Don't Wanna Cry 〈 JEONGHAN FF 〉

Chapitre 53

-Maman...

Je fond en larme et elle ouvre grand les bras afin que je vienne m'y réfugier, je l'entend pleurer aussi et ça n'aide pas à me calmer... Si seulement cette fichue maladie n'existait pas...

-Je t'aime ma fille. Je suis si heureuse et fière de t'avoir.

Je sens ses bras me serrer plus fort et je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer.

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Je suis restée la nuit avec ma mère. Elle s'est endormie sans problème alors que je suis restée à l'observer. J'aurais aimé me réveiller d'un mauvais rêve mais c'était la réalité. Ma réalité. Bientôt, elle ne sera plus là. Je pousse un soupir alors que le soleil commence à pointer le bout de son nez. Je m'étire tout en regardant les gens s'activer dehors.

-Va en cours.

Je tourne la tête et voit ma mère me sourire.

-Tu n'as pas le droit de le dire ça avec le sourire... Je ne vais pas te laisser toute seule.

-Tu viens à peine de commencer les cours, sécher dès le début c'est non.

-Mais...

-Il n'y a pas de mais. Je serai toujours là ce soir. Elle rigole puis pointe la perfusion qui est dans son bras. Après tout, je suis attachée ici.

-Maman...

Je sais qu'elle essaye de ne pas prendre la situation trop sérieusement car je suis là mais... maintenant que je sais qu'elle va... qu'elle va mourir... je n'ai pas envie de la laisser.

-Vas y.

-Non, aujourd'hui je reste avec toi.

J'attrape mon téléphone et envoie un message sur la conversation que nous avons avec Eunjung et Minho pour les prévenir de mon absence aujourd'hui. Eunjung s'inquiète alors que Minho m'envoie simplement un ok. Je me réinstalle à côté de ma mère alors qu'elle me regarde de travers.

-Tu as eu des nouvelles de Jeonghan ?

-Non...

Elle n'ajoute rien de plus. J'observe mon téléphone, cela fait un moment que je l'ai appelé et il ne m'a pas répondu. Même pas un message. Je soupire et regarde ma mère.

-Rappel le.

-Non, il doit être occupé.

-Mmh.

-Quoi ?

-Rien.

-Si tu sais quelque chose, dis le moi.

-Il a appelé sa mère hier...

-Quand ?

-Dans la nuit, quand tu t'es endormie.

-Pourquoi ? Pourtant je n'ai rien reçu moi.

-Je ne sais pas, elle m'a juste dit que c'était Jeonghan à l'appareil et elle est sorti pour pas te réveiller.

Je ne comprends pas. Il a appelé sa mère mais moi je n'ai même pas eu un message. Je chasse ces idées négatives de ma tête et me concentre sur ma mère. Nous passons la journée à parler, elle de ce qu'elle s'imagine pour moi et moi de nos vieux souvenirs. La boule au ventre, c'est ce que je ressens à chaque fois qu'elle ferme les yeux pour se reposer. Alors que ma mère dort, le docteur Jang entre dans la chambre.

-Bonjour.

-Bonjour...

-Comment va-t-elle aujourd'hui ?

-Bien, elle vient de s'endormir.

-Je vois, vous avez du temps pour venir discuter avec moi ?

Je fronce les sourcils. Y a-t-il une autre mauvaise nouvelle ? Je me lève et regarde ma mère avant de suivre le docteur. Nous marchons dans le silence dans les couloirs jusqu'à arriver dans un petit espace rempli de plantes.

-Les patients aiment venir ici, ça leur change les idées.

-C'est agréable.

-Vous n'avez pas été en cours ?

-Je... Non...

-Votre mère m'a dit que vous voulez être médecin. Vous avez envie d'être spécialisé dans un domaine ou d'être généraliste ?

-Je n'avais pas trop d'idées. Mais, aujourd'hui, je sais ce que je veux faire.

-Vraiment ?

-Cancérologue.

Le docteur me regarde, surprise par ma réponse.

-Vous voulez vous spécialiser dans les cancers malgré...

-Justement, parce que ma mère a ce cancer je veux me spécialiser dedans. Je ne veux pas que d'autres personnes aient à vivre ça.

Elle sourit puis regarde l'arbre en face de nous.

-Vous me rappelez moi quand j'étais étudiante.

-Comment ça ?

-Ma mère aussi est morte d'un cancer, et c'est aussi pour ça que j'ai choisi d'être cancérologue.

-Vraiment ? Je peux vous demander de quel cancer elle était touchée ?

-Du sein, à l'époque la médecine n'était pas aussi avancée.

Elle regarde sa montre puis se lève.

-La journée va bientôt se finir pour moi. Je vous raccompagne ?

J'hoche la tête et nous partons pour la chambre de ma mère. Sur le petit bout de trajet, elle me parle de ses années universitaires. Elle me dit de profiter et que si j'ai besoin de l'appeler.