Collision.ls

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Harry est un soldat, Louis un jeune homme un peu égaré

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Harry est un soldat, Louis un jeune homme un peu égaré. C'est 1939.

Harry,

Il fait nuit, tous mes collègues sont couchés, je suis le seul encore debout.

Je guette les appartements.

Il en a un encore illuminé, un que je n'ai encore pas visité.

J'entre dans l'immeuble et monte l'escalier à moitié criblé de balles.

Marche après marche.

J'arrive face à la porte, je pose ma main gauche sur mon arme et entre dans l'appartement.

La porte claque contre le mur.

Un jeune garçon se retourne face à moi, il tremble. Il a peur.

« S'il vous plaît non! »

Il joins ses mains sur sa tête et se recroqueville sur le sol, des larmes coulent sur ses joues.

« Du calme, je ne suis pas là pour te faire de mal. »

Je m'approche de lui et me mets à sa hauteur.

"Relève toi, je ne vais pas te faire de mal. Quel est ton prénom ?"

"Louis William.."

"Je suis Harold Edward, plus couramment appelé Harry."

"Vous avez tuer ma maman, elle..elle était enceinte."

Mon cœur se serre, jamais je n'aurais pu lever une arme sur une femme, enceinte en plus de ça.

"Je n'ai pas fait ça Louis. Jamais je n'aurais pu."

"Mais elle est partie maintenant, je n'ai plus personne. J'ai dix sept ans seulement!"

Il hurle.

Il explose.

J'observe l'appartement, il est délabré. Il y a du sang sur les murs, le papier peint est arraché.

Il se relève et regarde par la fenêtre.

"Que faites-vous ici, Harry ? Si vous ne voulez pas me tuer."

"Il faut que tu partes, c'est trop dangereux pour toi ici, Louis."

Il rit.

Il rit amèrement.

"C'est cela oui."

Je m'approche et il se retourne face à moi, en une fraction de seconde, nos lèvres sont liées.

Il se recule et baisse son regard au sol.

Je ne comprends pas.

"Pourquoi?"

"Parce que. J'en avais envie, très envie Harry."

Je ne comprends pas ce qu'il se passe à l'intérieur de mon être, mon estomac est retourné.

Je lui fais relever la tête, en posant mon index sous son menton.

Je l'embrasse à mon tour, fiévreusement.

Il s'écarte encore.

"Nous ne pouvons pas."

"Si, Louis. C'est peut-être nos derniers moments mais ils seront gravés dans mémoires."

Je l'embrasse encore, je le soulève par les cuisses et le plaque, dos contre le mur.

Il enroule ses bras autour de ma nuque, ses jambes entourent mon bassin.

"Il faut être rapide et silencieux."

"À toi de voir si tu peux gérer mes coups de reins."

Je ris.

Je ris dans une situation pareille, c'est du délire d'être soldat.

Tout se passe vite, trop vite.

Nos habits éparpillés sur le sol, nos corps couverts par le duvet, je caresse ses courbes du bout des doigts.

Il est merveilleux, Louis.

Je lui fais l'amour.

C'est intense.

C'est doux.

C'est brusque.

C'est violent.

C'est agréable.

D'aimer et de se sentir aimé.

L'horloge tourne, il est une heure du matin.

Nous sommes l'un contre l'autre.

À bout de souffle.

"Quel âge as-tu Harry ?"

"Dix huit ans."

"C'était ma première fois, avec un garçon."

"Moi aussi, je dois t'avouer. Mais j'aurais aimé que ce soit dans d'autres conditions."

"Tu es fils unique?"

"Oui. J'aurais dû avoir une sœur mais ma mère a fait une fausse couche."

Ma gorge se noue, je n'aime pas raviver ce souvenir.

J'étais petit, lorsque j'ai entendu maman hurler parce qu'il y avait du sang. C'était trop tard.
Et je me sens coupable, j'aurais pu aider maman à ne pas perdre le bébé.

L'horloge tourne, il est une heure trente.

"Aime-Moi encore." Il Murmure.

"Dans deux heures mes collègues seront debout, ils referont le tour des appartements."

Je ne veux pas.
Je ne veux pas perdre Louis.

"Alors aime moi une seconde et dernière fois."

Et je l'ai fait.

Je lui ai fait l'amour,encore.

Je ne pense à rien, juste à son plaisir.

Deux fois, deux fois j'ai eu le temps de l'aimer et de me sentir aimé.

Trois heures trente du matin.

Mes collègues arrivent, ils ont vu la lumière de l'appartement.

Louis serre ma main, ils braquent une arme sur sa tempe.

"Recule Styles et tourne la tête face au mur."

"Je vous interdis de le toucher, laissez le!"

Zayn me lance un sourire, il appuie sur la gâchette.

Louis s'effondre dans mes bras.

Nous étions toujours dans le lit.

Je serre Louis contre moi, je pleure, j'hurle.

"Rhabille toi sinon t'y passe aussi."

Je saisis mon arme et tire sur lui aussi.

Aussi froidement qu'il l'a fait avec Louis.

J'hurle à Louis de se battre de ne pas me laisser.

Il était ma lumière, la seule. En une nuit, je me suis senti vivant.

Lui et moi c'était une collision, brusque mais fatale.

Here we go again (one shot & histoires courtes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant