Don't Wanna Cry 〈 JEONGHAN FF 〉

Chapitre 52

Les machines c'est tout ce que je vois. Le docteur me sort un siège et j'attrape la main de ma mère. Je... Non... Je refuse de croire que c'est comme ça que ça se termine ! Je me mord la lèvre pour me retenir de pleurer et le bruit de la porte qui s'ouvre me fait tourner la tête.

-Excuse moi, j'ai fait aussi vite que j'ai pu quand j'ai eu l'appel !

Le peu de ce que j'ai pu contenir cède et je fond en larme.

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Aesook vient directement vers moi et me prend dans ses bras.

-Je suis désolée d'être arrivée si tard.

Mes larmes ne cessent de couler alors qu'elle caresse ma tête. 

-Le docteur m'a dit qu'ils te l'ont annoncé... Tu tiens le coup ?

-Tu... Tu étais au courant ?

-Oui mais je lui ai promis de ne rien te dire, dit-elle en regardant ma mère.

Elle sort de son sac un mouchoir et essuie mes yeux.

-Tu veux aller prendre un café ? Je reste près de ta mère.

-Non... Ça va...

-Et si tu essayais d'appeler Jeonghan ? Peut-être pourrait-il venir ?

J'hoche la tête et sort finalement de la chambre. Je repars dehors et sort mon téléphone. Je compose son numéro et le mets à mon oreille. Après plusieurs sonneries, je tombe sur son répondeur. Je réessaye une deuxième fois et lorsque son répondeur se lance, je fond en larme. J'ai besoin de lui...

-Hyorin ?

Je lève la tête et frotte mes yeux. Minho est devant moi avec un visage inquiet.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je en reniflant.

-Je m'inquiétais et j'ai sonné chez toi. Vu que tu ne répondais pas je... Je suis venue ici car j'ai eu peur qu'il se soit passé quelque chose.

-Je...

Les larmes tombent de nouveau, comment suis-je censé m'arrêter ?

-Si tu ne veux pas en parler, je comprendrais.

-Elle a un cancer.

Il ne dit rien, puis me tend un mouchoir. Nous restons dans le silence puis quand j'ai retrouvé un peu mon calme je le vois observer le ciel. Je limite et remarque les nombreux nuages.

-Ça fait 6 mois qu'elle se bat contre le cancer et moi... J'ai rien vu...

-Elle l'a très bien caché. Moi même je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais pas entendu tousser.

Un nouveau silence s'installe, je ferais mieux de retourner près d'elle.

-Merci d'être venu...

-Si tu as besoin de quoi que ce soit, envoie-moi un message.

-Merci.

Je lui fait signe et repars dans la chambre. Aesook tient la main de ma mère et son regard est si triste que je prends conscience de la douleur qu'elle a dû avoir en gardant un tel secret. Je m'assois à côté d'elle et elle pose sa main sur la mienne.

-Tu as réussi à l'avoir ?

J'hoche négativement la tête, elle pousse un léger soupir puis nous restons un moment dans le silence. La nuit est bien tombée.

-Tu ne dois pas rentrer ?

-Non, j'ai prévenu que je rentrerais tard ou que demain matin. Ils ne vont pas s'inquiéter et puis il est au courant de la situation. Il saura gérer Meehan. Je vais aller me chercher du café, je t'en apporte un ?

-Non merci...

Elle se lève et pose sa main sur ma tête avant de disparaître. Je regarde ma mère, elle a l'air paisible. Si seulement tout ceci n'était qu'un rêve... Je m'approche d'elle et ses yeux s'ouvrent doucement. Elle me regarde et essaye de me faire un sourire.

-Bouges pas, j'appelle une infirmière.

Je m'éloigne tout en la gardant dans mon champ de vision. A la porte je fais signe et une infirmière qui passait arrive. Je lui explique que ma mère se réveille et elle prévient ses collègues afin de permettre à ma mère de parler sans que son oxygène la gêne.

-Pardonnes moi...

-Tu aurais dû me le dire... Je me sens nulle... J'aurais dû le voir plus tôt...

-Arrête... Ça n'aurait rien changé... J'ai vécu beaucoup de choses et je suis heureuse d'avoir pu te donner naissance.

-Arrête de parler comme si tu allais mourir...

-Je vais mourir Hyorin et je suis désolée de te le dire comme ça... Je pensais pas que ca irait si vite... Mais je ne veux pas te voir pleurer.

-Mais... Dis-je les larmes aux yeux.

-Je suis contente et puis, il me reste encore du temps. Ne t'en fais pas pour moi.

-Maman...

Je fond en larme et elle ouvre grand les bras afin que je vienne m'y réfugier, je l'entend pleurer aussi et ça n'aide pas à me calmer... Si seulement cette fichue maladie n'existait pas...

-Je t'aime ma fille. Je suis si heureuse et fière de t'avoir.

Je sens ses bras me serrer plus fort et je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer.

Joyeux noël à tous !