Chapitre 8 : Arrivés à Poudlard

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Depuis la visite du gardien de la prison, l'ambiance de la cabine avait rudement changé. Plus personne ne parlait, mis à part quelques phrases d'Hermione de temps en temps. Le train s'était remis en route, sans s'arrêter cette fois.

Louise se sentait affreusement mal. Le détraqueur avait fait remonter ses souvenirs. Même si la jeune maledictus n'en avait aucun de bons, la créature avait réussi à les empirer. Elle avait l'impression qu'un poids creusait sa poitrine. James lui manquait énormément. Dans ce genre de situation, il aurait su la réconforter. Elle aurait voulu être dans ses bras en ce moment même. Louise dut faire un effort surhumain pour ne pas pleurer. Pendant ce temps, le professeur de Poudlard avait regagné leur cabine et s'était mis à discuter avec Harry pour le calmer. Il semblait être le plus affecté par les détraqueurs, et se demandait pourquoi cela lui faisait un tel effet.

Le train s'arrêta vers la fin de l'après midi, alors que le soleil commençait à se coucher. Cette fois, c'était bien parce qu'ils étaient arrivés à Poudlard. Lorsque Louise descendit du Poudlard express, elle portait à présent l'uniforme de Poudlard. Elle remarqua que Harry, Ron et Hermione avaient les couleurs jaune et rouge sur le leur, et en conclut qu'ils devaient être dans la même maison. James lui avait expliqué le fonctionnement, mais elle n'avait pas retenu les noms. Le professeur Lupin descendit en dernier et les salua avant de rejoindre les autres professeurs.

Alors qu'Harry, Hermione et Ron partaient vers d'étranges calèches, Louise remarqua qu'un autre groupe suivait un grand homme vers le lac. Paniquée, elle se demanda ce qu'elle devait faire. Si elle suivait le géant, elle serait avec les premières années et devrait passer devant tout le monde lors de la cérémonie. Mais elle ne pouvait pas non plus suivre ses camarades de train puisqu'elle n'appartenait encore à aucune maison. Alors qu'elle réfléchissait à la meilleure solution pour elle-même, une main se posa sur son épaule, la faisant sursauter. Elle leva la tête et croisa le regard vif et pétillant de Lupin.

— Je vous cherchais, dit-il d'une voix bienveillante. Pardon de vous avoir fait sursauter... Le professeur Mcgonagall vous attend. Elle ne tient pas à ce que vous soyez remarquée au milieu des premières années lors de la cérémonie. Elle va vous faire passer le test dans son bureau.

Il s'avança vers une des calèches vides. Tous les autres élèves étaient déjà partis. Les premières années étaient sur des barques, dont on pouvait voir les torches briller au loin, et les plus grands étaient dans des calèches, dont on entendait encore les secousses lointaines. Louise remercia intérieurement le professeur Mcgonagall pour cette attention à son égard. Elle leva les yeux vers le ciel. On pouvait apercevoir les étoiles. Bizarrement, les savoir près d'elle la réconfortait. Elle les prenait comme quelqu'un de sa famille, ou bien des anges gardiens, qui veillent sur elle chaque nuit, toujours là-haut dans le ciel où qu'elle aille. Elle en avait fait part à James, qui avait trouvé cela absolument chou.

Voyant qu'elle ne le suivait pas, Lupin se retourna et l'interpella par son nom. La tête dans les étoiles, il lui fallut le répéter deux fois pour qu'elle redescende sur terre. Désolée, elle courut vers le professeur et arriva à la calèche essoufflée. Alors qu'elle montait la première marche, elle tomba en arrière en criant en découvrant la créature qui tirait la voiture. Cela ressemblait à un cheval noir, sans crinière, dont les membres étaient affreusement squelettiques. Elle avait eut l'habitude de croiser des monstres, mais jamais elle n'aura cru qu'il puisse y en avoir à Poudlard !

Remarquant qu'elle tombait à la renverse, Lupin lui attrapa la main d'un bon réflexe et la tira vers lui. Aussi maladroite soit-elle, elle se prit le pied dans la dernière marche et tomba de plein flan sur le professeur. Elle se releva aussi rapidement qu'elle était tombée et s'excusa mille fois envers l'homme. Celui-ci se redressa dans un rire en rajustant sa veste. La jeune sorcière soupira et s'assit en face de lui, contente qu'il ne l'ait pas mal pris. Une fois qu'ils furent installés sur les sièges, l'un en face de l'autre, la calèche se mit en marche, tirée par les chevaux cadavériques.

𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐔𝐒 ── 𝖜𝖎𝖟𝖆𝖗𝖉𝖎𝖓𝖌 𝖜𝖔𝖗𝖑𝖉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant