Prologue : Laurine

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Josh Anderson, ce nom me donne des frissons. On dit souvent que certain amours sont impossibles. Je pars du principe qu'ils le sont à partir du moment où l'on y croit vraiment. Il faut dire que ce garçon je le connais depuis toujours. Un ami d'enfance de mon frère qui venait souvent à la maison, prendre le goûté après leur entraînement de hockey, ou boire une grande tasse de chocolat chaud après un match. Mes parents le trouvaient fantastique et le protégeait comme s' il faisait parti de la famille. Il avait sa chaussette et des cadeaux de noël.

Josh m'a toujours défendue contre mon frère, ce qui a toujours rendu Peter fou de rage. Si mon frère prenait mes poupées pour les cacher, Josh les récupérait pour me les rendre. Ils jouaient tous les deux dans la petite équipe de hockey sur glace de notre ville. Tout le monde encourageait l'équipe junior des loups blancs. Au hockey il y a trois attaquants : un au centre, un à gauche et un à droite. Peter jouait à gauche tandis que Josh jouait à droite. Bien sur toute la ville se pressait pour venir voir chaque match.

Quant à moi, je n'avais pas d'ami à l'école. Évidemment, toutes les filles de l'école voulaient être une de leurs nombreuses amoureuses. Ce que je n'ai jamais pu comprendre. Comment une fille pouvait être amoureuse d'un garçon qui avait plein de filles à son actif. Elle savait qu'elle ne serait qu'une parmi d'autre mais cela ne les dérangeaient pas. Au contraire elles imitaient des éventails avec leurs mains quand elles les apercevaient. Et si une fille venait me parler c'était pour me demander de la présenter à l'un d'entre eux. J'avais eu une copine en primaire : Ellis Evans. Comment l'oublie ? Elle avait raconté à tout le monde que grâce à moi, elle avait pu embrasser mon frère. Depuis, on me voyait comme un vecteur d'amour vers l'un des attaquants stars de la ville. En rentrant au lycée, ils avaient été pris dans la section hockey. Très vite, ils s'étaient faits remarquer et avaient gagné leur place en tant qu'attaquants titulaires, l'un à gauche et l'autre à droite.

En terminale, je n'avais approché personne. Aucun garçon ne m'avait adressé la parole en dehors des cours. J'étais excellente en sport (ca doit être de famille je présume), en art appliqué et en mathématiques. Les travaux de groupes se déroulaient toujours de la même manière. Je cherchais, les réalisais et écrivais les noms de ceux qui étaient censés travailler avec moi. Mes journées se résumaient à aller en cours et à lire dans ma chambre. Cependant tout a changé le 1er juin.

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