XXXV

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[Chapitre est un peu plus long que d'hab'... Mais ULTRA important alors j'espère qu'il vous plaira !]

   Nous avons formé un atelier cirque. Ou gymnastique, comme vous préférez. Bref, dans tous les cas, comme nous n'avons pas trouvé d'autre solution, on escalade le grillage pour sortir totalement de la tour de WICKED. Heureusement que les gamins qu'ont doit porter sont parfois semblables à des brindilles parce que, sinon, demain, on y est encore !

   Une fois tous les enfants passés de l'autre côté, on aida Elly à traverser. Au moment où Gally me tendit sa main, je suis sentie faire marche arrière.

- N'y penses même pas; me souffla une voix dans mon dos.

- Janson... On vous a déjà dit que, sans vous, le monde se tiendrait bien mieux ? Parce que c'est ce que je pense. Et je dois pas être la seule.

- Il va falloir que tu cesses de faire l'insolente à tout bout de champ, Thea. Et tu vas bien gentiment me suivre. Tout de suite !

   Sur ce, il sortit un pistolet et le plaça sur ma gorge. J'ai comme un sentiment de déjà vu... Gally, face à moi, empoigna à son tour une arme et la visa sur Janson.

- Fais gaffe à toi, gamin; lui lança Janson ; si tu fais le moindre geste douteux, je n'aurai aucun scrupule à tirer.

   Je vous avoue que je ne fais pas la maligne... Je connais un peu le guignol derrière moi et je peux confirmer que c'est le genre de gars qui ne se retiendra pas à descendre toutes les personnes qui se mettront entre lui et son objectif. Je crois même qu'il a arrêté de compter le nombre de litres de sang et de personnes mortes qu'il a sur la conscience. Si conscience il a, bien sûr...

- Gally; appelai-je; partez.

- Quoi !? Hors de question qu'on te laisse ici. Après tout ce qu'on a traversé, tu crois vraiment que c'est le moment de baisser les bras et de se rendre ?

- J'ai pas dis ça... Tu me connais, je saurai me sortir d'affaire. Dis à Elly de sauver Newt au plus vite et que je me grouillerai de vous retrouver. Maintenant saute ce fichu grillage et arrête de discuter, ça servira à rien. Fais-moi confiance, je t'en supplie.

   Il hocha la tête et passa le grillage derrière lui avant d'embarquer la troupe d'enfants qui étaient restés avec Elly de l'autre côté.

- Maintenant, qu'est-ce que vous me voulez ? Demandai-je froidement alors que Janson me ramenait à l'intérieur, toujours le pistolet prêt à m'éliminer à n'importe quel moment.

- Tu as quelque chose dans le sang qui m'intéresse.

   Non... Ne me dites pas que Janson est contaminé ? Inconsciemment, un grand sourire prit place sur mon visage et je laissai échapper un petit rire.

- Qu'est-ce qu'il te fais rire ?

- Je trouve ça juste très ironique que vous, l'homme le plus influent de notre monde, insensible à tout et tellement hors du commun, soit en train de mourir de la maladie la plus banale de notre ère. Si vous pensez que je vais vous sauver, vous pouvez toujours rêver... Je vous souhaite une mort lente et très douloureuse. Et la Braise me paraît totalement appropriée, non ?

   Je pense que j'ai énervé notre cher Janson... Oups ? Non, tant mieux. Il appuya plus fortement son arme sur mon cou et ne répondit pas.

   Arrivés dans le hall de la tour, je me dis qu'il était temps d'agir. Vous connaissez l'arme infaillible qu'ont les filles sur les hommes ? Et bien, il est temps que je m'en serve. Je détournai très légèrement le regard pour analyser l'espace et l'élan que ça me demanderait puis j'envoyai mon pied droit vers l'arrière, entre les jambes de mon kidnappeur. Sur le coup, il me lâcha et laissa tomber son arme que je m'empressai de ramasser avant de m'éloigner de lui de quelques mètres, le laissant se tordre de douleur au sol. Pathétique.

Seule, ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant