussi, et gentille, très gentille ! expliqué-je tout en cherchant les mots adéquats pour décrire la boule d'énergie qu'est cette fille.

   — Ça, je peux bien te croire ! sourit discrètement Mather en épiant toujours autour de nous. Les quelques fois où je l'ai vu aux côtés de Mike étaient épiques. Une vraie tempête.

   Nous discutons dans le calme, comme si aucun n'est au courant que quelque chose nous épie depuis un quart d'heure. Finalement, c'est encore une fois sain et sauf que le chemin en forêt se termine. Lorsque j'aperçois la voiture à son endroit habituel, je cours presque vers la porte passager et me vautre dedans dans un soupire soulagé.

Lorsque mon colocataire s'installe a mes côtés et démarre sur les chapeaux-de-roue, le regard que nous nous lançons en dit long sur nos pensées respectives. Pourquoi nous observer sans ne jamais intervenir ?

Les questions sans réponses s'accumulent donc mon esprit. Peut-être que la personne m'ayant espionné dans la rue lorsque j'attendais Akke et Garett est la même que celle de la forêt. Ou alors ils sont deux, ou bien plus. Mais un sentiment inconnu me répète depuis le début que quelque chose cloche dans mon raisonnement.

   J'ai tord, ce n'est pas ce que je crois. Le problème, c'est que je ne crois rien. 

   — Tu sais ce qu'il se passe ? demande subitement Mather en coupant le silence s'étant installé lors de la route.

   Bien que sa question me déstabilise un peu, je réponds honnêtement sans honte de ne rien savoir :

   — Absolument pas.

   Mon colocataire semble réfléchir un instant en regardant la route.

   — Tu n'avais pas croisé ce Ramiro il y a quelques temps ?

   Mes muscles se crispent mais j'utilise tout le self-control que j'ai afin de ne pas déclencher une crise de panique à la mention de son nom et ce qu'il implique.

   — Euh... ouais. Je m'en souviens, mais je ne crois pas que cela soit lui.

   Ma phrase attire l'attention du garçon qui m'invite à continuer.