Doté de ce délicieux pouvoir, je me mis à caresser ses seins et à pincer délicatement ses tétons à travers son chemisier. Les tentatives de résistance d'Agathe étaient vite écartées. Quand elle tenta de parler, je plaquai l'autre gant sur sa bouche. Cela lui apprendrait à agir par surprise, sans me demander mon avis.
L'avantage de la situation était qu'elle ne pouvait plus me faire revenir à mon apparence d'homme. Bâillonnée comme elle l'était, il lui était impossible de prononcer à haute voix le sort qui aurait permis de le faire. Il lui était aussi impossible de retirer les gants puisque je contrôlais ses mains. Seule l'absence de contact avec sa peau aurait pu me ramener à ma vraie forme. Autant dire que c'était impossible. Elle m'avait abusé mais je lui montrais que j'étais quand même le maître de la situation. Qu'allais-je donc lui faire ?
Je portai d'abord mon attention sur la jupe en tweed dont je fis glisser la fermeture éclair et qui tomba sur le sol. Agathe se tortillait et frissonnait. Sa respiration s'était accélérée. Sa résistance ne fut bientôt que de pure forme quand je déboutonnai un à un les boutons de son chemisier car elle savait qu'elle ne maîtrisait plus rien. J'eus alors plus de facilité pour pouvoir m'amuser avec sa poitrine. Je regrettai de ne pouvoir utiliser qu'une seule main au moment où je voulus dégrafer son soutien-gorge. Je tentai deux ou trois fois, mais je dus rebrousser chemin car j'en étais incapable. Pas avec une seule main. Je me rabattis sur ses seins pour les faire sortir de leur bonnet. Offerts à ma convoitise, je les caressai, palpai, serrai, pinçai légèrement l'un après l'autre.
Je passai sur son ventre, faisant glisser le gant jusqu'à son nombril avant d'approcher de sa culotte. J'introduisis le bout des doigts sous l'élastique et... la transformation se mit à s'inverser. Le temps avait-il passé si vite que nous soyons déjà à la fin du temps que durait l'enchantement ?
J'avais à peine retrouvé une apparence humaine qu'Agathe me pinça douloureusement le bras.
- Hugues, tu n'avais pas le droit !
- Mais pourquoi ? Ça ne t'a pas dérangé quand j'étais transformé en jupe cet après-midi, protestai-je avec indignation.
- C'était différent. J'avais toujours la possibilité de t'enlever ou te transformer. Là, tu utilisais mes mains contre moi et profitais de la situation. Et puis quand tu m'as bâillonnée, tu ne m'as plus permis de contrôler la situation. Mais ce n'est pas à toi de prendre le contrôle ! C'est à moi ! Tu dois apprendre à rester à ta place.
Cette colère et cette pointe autoritaire d'Agathe me surprit. Je ne lui avais jamais connu une telle attitude. Je compris que la priver de parole lui avait fait perdre son assurance.
- Et comment as-tu fait pour annuler le sort, demandai-je quand elle commença à se montrer plus calme. Je ne pense pas que ce soit à cause du temps que j'ai passé sous cette forme. C'était trop rapide pour qu'il soit révolu.
- C'est simple. Au dos du parchemin, il était dit que je devrais prononcer le sort dans ma tête si j'essayais de me ramener à ma forme originelle en cas de transformation. Je me suis dit que je pourrais peut-être essayer. Cela a pris plus de temps à cause de la colère. Je dois avouer que cela m'a énervé de perdre le contrôle et de ne plus rien maîtriser. C'était comme si je n'avais plus aucun pouvoir sur moi-même.
- Tu sais pourtant que je ne te ferais pas mal. Je ne prendrais sûrement pas le risque de compromettre notre relation en te faisant mal ou en profitant de toi méchamment, m'offusquai-je.
- Je sais, répondit Agathe en venant se blottir dans mes bras. Même si on se connaît depuis toujours, ou presque, nous ne sommes ensemble que depuis hier. Ce n'est pas suffisant pour confier sa vie à une autre personne. Je sais que tu n'es pas un homme à faire du mal. C'est une des raisons qui font que tu m'as toujours attiré. Mais dans le feu de l'action, j'ai perdu le contrôle de mes émotions. J'ai vraiment été effrayée quand je ne suis pas arrivée à énoncer correctement la formule dans ma tête. Tes caresses étaient trop... distrayantes. Tu me mets dans des états d'excitation si rapidement, c'est affolant.
- Bah heureusement quand même ! Si quand je joue avec tes seins ou que je caresse ton sexe quand je suis transformé en culotte, tu ne ressens aucun plaisir, je me poserai des questions. Après tout, c'est toi qui choisis les formes à me donner et c'est toi qui t'habilles de ces formes.
- Si tu avais pu être les gants seuls, sans contrôler mes bras, mes mains et mes doigts, j'aurais adoré. C'est l'impossibilité de me contrôler moi même qui a été effrayante.
Agathe retrouva son calme progressivement. Même si ses baisers étaient des plus tendres et affectueux, il y avait une lueur dans son regard dont je me méfiais. J'étais certain qu'elle me reprocherait encore ce que nous venions de vivre. Pour l'apaiser et lui montrer mon affection, je lui proposai :
- Pourquoi ne pas essayer une autre métamorphose ? Nous nous sommes mis d'accord sur trois pour ce soir. Nous n'en sommes qu'à une seule. Je ne ferai rien qui puisse te faire peur, promis.
- Tu as tout intérêt, sinon... rétorqua-t-elle. Maintenant, reste à savoir ce que tu vas être.
Ma petite amie scruta la pièce du regard, mais ne trouvant rien qui la satisfasse, elle quitta le canapé où nous nous étions réfugiés.
- Ne bouge pas, mon chéri. Je vais chercher quelque chose qui pourrait convenir. Tu me fais confiance pour trouver quelque chose de bien ?
- Si tu ne cherches pas un objet trop excentrique, je pense que je peux. Mais sois raisonnable dans ton choix, s'il te plaît.
Toutefois, Agathe ne me donna aucune assurance en quittant la pièce.
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Ensorcelé
ParanormalHugues et Agathe se connaissent depuis l'enfance. Amis, ils possèdent tous les deux leur boutique d'antiquités dans la même rue. Au cours d'un dîner de gala où ils se rendent ensemble, Hugues va prendre conscience qu'Agathe est bien plus que la "Gir...