Chapitre 17: Laurine

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Je crois que j'avais besoin de l'entendre. Oui je suis vierge. Oui je ne l'ai pas touché. Et dieu merci. Je vais pouvoir le détester pour une bonne raison. Et cela montre qu'il me connaît très mal. Je vais lui pourrir la vie. Il va souffrir. Parce que c'est tout ce qu'il mérite.

- Laurine ? C'est moi. Ouvre.

J'attends quelques secondes et j'entrouvre ma porte.

- Je suis vraiment désolé.

- Désolé de quoi ? Que le meilleur ami de mon frère soit un connard ? Moi aussi, je suis désolée pour toi, Peter.

Il se met a rire.

- Je ne suis pas intervenu par ce que je savais que tu ne te laisserais pas démonter. Et j'avais raison. Je ne sais pas ce que tu lui a dit mais toute mes félicitations. Tu lui as cloué de bec.

- C'est gentil. Allez, viens, j'ai faim, on va manger ? Cet enfoiré ne va pas nous couper l'appétit.

- Non, tu as raison, ne lui donnons pas cette joie.

Alors nous sommes descendus. Je sentais le regard plein de compassion que mon frère posait sur moi. Mais cela m'énervait plus que toute autre chose. Je n'avais pas besoin de pitié. J'avais eu ma dose de sentiments paradoxaux aujourd'hui.

Nous avons pris deux parts de fraisier. Elles étaient énormes et délicieuses. Je me suis réfugiée dans la bouffe. Puis nous avons décidé d'aller dans le jacuzzi. Je suis montée enfiler mon maillot. Celui que j'avais choisis était blanc. Avec un décolleté plongeant et pas beaucoup de matière à l'arrière non plus. Je savais qu'il ferait son effet, et j'avais raison. Quand nous sommes arrivés, il n'y avait personne. Nous nous sommes installés et nous avons discuté un bon moment. Ça me faisait extrêmement plaisir de partager un peu de temps avec mon frère. Quand nous étions petits nous nous chamaillons tout le temps. Les choses se sont améliorées avec le temps. Jusqu'à ce qu'il rentre à l'université. Ensuite nous nous sommes éloignés. Donc parler avec lui me faisait du bien. Mais, au bout de vingt minutes, nous avons entendu un brouhaha qui se rapprochait. Tout d'un coup, l'entrée a été envahie par un troupeau de joueurs. Ils se sont installés avec nous. Peter m'a demandé si je ne préférais pas partir. Mais je lui ai répondu par la négative. De toute façon, cette histoire ne devait pas gâché mon voyage. Puis, Josh est arrivé. Quand il m'a vue, son visage s'est fermé. Je l'ai vu hésiter, allait-il repartir ? Mais non il s'est avancé et s'est assis dans le jacuzzi avec nous tous. Tout le monde nous regardait, tour à tour. La tension et la gêne étaient palpables. D'un coup, mon frère a entamé un débat, sur le score final de leur premier match. Tous pariaient sur une victoire écrasante. Je me lance :

- Vous jouez contre qui ?

- Québec ligue.

- Ils ont eu une belle fin de saison l'année dernière !

Eh oui, j'ai regardé tous les matchs de toutes les équipes contre qui ils ont joué.

- Oui mais on leur a mis 3/0.

Toute l'équipe rigole.

- Peter... tu peux me dire qui a marqué les trois buts ?

Il commence à comprendre où je veux en venir. Et ça n'a pas l'air de lui plaire.

- Desvil ! Mais nous avons une super équipe cette année.

- Oui mais Desvil était incroyable sur la glace. Dès votre premier match il avait reçu une demande de la NLH pour entrer dans l'équipe nationale. C'est tellement rare que je ne suis pas sûre que ce sera le cas cette année pour l'un d'entre vous. Donc, si j'étais vous, je ne crierais pas victoire trop tôt. Je suis redoutable. C'était une opportunité pour montrer à tous ces mecs que j'étais déjà passée à autre chose. Du moins, verbalement !

Alors sur ces belles paroles, je sors de l'eau. Matée par toute l'équipe de hockey, déconcertée. Où alors c'est à cause de mes fesses !

- OHHHHH, c'est ma sœur bande de pervers.

Je remonte dans ma chambre. Quand j'arrive devant la porte, je passe ma carte magnétique, j'entre mais le temps que je la referme, quelqu'un appui sur celle-ci. Je sais instinctivement qui est-ce et cela ne me plaît pas du tout.

- Je peux te parler, une seconde ?

- Josh ? Tu as une seconde.

- Ok, merci !

- Ça y est, ton temps est écoulé.

- Tu es vraiment comique !

- Pourtant ce n'était pas le but recherché.

- Allez bébé.

- Je sais ce que tu vas me dire, Josh...

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