Chapitre 28

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Nous rentrâmes en taxi car nous n'avions plus la force de marcher après cette longue journée de promenade et d'emplettes.

Quand nous pénétrâmes dans le hall d'accueil, Betty Owen sortit de la partie privée de l'établissement en nous offrant un large sourire.


- Je suppose que je dois vous remercier, fit-elle en nous accueillant.

- Comment ça ? ai-je demandé.

- Vous êtes passés à l'office de tourisme, n'est-ce pas ? Et vous avez parlé de moi.

- Euh oui, nous avons jugé bon de rappeler à la responsable des qualités de votre établissement, expliqua Agathe.

- Et cela a porté ses fruits. J'ai deux demandes de réservation pour le week-end prochain et une troisième pour la semaine prochaine. Je ne saurai jamais comment vous remercier.


Betty nous donna l'accolade à tous les deux et ses yeux brillèrent d'émotion.


- Peut-être pourriez-vous nous rendre service, osai-je. Nous cherchons un véhicule pour la durée de notre séjour ici. Louer une voiture pendant trois semaines auprès d'une enseigne de location de véhicules pourrait s'avérer très coûteux. Alors si vous aviez un garagiste dans vos connaissances qui pourrait nous vendre pas trop cher ou nous prêter quelque chose durant ces trois semaines, cela nous serait bien utile.


Madame Owen réfléchit un moment avant que son visage ne nous indique qu'elle avait trouvé une solution. L'un des amis de son mari était concessionnaire de voitures d'occasion. Elle nous promit de lui téléphoner et nous expliqua où nous pourrions le trouver et venir de sa part.

Nous l'en remerciâmes puis, après avoir demandé à quelle heure serait servi le dîner, nous montâmes dans notre chambre en souriant.


Dès la porte franchie, nous nous laissâmes tomber sur le lit. Les emplettes de la journée attendraient encore un peu.


- Je suis exténuée, souffla Agathe en se blottissant contre moi.


Je l'entourai amoureusement d'un bras avant de diriger mon visage vers le sien. Nos lèvres ne tardèrent pas à s'unirent.


- Il ne te reste pas un petit peu d'énergie, demandai-je en glissant une main sous son haut.

- Hmm, cela dépend. Tu as quelque chose à me proposer ?

- J'ai une petite idée sur la façon dont on pourrait se détendre tous les deux.


Ma main remonta jusque vers sa poitrine et caressa un sein.


- Je pense qu'il me reste encore assez de force, concéda-t-elle avant de se serrer plus encore contre moi.

- Et cette fois, sans l'aide de la magie, d'accord ?

- Promis, mon chéri.


Quelques secondes plus tard, nous étions nus et enlacés. Ma bouche parcourut son corps, s'attardant volontiers sur les zones les plus sensibles de son anatomie. Ses tétons dressés furent les premiers à s'offrir à ma convoitise. Puis se fut son ventre que j'embrassai délicatement. Enfin, après un écart vers ses hanches, mes lèvres gagnèrent son pubis avant de plonger entre ses cuisses.

Au contact de la langue sur son clitoris, Agathe frémit et son corps se tendit. Avec des caresses lentes du bout de la langue, j'entrepris de faire grandir son plaisir. Son sexe était de plus en plus humide.


Avec ce lien nouveau qui nous unissait et qui nous permettait d'éprouver ce que l'autre ressentait, je perçus son excitation. Cela me permit de diriger mes caresses avec plus d'efficacité en les concentrant de façon à ce que son plaisir fut le plus intense possible.

Son désir et son plaisir nourrissait et accroissait le mien. Cette connexion entre nous était si présente qu'elle me permit de jouer avec la venue de son orgasme. Dès que je ressentais l'imminence de celui-ci, je m'écartais pour la faire redescendre, me contentant d'embrasser ou mordiller simplement l'intérieur de ses cuisses.


Après avoir joué deux ou trois fois avec elle de cette façon, je perçus en elle comme une tentative de rupture de ce lien. Elle voulait jouir, et le seul moyen de ne pas me laisser la torturer ainsi était de me priver de ce nouveau sens qui m'unissait à elle. Mais ce dernier était trop fort et trop ancré en nous qu'il lui fut impossible de le mettre entre parenthèses.


- Prends-moi ! finit-elle par me demander rageusement.


Je retirai mon visage de sa vulve pour le faire remonter vers son visage et l'embrasser. Ses bras entourèrent mon torse. Son regard se noya dans le mien.


- Prends-moi, me redemanda-t-elle, plus doucement.


Je guidai mon sexe gonflé vers son vagin et poussai mon gland entre ses lèvres intimes. Les yeux d'Agathe se fermèrent en même temps que sa bouche s'ouvrit. De nouveau nos corps fusionnèrent. Chacun de nous navigua d'un corps à l'autre, éprouvant les émotions et le ressenti de l'autre avant de revenir aux siens. Plaisir, désir, amour, confiance irradiaient de nous à chacun de mes coups de reins. Agathe gémissait, se cambrait. Des je t'aime incontrôlés partaient de son esprit pour envahir le mien.


Nos orgasmes ne furent pas totalement synchronisés mais le sien entraîna le mien dans la foulée, ce qui nous permit tous les deux de ressentir une double dose de jouissance.


Ce genre de plaisir fusionnel était intense et nous vidait durant quelques minutes de toute force. Pendant le temps nécessaire pour retrouver un peu d'énergie, nous restâmes entrelacés, le cœur battant et le souffle court.


Nous descendîmes à l'heure prévue pour le dîner. Contrairement au petit-déjeuner typiquement britannique, le repas du soir fut plus en rapport avec les spécialités de la région mais tout aussi savoureux et parfaitement préparé. Après avoir remercié Betty, nous nous offrîmes une balade tardive dans les rues de la vieille ville. Durant nos déambulations, nous imaginâmes nos activités de la semaine à venir. Si nous parvenions à trouver un véhicule, nous irions visiter la région et les villages environnants. Dans le cas contraire, nos options seraient plus limitées.


Nous rentrâmes vers minuit. Épuisés, nous ne tardâmes pas à nous mettre au lit. Agathe se blottit contre moi et s'endormit presque aussitôt. Quelques minutes plus tard, je fus emporté à mon tour dans les bras de Morphée.

EnsorceléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant