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- Votre fille n'est pas comme les autres.

- Comment ça ?

- Elle est née alors que votre femme était contaminée. Elle est immunisée à un stade encore jamais étudié.

***

- [...]. Tu t'appelles [...], désormais.

- Et vous ? Comment vous vous appelez ?

- Moi, je suis [...]. Et je suis là pour t'aider, c'est tout ce que tu as à savoir.

***

- Où on est ?

- Bienvenue chez WICKED. Ici, nous sauvons le monde, en quelque sorte.

- Et il est où, papa ?

- Quelque part. On viendra te chercher, ne t'en fais pas.

- Mais quand ?

- ...

***

- Il y a quoi, dehors ?

- Dehors ? Il y a la mort.

- Je ne comprends pas...

- Tu ne dois pas sortir d'ici, d'accord ? Tu risques une mort certaine, sinon.

***

- Bienvenue dans la salle du contrôle. D'ici, on pourra gérer les Labyrinthes, quand ils seront opérationnels, ils seront la première étape.

- Pour sauver le monde ?

- Exactement. Tu apprends vite, félicitations.

***

- Pourquoi je dois y aller, moi aussi ?

- Tu te souviens, ce que je t'ai dis la dernière fois ? Tu es essentielle, [...]. On se reverra, sois en sûre. En attendant, fais bien le travail qui te sera demandé.

***

   Je me réveille en sursaut. Qu'est-ce que c'était, ça ? Et d'abord, je suis où ??

   Je m'enlève des cheveux de la bouche et remarque des plumes partout autour de moi. ... Des plumes ??

   Je m'assois et remarque que je suis dans une espèce de cage en métal dans laquelle je peux tenir debout, qu'on ne voyait pas grand chose à cause de la faible luminosité et ... Attendez...

   Dans cette cage, je ne suis pas seule. Je suis entourée de poules. Oui, oui, de poules. Où est-ce que je suis tombée, moi, encore... ? Il y a aussi des boîtes en bois, des rouleaux de tissus et un sac à dos. Je me lève et commence à me diriger vers ce sac à dos quand soudain, je me fis projeter à terre. Qu'est-ce qu'il se passe, encore ??

   La cage a bougé et monte. Vers où ? Aucune idée. Les poules autour de moi commencent aussi à s'agiter et moi, je tente de crier.

- Au secours !! Aidez-moi !!

   Mais rien ne se passa. Personne ne m'entend. La cage continuait de monter dans un bruit assourdissant, je ne pouvais rien faire. Je vous avoue que je ne fais pas la maligne à ce moment-là...

   Je commence à comprendre que crier à m'en déchirer les cordes vocales ne sert pas à grand chose alors je commence à regarder autour de moi, on sait jamais, sur un malentendu, je pourrais peut-être trouver quelque chose pour me sortir de ce pétrin.

   Mes yeux se posent sur le sac que j'attrape avant d'ouvrir. Rien. Enfin, rien qui puisse me faire sortir de là. J'y trouve une lampe torche, des sous-vêtements, tee-shirts, pantalons, une gourde d'eau et une pomme. Cool.

   Mon cœur bat vraiment vite. C'est sûrement un cauchemar, je vois pas, sinon...

   De la lumière commence à se faire sentir en haut, peut-être la fin de ma montée en enfer ? Je pensais pourtant n'avoir rien fait de mal, dans ma vie ! Enfin, je dis ça mais des souvenirs de ma vie, je n'en ai pas des tonnes...

   Nouveau choc: la cage vient de s'arrêter (enfin ?) et je remarque à cet instant qu'elle faisait vraiment un boucan infernal !

   Des voix retentissent au dessus de ma tête. Je ne suis donc pas si seule que ça, apparemment...

   Et la lumière fut. Littéralement. La cage s'ouvrit, déversant de la lumière à flot à l'intérieur et m'obligeant donc à me cacher les yeux avec ma main. Pauvres de mes yeux...

   Les voix se firent plus claires et je pus (ou du moins, j'essayai) de regarder à qui elles appartenaient. Des garçons. J'étais encerclée de garçons. Qu'est-ce que c'est que ce délire ??

- Alors ? C'est quoi notre cadeau d'anniversaire ?

- Les gars... C'est une fille.

- Quoi ??

   La cage se remit à trembloter. Mais pas pour la même raison que tout à l'heure. Cette fois, quelqu'un est entré dans la cage. Mais avec mes yeux quelque peu HS, il m'est encore compliqué d'analyser la situation...

   Enfin, je pus voir un visage. Comme il me semblait, c'était bien un garçon. Il se pencha sur moi et je pus mieux le voir. Des yeux sombres, des cheveux plutôt clairs, il semblait m'analyser et moi, je repris le contrôle de mes yeux et je réagis:

- Qui es-tu ?

- Je m'appelle Newt. Bienvenue au Labyrinthe, mam'zelle !

Seule, ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant