We made it•Larry

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Harry,

Les mains tremblantes, je continue d'avaler ces petites pilules blanches, je bois de l'eau pour les avaler, c'est mon traitement ces petites pastilles, à ce que j'ai compris.

Je suis fou, on le dit aussi.

Pourtant moi, tout ce que je demande c'est de vivre comme je l'entends. Faire de ma vie, ce que je souhaite, être heureux.

Tout ce que je veux, c'est pouvoir faire les études qui me plaisent, qui me passionnent réellement.

Mais mes parents ne sont pas de cet avis, apparemment.

Ils ont réussi à convaincre un psychiatre en leur disant que j'avais basculé dans la folie, uniquement parce que je couche avec un garçon que j'aime, que je veux me lancer dans des études de psychologie et que j'ai décidé de défendre ce qui me tient à cœur.

Et donc de ne plus afficher l'image du garçon parfait qui suit tout ce que papa et maman lui ordonne de faire.

Je ne veux pas me lancer dans la politique, ni dans une carrière de militaire. Ça ne m'intéresse absolument pas, je ne suis aucunement fait pour ça.

Et ils le savent, on en a discuté, mais ils en rien à foutre de ce qui m'intéresse réellement, alors ils m'ignorent. Ils m'ignorent parce que nous n'avons pas les mêmes intérêts et qu'ils ne peuvent supporter cela.

Ils sont allés jusqu'à convaincre un médecin que j'avais besoin de médicaments parce que je ne suis plus leur enfant modèle, parce que je fais tout ce qu'ils m'ont toujours interdit de faire. Parce que selon eux, l'idée de vouloir étudier la psychologie m'a rendu fou et que donc, pour que cela guérisse, je devais subir un traitement médicamenteux.

Parce que selon mes parents en me lançant dans les études que je souhaite je "salis l'image qu'ils donnent «

Je salis l'image de ma famille, m'ont-ils dit.

Sauf que je sais très bien que je ne salis ni quoique ce soit, ni personne, ce sont juste de parfaits manipulateurs.

Je ne suis pas fou et je le sais, j'ai peut-être eu à l'époque, des idées suicidaires et eu des troubles anxieux, mais je ne suis pas fou.

D'ailleurs, je ne les avale pas ces pilules.

Je les coince sous ma langue le temps de boire quelques gorgées, et je recrache les pilules dans les toilettes. Parce que je ne les prends pas quand je suis seul, soit mon père, soit ma mère me surveille lorsque je dois les prendre.

Il est hors de question que je prenne un traitement dont je n'ai pas besoin, d'autres personnes qui elles en ont réellement besoin, ne peuvent peut-être pas en bénéficier, tout ça parce que mon père fait renouveler mon ordonnance.

Lors de ses conférences, il me fait passer pour le fils parfait qui va peut-être rejoindre une école militaire ou de politique et lorsque ma mère, Gemma et moi sommes à ses côtés, nous devons nous tenir bien droit et sourire.

Alors que nous ne voulons pas sourire mais hurler.

Hurler que ma sœur et moi sommes constamment manipulés, que nous n'avons pas le droit d'avoir un avis différent du leur.

Nous devons suivre l'avenir qu'ils ont décidé pour nous sans jamais nous en plaindre, ce sont des phrases qui résonnent dans nos esprits depuis que nous sommes petits.

Nous devons subir et nous taire, sauf que je n'ai jamais été d'accord avec ça.

Gemma se plie à chaque volonté de nos chers parents, ils veulent qu'elle devienne journaliste sauf que ce qui intéresse vraiment ma sœur c'est la médecine. Mais bien entendu, mon père trouve que c'est un travail réservé aux hommes, pour lui une femme ne doit pas être médecin.

Here we go again (one shot & histoires courtes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant