Heal•Larry

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J'ai mal, un peu partout au cœur, au corps.

Je m'allume une cigarette parce que ça m'aide, ça m'apaise, mais c'est pas bon pour les poumons, je le sais mais je le fais.

Je tire les manches de mon pull pour cacher les cicatrices sur mes bras. Ça non plus, je ne devrais pas le faire, mais je le fais parce qu'après, je me sens mieux.

Ça apaise un peu mon cœur.

Ça démontre que j'ai mal, que je souffre.

Comme si, sur ces cicatrices, ma souffrance pouvait se lire.

Je reste là, adossé contre le mur de la salle de bain à fumer,  avec mon carnet ouvert sur une page sur laquelle sont inscrits les mots: devenir quelqu'un, vivre, exister.

Je les ai écris parce que ces trois mots me décrivent, parce que c'est moi.

Je veux devenir quelqu'un, pour pouvoir vivre et exister.
Et encore:

Douleur, médicaments.
Parce que c'est ce que je ressens. Je prends des médicaments pour apaiser ma douleur

Puis en dessous de ces mots, je pense à rajouter: université, apaisement.

Parce que c'est ce que je désire le plus au monde.

J'éteins ma cigarette et sors de la salle de bain, j'enfile mes chaussures, prends mes clés et quitte l'appartement.

Je vais chez la psy.

J'arrive, j'attends.

La séance passe vite.

Elle se lève, je me lève aussi.

Je ne la lâche pas du regard, j'ai envie qu'elle me dise que ça va aller, qu'elle ne me lâchera pas. J'ai envie qu'elle me dise qu'elle tient à moi.

Je m'approche et son parfum m'enveloppe, timidement, elle me prend contre elle pour une courte étreinte, personne ne voit rien, nous sommes cachés derrière un grand rideau. Je ne remercierai jamais assez le ciel d'avoir mis cette femme sur mon chemin.

J'ai besoin qu'elle me dise: «  Je crois en toi. »

Et contre elle, j'éclate, silencieusement.

Je sais que cette étreinte veut dire: « tu vas le faire, continue. »

Puis elle caresse doucement mon dos, pour m'aider à me calmer.

Mes yeux rencontrent les siens, un vert émeraude presque hypnotisant.

Je parie que ses enfants ont les mêmes.

Je me détache puis sors du cabinet, je rencontre des yeux émeraudes.

Je m'y perds.

« Bonjour. » me lance poliment le garçon assis sur le fauteuil.

Je le détaille, des cheveux châtains et bouclés, des yeux émeraudes, un sourire charmeur, une fossette lorsqu'il sourit.

« Bonjour. » Je réponds avant de me retourner pour regarder ma psychologue.

Elle sourit, doucement en regardant le garçon assis dans le fauteuil.

Elle sourit, doucement en regardant le garçon assis dans le fauteuil

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Here we go again (one shot & histoires courtes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant