Chapitre 17

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Deux autres mains m'attrapèrent. Je crus d'abord qu'il s'agissait de nouvelles mains sorties du canapé. Mais je reconnus la texture de vraies mains, celles d'Agathe. Elle posa ses doigts sur mon boxer et le fit descendre jusqu'à mes chevilles. Puis je n'ai plus compris ce qui se passait. J'entendais les pas de ma petite amie s'éloigner mais les mains qui avaient fait descendre mon boxer s'étaient mise à me masturber. Et quand mon érection fut complète, une fente chaude et humide l'enveloppa. Cette sensation particulière ne pouvait provenir que d'une femme, mais ce ne pouvait être Agathe puisqu'elle s'était éloignée. Ce pouvait-il qu'il y eut une autre femme dans la pièce ? Je l'aurais bien vue durant la soirée, ou bien même entendue. Mais ça n'avait pas été le cas. Les muscles du vagin qui s'était empalé sur ma queue dressée se sont contractés et m'ont forcé à le pénétrer plus loin, plus fort. À travers mon bâillon et la jupe tablier relevée, je haletais, à la recherche d'une respiration plus profonde. Ce sexe qui était en train de me donner un plaisir d'une grande intensité. J'étais sur le point de jouir. Mais jouir en qui ? En quoi ?

Mon orgasme fut si intense que j'en perdis tous mes derniers repères, déjà bien perturbés, durant quelques instants. Quand je parvins à me remettre les idées dans le bon sens, je perçus que l'emprise de la jupe tablier s'était relâchée et qu'elle descendait pour libérer mon visage. Je pus regarder vers le bas. Mon sexe était enfoncé dans une sorte de boîte en métal brillant relié au canapé par un bras articulé en acier. Dans ce petit coffret, des muscles palpitants massaient toujours ma queue dans des mouvements doux. Le mot muscle ne correspondait pas vraiment. C'était un simple mécanisme dont j'ignorais le fonctionnement. J'avais éjaculé dans une machine !

Agathe me regardait, installée dans un fauteuil de l'autre côté de la pièce. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres.

- C'était ma petite revanche pour ce que tu as fait avec les gants. Ce gadget a été conçu pour se comporter comme si tu étais en moi. Est-ce que c'est ressemblant ?

Toujours bâillonné par le tablier en toile vichy bleue, je lui répondis en hochant la tête.

- Parfait, je suis contente que cela fonctionne comme prévu. Je suppose que je devrais te libérer totalement à présent.

Elle se leva et avança vers moi, gardant toujours la télécommande en main. Agathe retira le bout de tissus qui m'empêchait de parler. La petite boite en métal s'écarta de moi et s'approcha de mon visage pour venir se plaquer sur ma bouche et y déposer un baiser sans que j'eus le temps de réagir. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Si je n'avais pas su que c'était ce... truc étrange qui venait de m'embrasser, j'aurais juré avoir reçu un baiser de ma petite amie. Les sensations étaient les mêmes. Seule la vue que j'en avais sur l'objet contredisait mes autres sens.

- Pour cela aussi, c'est comme moi ? questionna-t-elle.

- Oui, hoquetai-je. Les yeux bandés, j'aurais juré que c'était toi.

- Mais je n'étais pas si inactive que cela, tu sais, plaisanta Agathe en agitant la télécommande devant mes yeux. J'ai tout dirigé à distance. L'électronique peut être aussi efficace que la magie.

Les bras disparurent dans le canapé comme la veille, et Agathe vint s'asseoir à côté de moi. Au même instant, la jupe tablier se détacha et me libéra totalement. Ma petite amie me prit la main, me faisant craindre un instant une nouvelle transformation immédiate. Mais ce fut pour porter la paume de ma main à sa bouche et m'embrasser tendrement.

- Je n'ai pas vraiment aimé ce petit jeu , moi, ajouta-t-elle. Mais je devais te montrer que je n'étais femme à me laisser faire. Maintenant mon chéri, pourrais-tu enfiler ton boxer et ton pantalon ? J'ai quelque chose de très important à te dire, et te voir dans cette absence de tenue risque de me déconcentrer.

Ses doigts fins glissèrent sur mon ventre et vinrent frôler mon sexe de leur extrémité. Un long baiser langoureux accompagna ces caresses.

- Habille-toi, je ne vais pas résister longtemps.

Je quittai à regret le canapé et la proximité chaleureuse de ma compagne pour rassembler mes vêtements et me rhabiller sous son regard gourmand.

EnsorceléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant