Chapitre 40

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Alors que je suis de retour dans ma loge depuis à peine quelques instants, j'entends des pas bruyants s'approcher de la porte jusqu'à entrer. Je tourne la tête, et peine à contenir mon émotion. Tous mes amis, toute ma famille entre dans la loge avec de gros bouquets de fleurs et des sourires illuminant leurs visages.

La première chose que je fais, évidemment, est de les rejoindre et de prendre Tom dans mes bras. Si tout ça est arrivé, c'est en grande partie grâce à lui. Je ne pourrai jamais assez l'en remercier. Et s'il m'a aidée à monter sur scène, il m'a aussi aidée à y rester, à vivre le moment. Je n'aurai rien pu faire, rien du tout sans Tom à mes côtés.

- Merci, chuchote-je à son oreille avant de le lâcher.

- Merci à toi, me dit-il. Tu as été... tu as été sublime. Ne change jamais ce que tu es, Amy. Parce que tu es parfaite.

Sentant l'émotion m'envahir, je secoue brièvement la tête et lui souris avant de prendre le reste de mes proches dans mes bras. Chris et Samuel sont là aussi, et me félicitent tout aussi chaleureusement que les autres. Puis, quand les félicitations sont terminées et que tout le monde est empreint de cette bonne humeur et de ce bonheur, nous savons qu'il est temps de passer à la suite : nous devons faire la fête.

Chris, Samuel et Tom connaissent quelques endroits plutôt agréables pour faire la fête à Broadway et dans les environs, et nous emmènent tous dans une petite boîte de nuit au coeur de New York qu'ils ont privatisée pour l'occasion

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Chris, Samuel et Tom connaissent quelques endroits plutôt agréables pour faire la fête à Broadway et dans les environs, et nous emmènent tous dans une petite boîte de nuit au coeur de New York qu'ils ont privatisée pour l'occasion. Quand nous y arrivons, quelques invités sont déjà là et je suis accueillie par des exclamations ahurissantes. Folle de bonheur, je regarde tout le monde dans un grand sourire et les remercie tous de leur présence.

À côté de moi, Danny regarde partout avec des yeux ronds. Eh oui, il n'a que seize ans ; ce genre d'endroits n'est pas le lieu où ma mère l'autoriserait à se rendre en temps normal. Mais ce soir, c'est différent. Ce soir nous faisons la fête.

Tom attrape ma main d'un geste de gentleman avant de la lever près de lui et de l'embrasser. Ensuite, il m'offre un sourire doux et, je crois, empli de fierté.

- Mademoiselle Patterson, me dit-il alors, vous êtes entrée dans la légende ce soir. Même si les critiques n'ont pas encore donné leur avis, nous savons tous ici qu'ils seront tous d'accord avec nous : tu es incroyable, Amy. Je suis fier d'être à tes côtés pour te voir évoluer, je suis fier de tout ce que tu as accompli. Et je t'aime.

- Moi aussi, je t'aime, lui réponds-je avec douceur.

Cette soirée est absolument incroyable. Tout le monde danse, chante et rit de bon coeur dans cette belle pièce illuminée par les néons, et je prends le temps d'apprécier la présence de chacune des personnes à mes côtés. Je brûle de bonheur à cet instant, et j'ai la sensation que rien ni personne ne pourrait me faire changer d'avis. J'ai tout ce que je pouvais imaginer, bien que je me fasse cette réflexion depuis déjà des mois. Chaque jour, un nouveau rayon de bonheur vient m'illuminer alors que je crois déjà tout avoir. Et c'est une sensation... absolument incroyable. Malheureusement, comme toujours, les bonnes choses ont une fin. C'est ce qu'on appelle la "théorie de l'équilibre". Si tu montes tout en haut, à un moment, l'ascension s'arrête et la chute est alors vertigineuse.

Je suis assise sur l'un des canapés du nightclub avec Danny, à siroter un diabolo menthe quand je vois le regard de mon frère happé par quelque chose, derrière moi. Ce regard... Je tressaille. Cette journée était tellement parfaite jusqu'à maintenant qu'il fallait forcément que quelque chose se produise. Oui, c'était inévitable.

- Danny ? m'ose-je à demander faiblement. Qu'est-ce que...

Mais je m'arrête. Je sens une présence s'approcher dans mon dos, et même sans un bruit j'arrive à reconnaitre cette présence. À cause de son parfum peut-être, ou plus simplement parce que j'ai appris avec les années à avoir peur des moments où il se tenait dans mon dos. Alors, je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir et d'offrir un sourire rassurant à Danny. J'ai envie qu'il comprenne que tout ira bien. Puis, je me redresse et tourne lentement la tête.

- Bonsoir, jeune fille. Papa est rentré.

Le chant des TourtereauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant