Chapitre 21

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Tom est debout devant moi, dans la chambre de cette suite mal éclairée du Four Seasons, les lumières des buildings de New York pour seule source de lumière. Malgré la pénombre je peux lire en lui comme dans un livre ouvert. Son regard vers moi est pur, désireux, et brûlant. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un l'autre, et même si j'ai déjà été plus près que cela je ne me suis jamais sentie aussi proche de lui qu'à cet instant. Nous nous regardons, silencieusement, chacun étudiant le regard ainsi que le corps de l'autre avec attention.

Finalement, je fais un premier pas. J'avance d'encore quelques centimètres, glisse mes doigts sur la chemise de Tom, depuis son torse jusqu'à ses côtes. Le fait de le toucher me rend complètement électrique, mais je ne me précipite pas. J'aime cette douceur, presque cette pudeur qui nous lie alors. Une fois arrivée sur ses hanches, je resserre légèrement mon emprise et laisse échapper un soupir.

Tom avance vers moi à son tour, touchant d'abord mes mains sur lui pour finalement en glisser une contre ma nuque. Ensuite, il la déplace jusque sur ma gorge, puis entre mes seins, puis sur ma taille. Ici, il tombe contre la fermeture éclair de ma longue robe, fermeture qu'il pince de deux doigts avant de la faire glisser vers le bas. Quand ma robe est ouverte, je lève les bras un court instant et peut la sentir tomber contre le sol. Ici, Tom me regarde avec davantage d'attention, et je peux voir la lumière dans ses yeux. Il a attendu ce moment, tout comme moi. Et il est enfin arrivé.

Je rapproche mes mains de la chemise de Tom et en défais chaque bouton avec douceur, sans précipitation. En voyant son torse nu, je frissonne. Je lui enlève entièrement sa chemise, puis défais la boucle de sa ceinture, et m'approche davantage. Le corps presque entièrement nu, je glisse jusqu'à lui et place mon ventre contre le sien, nos peaux se touchant enfin. Je lève les yeux vers lui, esquisse un sourire, qu'il me rend. Il glisse ensuite une main dans le bas de mon dos, l'autre sur ma joue. Nos corps sont désormais plus proches que jamais l'un de l'autre, et je peux sentir son coeur battre contre le mien dans un moment d'extase et de joie.

- Amy, murmure-t-il alors comme une caresse, tu es sûre de le vouloir ?

Pour toute réponse, mon sourire s'agrandit et j'attrape le visage de Tom entre mes mains. Ici, je dépose un baiser court mais intense, et tire le corps de Tom encore plus proche du mien.

Après notre baiser, Tom se met à genou devant moi et m'ôte mes escarpins avec douceur et sensualité. Ensuite, il glisse les mains sur le bas de mes jambes et remonte doucement, embrassant chaque centimètre de mon corps sur son passage. Les yeux mi-clos, je profite de cet instant en souriant, m'extasiant de la fermeté de ses mains. Finalement quand il arrive au-dessus de ma taille, je tombe à genoux moi aussi et nous sommes à nouveau l'un en face de l'autre. Je l'embrasse encore une fois, cette fois-ci avec plus d'intensité, plus longtemps. Tom s'accroche à ma nuque, me tire vers lui avec force, comme si j'étais l'air qu'il avait besoin de respirer pour survivre. Nos souffles s'accélèrent, nos sourires grandissent, nos doutes s'envolent. Je le sais, je le sens : je l'aime. Je l'aime vraiment.

Alors, Tom me porte contre lui pour nous emmener sur le lit de la grande suite, la pièce toujours sombre mais pas assez pour m'empêcher de le regarder. Ses mains continuent de glisser le long de mon corps, puis c'est son corps entier qui glisse au rythme du mien, d'une manière si naturelle qu'on pourrait croire que c'était destiné à se produire.

Et quand c'est terminé, Tom et moi nous tournons l'un vers l'autre, les jambes encore entrelacées et des sourires radieux sur le visage. Tom glisse son pouce sur ma front, y essuie une petite perle de sueur avant de s'approcher et de m'embrasser, juste sous les yeux.

- Je ne peux pas le dire, murmure-t-il dans un souffle, c'est bien trop tôt pour ça. Mais... Amy, je...

- Je sais, le coupe-je en portant la main vers sa joue à mon tour. Moi aussi, Tom.

Alors, Tom me regarde avec moins de pudeur et je peux voir de minuscules rides se plisser sur le côté de ses yeux lorsqu'il se mord la lèvre, les yeux fixés sur moi.

- Alors tout est absolument parfait.

Et là, je ne peux pas le contredire. Je viens sans doute de vivre la plus belle des nuits de toute ma vie.

Le chant des TourtereauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant