Chapitre 18 : Damnation

33 4 5
                                    

La solution était toute faite. Je n’avais qu’à penser à une seule chose ; Kali. Dans mon esprit je l’appelais au secours, lui disant que ce n’étais que pour parler, mais que c’était vraiment très, très important.

A la fin du cours, il ne restait plus que Kert et moi dans la salle. Il m’attendait. Je pris alors mon courage à deux mains et m’avançais vers lui en lui tenant une main :

- Dis, ton amis il arrive plus tard tu m’as dit ? ça t’embête qu’on change le lieu de rendez-vous ?

Il hocha la tête gentiment l’air légèrement perplexe. Je repris :

- Je sais que ce n’est pas un endroit très joyeux, mais j’ai peur que Aleks nous suivent et je sais que là-bas, il n’ira pas. C’est d’accord ? A part ça, je m’absente juste une minute.

Oui, je ne lui avais pas trop laissé le temps de répondre, mais il fallait que les choses défilent, si je ne voulais pas que tout rate. Mensonge sur mensonge, je marchais sur une corde tendue dans le vide.

J’arrivais aux toilettes des femmes et en ouvrant la porte, je fut étonnée de découvrir Kali, qui jouait ave l’eau dans un des lavabos. Il était tellement plein que de l’eau coulait parterre. Je m’approchais d’elle et enlevais le bout de tissu qui colmatait l’évacuation. Quand Kali me vit elle me fit un grand sourire :

- Je me suis dis que cet endroit n’était pas encore assez humide.

Je lui fis des grands yeux et elle piqua un fou rire avant de paraître tout à l’écoute :

- En faite, je sais que Allan va venir un peu plus tard, et je voudrais que tu lui passe un message. Prévient le que j'ai juste quelque chose de super important à faire avant de venir, à qu'il n'essaie pas de me retrouver, je viendrais à lui quand j'aurais fini.

- Il essayeras de toute manière. Il a attendu pour te retrouver et il peut être enfant gâté quand il veut.

- Alors répète-lui ça : Je suis dans l'endroit que tu détestes le plus au monde. Il comprendra.

Kali me fis une tête désemparée, et moi, je tournais déjà talons. Jusqu'à là tout se passait très bien. Je retrouvais Kert dans le couloir et nous partions pour le lieu de rencontre, main dans la main.

***

- Un cimetière ? C'est vrai, il n'y a pas plus romantique comme point de rencontre. Lâcha Kert sur air moqueur.

Moi, je le regardais d'un air compréhensif. Dans ma tête, la réponse du pourquoi était pourtant claire ; Allan ne serait jamais venu ici car il ne pourrais pour rien au monde supporter de voir la tombe de ses parents. Oui, c'est un peu profiter des choses, mais c'est aussi pour son bien et le bien de notre couple.

On s'assit dans le vieux banc devant l'église et ont s'embrassait quelques fois avant qu'un garçon arrive. Il était...Étrange. De long cheveux couleurs rouille lui glissait sur les épaules et il portait un long manteau noir. Quand je le vit arriver, une soudaine peur m'envahit, mais Kert me susurra à l'oreille :

- Ne te fie pas à son apparence, il est plus que sympathique. Il voit juste...Le verre à moitié vide, une grande partie du temps.

L’inconnu s'approcha de Kert et lui lança un « Hey, ça faisait longtemps, merde, t'as oublié comment te servir d'un portable ? ». L'interpellé fit un rire nerveux, puis il me désigna d'un signe de tête. Le curieux garçon, qui devait avoir plusieurs années de plus que nous, s'approcha de moi et me prit la main :

- Salut, jeune damoiselle qui viens aussi du monde des gens qui croient encore aux contes de fée. Je m'appelle Dimitri.

Il colla ensuite un simple bisous sur ma main en signe de politesse. Moi, je le trouvais pas si négatif que ça en fin de compte. C'est alors qu'il se redressa, et sans regarder derrière lui, s'assit dans la terre. Kert sourit, sûrement heureux qu'un de ses amis rencontre la fille qu'il aime. C'est alors que Dimitri éclata de rire :

- C'est toi, jeune damoiselle qui à choisi l'endroit de ce rendez-vous ? C'est pas vraiment commun, au niveau déco, vous auriez put mettre un peu la main à la pâte.

