Chapitre 6 : Josh

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Bon sang, cette fille n'est pas pour moi, mais pas du tout. Quel con je suis ! Je me suis fais chopé par Peter comme un gamin de douze ans. C'est ridicule. Cette fille c'est Laurine, juste Laurine, tout simplement. Aucune fille ne m'a fait autant d'effet. Mais c'est peut-être justement parce que c'est Laurine. Personne d'autre !

Contrairement à Peter, j'ai toujours eu du mal avec les coup d'un soir. Faire l'amour à mon sens devait être spécial, avec des sentiments. Mais il m'a montré que les filles voulaient juste se faire sauter, pour ce qu'on représentait. Il m'a convaincu. La première fois , c'était horrible. Je ne savais même pas son prénom. Elle devait avoir trois ans de plus que moi... Je ne l'ai même pas embrassée. Un vrai fiasco ! La deuxième fois c'était encore douloureux, j'étais perdu, puis le temps a fait son oeuvre... Jusqu'à l'accident. Je n'ai plus eu de relations sexuelles depuis. Je ne peux pas dire que je sois un grand sentimental mais les histoires d'amour, je voulais y croire. En fait, je n'ai jamais eu de petite copine. Dès que j'ai eu l'âge d'en avoir une, le hockey m'a fait grimper en popularité et les filles étaient juste intéressées, pour la gloire. J'ai joué le jeu. En plus Peter me rabâchais que je ne devais absolument pas tomber amoureux, c'était mauvais pour le sport, l'esprit d'équipe....

Mais Laurine... Laurine... Suis-je vraiment ce salaud là ?

J'aurais pus lui faire n'importe quoi dans cette piscine. La baiser.

Je sors mon téléphone et mes écouteurs. Lance ma playlist de musique pour ne plus penser. Dès que la musique emplie mes oreilles, je ferme les yeux et je me sens mieux.

Au moment ou je descends du bus je reçois un message. Aussitôt je me jette sur mon téléphone. Avec l'espoir que se soit encore une de ces tigresses blondes. A mon plus grand désespoir ce n'est que mon équipe. Je remets mon téléphone dans ma poche. Je marche jusqu'à ma maison. Je pousse la porte déjà ouverte. Je me précipite vers la cuisine.

-Maman ?

Mon dieu il y a du verre partout. Mais qu'est-ce qu'il a encore fait ? Je monte l'escalier et avance vers la chambre de mes parents. C'est là que je la trouve à genoux, la lèvre en sang. Je me jette à côté d'elle.

-Maman, ça va ? Pourquoi ne m'as-tu pas appelé ?

-Mon grand garçon, ne t'en fais pas.

Ses yeux sont plein de larmes. Je sais ce qu'il lui est arrivé et je vais le tuer.

- Ça va aller, maman ? Je suis là.

-Oui mon chéri, je sais.

-Il est où ?

-Mon chéri, il est malade.

-IL EST OU ?

Je sais que la dernière chose à faire c'est de crier sur ma mère. Mais je n »arrive plus à me contenir et à raisonner désormais.

- Je ne sais pas.

Je voudrais m'attarder avec elle lui dire que ça va passer, que bientôt je pourrai la protéger et subvenir à tous ses besoins. Qu'il n'existera plus. Mais même moi je n'en suis plus sur. Je dépose un baiser sur son front et décide d'attendre qu'il rentre pour que l'on s'explique. Je la porte sur son lit. Je me dirige vers la salle de bain pour aller chercher de la Biseptine et de la Vaseline.

Quel enfoiré ! Je vais le démolir.

Personne n'est au courant pour mes parents. Je culpabilise. Pendant que j'étais en train de bander pour la sœur de mon meilleur pote, ma mère se faisait frappée par ce dégénéré. Je reste avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Puis je me dirige dans la cuisine et me sert un verre de son whisky. C'est rare que je boive. TRÈS rare même. Ce que les gens pensent de ma famille : famille parfaite, aimante, un père agent immobilier à son compte, une mère au foyer dévouée, un enfant star, une belle maison, une hygiène de vie remarquable.

Cela me donne envie de vomir.

Je sors mon téléphone et je vois la notification. Mon cœur rate un battement.

*Ce n'est pas bien de baver sur la sœur de son meilleur pote quand elle se met en maillot*

Je relis le message au moins dix fois. Elle a remarqué. Je commence à écrire un message, mais c'est à ce moment que mon père rentre dans la pièce.

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