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Dans lequel, Harry est parti combattre à la guerre il y a deux ans et que Louis est psychologiquement instable.

•••

Louis,

Chaque matin, le réveil reste quelque chose de douloureux.

La place à côté de la mienne est froide, l'appartement est plongé dans un silence infini et ça me rend malade.

Aujourd'hui, jour pour jour, ça fait deux ans qu'Harry est parti pour se battre pour rendre honneur à l'Angleterre, j'aurais dû l'accompagner au début, c'était ça qui était planifié.

Mais il y a deux ans, j'ai dû être hospitalisé d'urgence après une chute qui aurait pu me coûter ma vie, je crois que j'aurais préféré cette douleur là que celle que je dois endurer à l'heure qu'il est.

Ma plus grande peur est celle de ne pas voir Harry rentrer à la maison.

Cette peur là, me ronge depuis deux ans, chaque jour et chaque nuit.

Les soldats n'ont droit qu'à écrire une lettre par mois à leur proches, mais nous sommes à la fin du mois d'Avril et je n'ai reçu aucune lettre durant tout le mois.

Je suis resté hospitalisé une année, d'abord pour ma tentative et ensuite, parce que je refusais de m'alimenter.

Mais je suis de retour à la maison depuis quelques mois, je vais mieux.

Enfin mieux, c'est un bien grand mot pour dire que je mange un minimum pour ne pas descendre en dessous de quarante kilos.

Je me lève de mon lit et machinalement, je m'habille. Je me prépare ensuite quelque chose à boire et j'avale trois morceaux de pain.

Puis je me lève, je vais jusqu'au miroir, dans notre chambre.

Je retire mon haut.

Et mon bas, me voici en culotte.

À cette vision, mes yeux se remplissent de larmes.

Je suis immonde.

Je ne supporte pas mon reflet.

Je suis encore trop gros.

Mes cuisses sont énormes.

Mon ventre est gras.

Il faut que je perde encore, je ne peux pas rester comme ça.

Mes larmes me brouillent la vue, je m'inflige ça chaque matin pour ne pas oublier que je dois perdre.

Même quarante kilos me paraissent bien trop.

Dans des moments comme celui ci, Harry avait l'habitude de me prendre contre lui, de me rappeler qu'un jour, j'irai vraiment mieux et que je ne suis pas seul pour mener ce lourd combat. Il sait que je dois me maintenir à ces foutus quarante kilos pour ne pas être hospitalisé.

Il sait que je m'efforce de manger un minimum par jour.

Et chaque jour, il avait l'habitude de me féliciter, parce qu'il savait combien ça me rendait anxieux, d'avoir de la nourriture sous les yeux. Mais maintenant, nous sommes en période de guerre donc de la nourriture, nous en avons peu.

Il sait tout ça et je sais combien j'ai de la chance de l'avoir à mes côtés, Harry.

Je lui disais merci tous les jours de rester et de ne pas me quitter.

Je crois que je n'ai jamais été aussi reconnaissant envers quelqu'un.

Toujours devant le miroir, je me retourne et lui tourne le dos, désormais.

Il m'a semblé entendre la porte d'entrer s'ouvrir.

Mon cœur bat trop vite, j'espère vraiment que c'est ce que je crois.

« Louis! Baby I.. Im finally back home. »

Je ne bouge pas, je remets mon pantalon.

« Louis Please, im.. im home now baby. »

Il semble aux bords des larmes, il a la gorge serrée, il pense que je ne suis pas là où que sais-Je encore.

Je sors de notre chambre pour me diriger à l'entrée, la maison dans laquelle nous vivons est vraiment petite.

Mes mains tremblent un peu.

Mon cœur bat vite, beaucoup trop vite.

Et ce nœud dans mon estomac, je suis heureux de le savoir vivant, mon amant.

Il est entièrement vêtu de sa combinaison militaire, mais la réalité me frappe soudainement

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Il est entièrement vêtu de sa combinaison militaire, mais la réalité me frappe soudainement.

Et il y a ce moment où nous nous retrouvons l'un face à l'autre.

Ainsi que celui où je lui saute dessus, puis celui quand il me serre contre lui, fort.

Nos rires de bonheur et de soulagement à la fois s'entremêlent, les larmes coulent, à flots.

Puis nos lèvres s'unissent.

«Louis..Louis baby You're safe, you're okay.. » Il souffle comme si le dire lui retirait un poids des épaules.

« Welcome home, Love. » Je souffle à mon tour.

"Yeah, home.."

Il regarde autour de lui comme si il n'avait plus le souvenir de notre maison.

Et je commence à paniquer.

Il aurait oublié?

Here we go again (one shot & histoires courtes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant