La semaine suivante, Louise dut rentrer à Poudlard. Après avoir pris sa température une dernière fois, James en conclut qu'elle était parfaitement guérie, et fût soulagé de savoir la maladie loin derrière elle. A contre cœur, il laissa sa petite sorcière retourner à l'école, même s'il savait que c'était le mieux pour elle. Quant à Louise, elle ne dit rien, comme toujours, mais secrètement elle aurait préféré ne jamais y retourner. Depuis leur réconciliation, James et elle s'étaient énormément rapprochés, et pour Louise l'auror faisait bien plus partie de sa famille que ses propres parents qui l'avaient abandonnée.
Lorsqu'elle y pensait, la petite maledictus se disait qu'elle n'en voulait pas à sa mère. Après tout, ce n'était pas de sa faute si elle s'était faite tuer par un meurtrier fou à lier. Si elle n'avait pas pu être présente pour sa propre fille, c'était parce qu'on lui avait arraché sa vie, alors qu'elle venait d'avoir un enfant. On ne choisit pas de mourir. Et au fond de son cœur, Louise savait que sa mère ne l'aurait pour rien au monde laissée. Lupin l'avait également affirmé.
Non, celui à qui Louise en voulait vraiment, c'était son père. Ce Terrence Addams. D'après les dires Lupin, lorsque sa mère était morte, son paternel avait préféré sombrer dans la dépression plutôt que de s'occuper de son enfant encore bébé. Certes, elle pouvait comprendre qu'on soit dévasté par la mort de la femme qu'on aimait. Mais quand on a un bébé, on ne se laisse pas mourir de chagrin tel un lâche en laissant derrière soi l'être à qui on a donné la vie. Louise ne savait pas comment il était mort exactement, mais elle ne voulait pas savoir. Il lui faisait pitié, voilà tout. Lui, il l'avait vraiment abandonnée.
Et James était au-dessus d'eux. C'était le seul à s'être soucié d'elle, à l'avoir sortie du cirque et l'avoir accueillie chez lui. Il valait mieux que son père, qui avait été faible. Mieux que Lupin, qui avait abandonné son rôle de parrain. C'était lui, la vraie famille qu'elle voulait avoir. Lui qu'elle voulait aimer comme un père.
— Voilà, dit la voix de l'auror qui refermait d'un coup sec une valise sur le lit, je pense qu'on n'a rien oublié.
Louise sortit soudainement de ses pensées, et détourna le regard de la fenêtre qu'elle contemplait dans le vide depuis quelques minutes. Dans sa chambre, penché sur son lit, James refermait une petite valise-sac en cuir. Le peu d'affaire qu'il avait pris pour Louise était rentré sans problème, et James avait même insisté pour lui acheter de nouvelles choses, ce que Louise avait cependant refusé. Elle n'était pas encore prête à ce qu'on dépense pour elle. À réclamer comme une enfant normale. Même si on lui proposait.
— Le professeur Mcgonagall m'a écrit. Un taxi viendra nous chercher, continua James. Mais je ne pourrai pas t'y accompagner.
À ces mots, Louise releva la tête vers lui. Elle n'aimait pas entendre ça. Savoir que ça allait bientôt être l'heure. Cela lui faisait terriblement penser à la rentrée de septembre, lorsqu'elle était encore toute tremblante sur les quais.
Elle quitta alors l'appui qu'elle avait sur le rebord de la fenêtre et se précipita vers James. Sans lui laisser le temps, la petite fille lui sauta dans les bras, et l'homme la rattrapa en l'entourant.
— Tu vas me manquer, souffla-t-elle le visage appuyé contre son torse.
Elle n'avait pas encore beaucoup l'habitude de le tutoyer, mais c'était venu de manière étrangement naturelle après leur réconciliation.
— À moi aussi.
Louise resta contre lui.
— Combien de temps avant les prochaines vacances ?
— Un mois, lui répondit-il.
Elle releva la tête vers lui, les bras toujours serrés autour de sa taille, un moue triste sur le visage.

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𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐔𝐒 ── 𝖜𝖎𝖟𝖆𝖗𝖉𝖎𝖓𝖌 𝖜𝖔𝖗𝖑𝖉
Fanfikce❝ 𝐉𝐄 𝐍𝐄 𝐒𝐔𝐈𝐒 𝐐𝐔'𝐔𝐍 𝐌𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐄 ❞ ─ 𝐥𝐨𝐮𝐢𝐬𝐞. Louise a toujours détesté ce qu'elle était. Depuis sa tendre enfance, la jeune fille est maltraitée pour sa malédiction de sang qui l'oblige à se transformer en animal involontairement...