Chapitre 4

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Elle finit par s'adresser à moi.


- Hugues, pourrais-tu faire quelque chose pour moi ? J'aimerais que tu essayes de bouger.


Bouger ? Alors que je n'avais ni bras, ni tête, ni jambe. J'étais juste un morceau de tissu. Toutefois, je tentai quelque chose. Je me concentrai sur toutes les sensations que je recevais de ce nouveau corps. Je perçus d'abord les informations qui émanaient de son corps à elle. Puis je me mis à me projeter mentalement avec des membres. Quand je parvins à déplacer ces membres de mon esprit vers mon corps de soie et de dentelle, je tentai de les bouger.


– Oui !!! fit un cri au dessus de moi. Je l'ai senti. Essaie encore.


Mon corps me semblait totalement déformé mais j'en acquis une conscience de plus en plus forte. Mes bras étaient autour de ses jambes, mes jambes se positionnaient à l'arrière et ma tête entre le bas de son pubis et sa vulve.

Mentalement, je fis en sorte d'arquer tout mon corps vers l'arrière. Ce que j'imaginais être mes jambes, je les ramenais vers moi de sorte qu'elles puissent glisser entre ses fesses. Je sentis mon corps de soie bouger en même temps. Je fis alors pression avec ma tête sur son clitoris. Son corps frémit à ce contact. Je m'activai alors plus intensément. Je n'eus bientôt plus besoin de visualiser des membres imaginaires. Je n'avais qu'à me concentrer pour faire bouger la soie et la dentelle à ma convenance. Je m'enfonçai entre ses lèvres chaudes et humides. Je me gorgeai de cyprine et me contractai sur son clitoris.


- Oui ! Oui ! Oui ! cria-t-elle.


Sa main se plaqua entre ses jambes par dessus les couches que formaient les jupons et la jupe. Elle me poussa plus profondément en elle. Ma partie arrière avait totalement pris place entre ses deux fesses. Puis elle me retira avant de me refaire plonger en elle. Puis me tira encore...


Elle semblait insatiable. Je me tortillais autant que possible pour faire grandir son plaisir, je me contractais pour agripper ses fesses. Je jouais avec elle. Quand sa main pressait plus fort, je relâchais mes contractions. Le plaisir qu'elle éprouvait était si intense qu'elle dut s'asseoir. J'étais complètement trempé et je me sentais tiraillé de toute part. Je profitais de cette vie de culotte durant quelques instants encore. J'aurais aimé faire plus. Être plus actif dans son plaisir. Malgré tous mes efforts, mon rôle me paraissait tout de même trop passif. Le plus gros de ses sensations venaient quand même de sa main et des caresses qu'elle se prodiguait par dessus sa jupe. Être la culotte d'une femme séduisante était certainement un beau fantasme mais la réalité était quand même assez humiliante. Agathe contrôlait tout. Elle me portait. Elle m'avait utilisée pour son plaisir.


L'inquiétude commença à me gagner. J'étais à présent un objet qui lui appartenait. Certes, une belle chose élégante et précieuse, mais je n'étais plus qu'un objet. Il était peu probable que ce genre de sous-vêtements fusse porté quotidiennement. Peut-être une fois par semaine, grand maximum. Que m'arriverait-il le reste de la semaine ? J'allais être enlevée et jetée dans un panier à linge, attendant le jour de la prochaine lessive au milieu de son linge sale. Et ensuite ? L'idée du passage en machine me terrorisa. Cela devait être si violent. Bien sur, ce n'était pas pour les instants à venir puisque j'étais toujours sur elle, épousant les formes de son sexe. Mais l'absence de réaction de sa part et la disparition du contact avec sa main ne fit qu'accroître mon inquiétude.

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