Don't Wanna Cry 〈 JEONGHAN FF 〉

Chapitre 35

-Tout va bien se passer, je suis là.

-Je ne veux pas y aller.

-Hyorin, c'est grave ce qu'il t'a fait. Il n'a pas le droit de s'en sortir. Je ne le laisserais pas s'en sortir.

Il me tend sa main tout en me faisant son petit sourire qu'il sait si bien faire. Mon regard passe de sa main à son regard intense. Je pose finalement un pied devant l'autre et l'attrape.

______________________________________________

Nous arrivons devant le pas de ma porte, je regarde dans toutes les directions. Jeonghan me ramène sur terre en m'appelant.

-On y va ?

D'une voix douce, je le regarde. Il commence à marcher et, oubliant tout ce qui m'entoure, je le regarde alors que nous avançons. Je n'ai pas vu le trajet que nous étions au poste de police. Une policière à l'accueil nous regarde alors qu'on arrive devant elle.

-Bonjour. Je peux vous aider ?

-Bonjour, nous venons déposer plainte. Pour agression.

-Agression ? Sur ?

Elle tourne légèrement la tête et me regarde.

-Suivez-moi.

Elle se lève de son bureau et nous fait signe. Nous entrons dans un bureau, une table au centre s'y trouve.

-Attendez moi la. Je reviens.

Elle disparaît et Jeonghan me montre le siège afin que je m'y installe. A peine ai-je le temps d'observer les lieux que la porte s'ouvre de nouveau. La policière est accompagnée d'un homme. Je ne suis pas à l'aise, pourquoi a-t-elle fait venir une autre personne ?

-Bonjour, je suis le commandant Lim. Le capitaine Cheong m'a parlé de votre affaire.

-Excusez moi mais, je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi un commandant vient s'occuper d'une affaire d'agression.

-Autant être direct avec vous, vous êtes la quatrième jeune fille qui vient pour agression. Si cela correspond aux autres victimes, c'est que nous avons affaire à une personne dangereuse.

Jeonghan hoche la tête, les policiers s'installent en face de nous. Je sens mon corps tendu. Je ne savais pas à quel point faire une déclaration était aussi compliqué.

-Commençons doucement d'accord ?

Je hoche la tête, pousse un soupir, ma main commence à aller sur mes démangeaisons mais Jeonghan l'attrape et l'enferme dans ses deux mains. Il me sourit et je commence à parler de cette soirée... Les policiers notent tout, à la fin je les vois se lancer un regard.

-Vous pourriez reconnaître son parfum ? Ou sa voix ?

-Je ne sais pas... C'était une voix grave mais elle ne sonnait pas comme la vôtre... J'ai l'impression qu'il n'était pas très âgé, enfin... Sa voix ne me faisait pas penser à celle d'un adulte... Et son parfum... C'était un peu comme une odeur de bois avec du citron. Ça m'a frappé car Ju...

C'est comme si tout s'emboitait. Le parfum que je sens tous les jours en classe, cette voix qui me paraissait familière... Ses multiples incitations pour qu'on passe du temps ensemble... Non... C'est pas possible ? Je dois délirer...

-Car ?

-Un... Un ami a le même parfum.

-Un ami ?

-Ou-oui...

-Pourriez-vous nous dire son prénom ?

-Je ne pense pas qu'il soit...

-Coupable ? Nous allons juste prendre contact avec lui afin de le questionner sur son parfum.

-Je vois... Il s'appelle Junghee. Kim Junghee.

Je sens la main de Jeonghan serrer plus fort la mienne, nous finissons la déposition et sortons du poste. Je ne quitte pas Jeonghan des yeux. Il n'a rien dit depuis qu'on est sorti... Même s'il me tient la main, je sais qu'il est en train de ruminer dans sa tête et que c'était comme s'il n'était pas là.

-Jeong-Jeonghan ?

-Oui ? Tu me parlais ?

-Non...

Il s'arrête et me regarde droit dans les yeux.

-Le gars qui était chez toi la dernière fois. C'est lui Junghee ?

-Oui...

-Et ce gars à exactement le même parfum que celui qui t'a agressé ?

-Oui...

-Je...

-Ca ne peut pas... Ca ne peut pas être lui...

-Pourquoi ?

Je ne sais pas pourquoi ou plutôt je n'ai pas envie de croire que c'est lui. J'ai passé tant de temps avec lui alors... Je n'arrive pas à imaginer une telle chose.

-On est ami...

-Ami ? Tu es sûre ? Car de ce que j'ai vu de lui il te voyait certainement pas comme une amie.

-Si, on est amis ! Je...

Je passe ma main sur ma tempe. Je ne peux pas l'imaginer faire quelque chose comme ça. Il est venu chez moi ! Je l'ai aidé à réviser ! On a regardé des films ! Il... Il ne peut pas avoir fait ça ! Non...