Kert rit aussi avant de donner une tape dans l'épaule à son pote. Je trouvais Dimitri...Un peu lourd finalement. Enfin, ça, je pense qu'il le vut car il arrêta ses blagues de mauvais goûts. Après quelques minutes, nous pouvions parler calmement, et presque de tout.

Au bout d'une demi-heure passé ensemble, je l'avoue, malheureusement, j'avais envie de partir pour retrouver Allan. Un grand silence suivit une discussion sur l'alcool. Dimitri jouait avec son briquet quand tout à coup, une partie de sa manche plutôt large, prit feu. La peur monta en moi, et Kert ne savait pas quoi faire non plus.

Comme une boule de peur dans mon ventre qui me dévorait. Mais heureusement, le garçon habillé en noir eu le reflex d'enlever son manteau et de le secouer au sol pour que la flamme s'éteigne, ce qui se passa vite. Seulement, quelque chose n'avais pas été prévu dans le scénario. Juste après que Dimitri aie éteint son feu, quand il nous fit un sourire victorieux, une énorme griffure apparut sur sa joue. Son sourire s'effaça et il mit ses doigts pour sentir le sang couler.

- Dimitri, espèce de résidu de poussière, tu n'as quand même pas fait pacte avec Régis ?

La voix venait de la forêt, un peu plus loin. Je reconnut immédiatement cette silhouette ; Kali. Elle s'approcha de Dimitri et commença à le frapper. Mais il ne se laissa pas faire très longtemps, rendant les coups deux fois plus fort. Sa blessure à la joue s'était déjà refermée mais il donnait de ses pouvoirs pour écorcher Kali à vif. Je ne savais pas quoi faire. Du sang, encore et encore.

Kali reprit le dessus un petit moment et lança du plus profond de sa voix :

- J'ai sentit ta peur Fanille. Tu as peur du feu, non ? J'ai pensé que je pourrais venir pour t'aider, mais j'ai vu cette ordure de Dimitri. C'est un ennemi, tu ne dois pas te laisser...

Elle se ramassa un sacré coup sur le crâne. Dimitri, de nature maigre et grand, je ne l'aurais jamais pensé capable d'une telle force. Kali restait au sol, K.O. Moi, j'avais jeté un coup d’œil vers Kert ; il était complètement tétanisé. Il fallait pourtant bien appeler quelqu'un à l'aide. Alors je l'appelais :

- Kert, fais quelque chose, essaye au moins de les séparer, je sais pas !

Il ne bougea pas d'un seul pouce. Moi, mon cœur battait à toute vitesse, je ne savais pas pourquoi. Des larmes de stress commencèrent à couler sur mes joues et je hurlais en même temps que mon cœur :

- Kert, sers-toi de tes pouvoirs de forces des ténèbres, mais fais quelque chose, je t'en supplie !

Dimitri et Kert levèrent la tête avec des grands yeux en même temps. Quelque chose m'échappait, mais ce n'étais pas vraiment le problème. Le garçon aux cheveux de feu lâcha un énorme rire et se tourna vers Kali :

- OK, ma jeune damoiselle, j'en finis avec ce thon et je viens t'expliquer la situation dans laquelle tu viens de te mettre. Hein, Kert ?

Puis Dimitri leva son poing en dessus de sa tête et l'ouvrit. Il allait abattre le coup final mais...Je me glissais entre les deux, sur un coup de tête.

La douleur me lacérait la poitrine comme si on y avait insérer une lame. Une énorme griffure reliait mes deux épaules entres elles et la douleur me dévorait. Mais quand j'y pense, à la place de mon haut de torse, ça aurait put être le visage à Kali.

La suite était venue en morcelée. Je me rappelle de quelques images. Moi couché au sol, Kert bondissant sur Dimitri pour le blesser. Kali me chuchotant « ça va aller. Ta blessure n'est pas grave. » Dimitri tenant Kert à la gorge, puis l’inverse, avant de voir Le garçon aux cheveux de feu au sol, et Kert tomber à son tour, sous ses blessures. Moi, avec des forces incroyable, appelant l'ambulance, puis Kali me dire : « Va-t-en, ton prince t'attend. Va au près de lui.... »

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant