Chapitre 15 : Prendre son envol

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Louise marchait d'un pas pressé dans les couloirs, vers la cabane du garde-chasse de Poudlard. Elle était seule, et se demandait si elle se s'était pas encore perdue, avant de voir devant elle la porte de sortie menant à l'extérieur du château. Elle accéléra un peu plus et sortit dehors, au grand jour, et descendit la colline verte. Au pied se trouvait une petite cabane ronde, dont l'intérieur ne devait sûrement pas dépasser une pièce, entourée d'un champ de citrouilles. Arrivée en bas, Louise s'approcha d'un groupe d'élèves, mais découvrit avec horreur que ce n'était pas du jaune et noir qui ornaient leur uniforme.

C'était du rouge. Du rouge, couleur de Gryffondor. Le cœur de la jeune fille se mit à battre plus vite. Il y avait une erreur. Cédric lui avait indiqué un mauvais cour. Elle était de retour en zéro, sans savoir où elle devait aller. Elle se demanda s'il l'avait volontairement mal renseignée, ou bien si c'était réellement une erreur involontaire.

— Louise, que fais-tu ici ?

Elle se retourna vers Hermione, les cheveux encore plus emmêlés que la dernière fois, qui s'avançait vers elle d'un pas incertain. Heureuse de tomber sur une connaissance, Louise soupira et lui expliqua d'une petite voix :

— Je pensais avoir cours ici, mais apparemment je me suis trompée.

Hermione hocha la tête.

— Oui on dirait bien, dit-elle. Nous sommes avec les Serpentards dans cette heure.

D'un coup sec, la porte de la cabane s'ouvrit sur l'homme le plus grand que Louise n'ait jamais vu. Son visage était presque entièrement caché par sa volumineuse barbe, de longs cheveux épais assortis retombaient sur ses épaules, et de petits yeux noirs donnaient un peu de lumière dans ce visage robuste. Malgré sa grande taille, son sourire et sa façon de se tenir fit penser à Louise qu'Hagrid devait être fort sympathique.

Le demi-géant s'approcha d'Hermione d'un pas saccadé, accompagné de deux garçons que Louise reconnut immédiatement.

— Salut Louise ! s'exclama Ron.

— Mais, que fais-tu ici ? réagit Harry.

Honteuse, Louise baissa la tête et fixa ses pieds, sans faire attention à son genou écorché. Hermione vint à son secours en expliquant la situation à ses deux amis. A la fin de son discours, Ron éclata d'un rire moqueur qu'elle fit taire par un regard noir. Harry lui, paraissait inquiet pour la nouvelle élève. Leur conversation fut coupée par Hagrid, qui réclamait le silence.

— Approchez-vous, ordonnait-il, écoutez tous. Bon, très bien, vous êtes tous là. Nous allons pouvoir commencer. Venez, je vous ai préparé une surprise, qui je suis sûr va voir plaire ! Suivez moi.

Louise releva la tête vers Hermione d'un air paniquée, lui demandant au secours de son regard. Elle se sentait mal, et aurait voulu disparaître dans un trou, et ne plus jamais en ressortir. La vie au cirque était peut-être moins ordinaire, mais au moins elle ne se mêlait pas aux gens de son âge. Un nœud se noua dans l'estomac de Louise. Elle aurait donné cher pour être avec James, loin de ce maudit château trop grand. Alors que l'immense silhouette d'Hagrid s'enfonçait dans la végétation noire de la fôret, Harry réagit le premier et l'interpella, le stoppant dans sa marche.

— Continuez d'avancer, vous, dit Hagrid au reste du groupe qui grognait pour pareil arrêt. Oui Harry, un problème ?

Le jeune sorcier aux lunettes montra Louise d'un geste de la tête, restée à côté de la cabane accompagnée d'Hermione, la tête baissée et les mains jointes. Allait-il la renvoyer impunément, ou bien allait-il sévir ? Elle imagina que le sourire réconfortant qu'elle avait vu sur les lèvres du professeur tout à l'heure avait disparu pour faire place à des dents crispées.

𝐌𝐀𝐋𝐄𝐃𝐈𝐂𝐓𝐔𝐒 ── 𝖜𝖎𝖟𝖆𝖗𝖉𝖎𝖓𝖌 𝖜𝖔𝖗𝖑𝖉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant