Chapitre 43

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J'ai passé la nuit collée à Daisy, chaque fois que je me réveillais et que je réalisais qu'elle était là, je fermais à nouveau les yeux, apaisée. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis qu'on est ensemble et je le pense. Chaque matin je me réveille et l'idée simple de la croiser dans les couloirs rend ma journée plus belle. Et quand elle me dérobe un baiser dans un couloir vide je suis à l'apogée du bonheur. Je ne pense jamais à demain, à ce qu'il se passera plus tard, je n'ai eu pas besoin.
Samedi, nous sommes allés au cinéma et manger dans le dernier restaurant végan qui vient d'ouvrir à quelques kilomètres. On est ensuite rentrée et Daisy m'a fait essayer des vêtements à elle bien trop colorés pour moi. On a ensuite pris une dizaine de photos, j'en ai envoyé deux d'entre elles à Nora qui m'a répondu qu'on était adorables. Et ce soir Daisy veut piqueniquer. Oui en hiver et dans la maison. Elle a étendu une grande nappe sur le tapis du salon et m'a sortie d'un panier toute sortes de choses. D'abord une grande salade de pâtes, puis un sandwich, des chips et même des fruits. Je trouve ça complètement décalé mais j'aime ça, elle me sort de ce que j'ai toujours connu. Nous mangeons l'une face à l'autre, Daisy me propose un peu de vin que je refuse : je déteste le vin. Elle me tend des bouts de poires qu'elle a préalablement découpé en me demandant si mon pique-nique me plaît. Évidemment je réponds par la positive et lui promet de lui en préparer un au printemps. Elle m'embrasse et me demande de l'attendre. Elle se lève et frotte son pantalon avant de sortir du salon en courant et elle revient avec un petit cadeau. Je fronce les sourcils, surprise.
— Ce n'est pas encore mon anniversaire, dis-je confuse.
Elle insiste pour que je l'ouvre. Je déchire délicatement le papier et tombe face à un bracelet en fleur.
— Qu'est-ce que...
Je lève les yeux vers ma petite amie qui sourit.
— Je ne savais pas de quelle couleur tu allais t'habiller alors je l'ai accordé à la couleur de ma robe .
Je crois comprendre ce que ça veut dire, mais je préfère la jouer confuse pour être sûre.
— Tu veux m'accompagner au bal de noël ?
Je me jette à son cou et accepte avant de l'embrasser. Je regarde encore le bracelet de fleurs et je la remercie.
— On ira en tant qu'amies bien sûr mais ça sera toujours ça.
Je n'avais pas vraiment pensé à aller au bal de noël. Je trouvais l'idée sympa et Félix m'en avait parlé mais j'avais peur d'avoir l'air d'une idiote toute seule. Mais maintenant que je serais la cavalière officieuse de Daisy je n'ai qu'une hâte, aller acheter ma robe.
Après manger, je suis monté dans la chambre prendre mon pyjama pour aller à la douche. Daisy m'y a rejoint et a rendu ce moment beaucoup plus long et agréable que prévu. Après ceci nous sommes allées au lit, Daisy a lu pendant une heure et demie et moi j'étais sur mon portable, quittant l'écran des yeux pour la regarder de temps en temps. J'oublie parfois à quel point elle est belle, douce, intelligente. Et je réalise qu'elle est avec moi maintenant, elle m'a choisi.

Félix m'a accompagné pour acheter ma robe. Je pensais qu'il refuserait mais il m'a dit qu'il n'avait rien de mieux à faire. Son costume est déjà prêt, il reste simple, il sera habillé en noir et blanc. Il a renoncé à l'idée d'avoir une cavalière et ira entre amis avec les garçons.
— Avec un peu de chance je pourrais peut-être ramener une fille désespéré avec moi ?
Je roule des yeux.
— La fille qui aura la chance de rentrer avec toi serait tout sauf désespérée. Ouvre les yeux et tu verras que tu manques un tas d'occasions.
Il regarde les robes autour de nous et souffle.
— Ouais j'ai pas vraiment envie d'avoir d'aventures pour le moment.
Il n'arrête pas de me sortir des robes de toutes les couleurs et je les trouve immondes.
— Bon et celle-là ?
Je lui laisse une chance et repart dans la cabine, trois robes à la main. J'enfile la première, une robe noir toute simple assez courte et échancré dans le dos. Je tire le rideau et montre le résultat à Félix. Il n'est pas convaincu. Je retourne dans la cabine et mets la rouge, moulante et recouvrant les bras elle est très habillée.
— Non je n'aime toujours pas.
Je grogne en répondant qu'il veut que je mette celle qu'il a choisis et qu'il trouvera donc forcément toutes les autres laides. J'enfile alors la dernière, qui n'est pas à proprement parler une robe d'ailleurs. Il s'agit d'un haut bustier court et d'une jupe taille haute longue. Le tout vert émeraude. À peine suis-je sortie de la cabine d'essayage que Félix surréagit en me lançant qu'il n'a jamais vu plus belle fille au monde. Je rougis presque à ses compliments.
— Arrête.
Je me tourne et me regarde dans le miroir. Après tout il a raison, cette couleur me va vraiment au teint. Et avec les cheveux relevés et quelques bijoux, la tenue sera sublimée.
— Ok, t'as gagné.
Il me lance un clin d'œil et m'accompagne à la caisse pour être sûre que je l'achète bien.
— Donc tu y vas avec Daisy ? Demande-t-il.
Je précise qu'on y sera comme des amies.
— Ça doit être frustrant de ne pas pouvoir vous comporter comme un couple en public.
Il a raison, c'est frustrant. Mais on pourrait être dans une position plus compliquée, ses parents sont au courant alors chez elle on est plutôt libre.
En parlant du loup, je reçois un message d'elle.

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