Chapitre 25 : Un garçon tendre

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Contrairement à Allan, la nuit ne m'avait jamais plus attiré que ça. Étant légèrement trouillarde, je sursautais au moindre bruit, au moindre mouvement qui ne serait pas à sa place. Ça avait l'air d'amuser Dimitri. Lui, aux allures de métalleux aimant vivre dans les secrets et les espaces sombres, devait être dans son éléments.

Les seules fois au je sortais de nuit était le jour du nouvel an, et encore. Les voisins, mes parents et d'autres connaissances buvaient le verre de l'amitié sur le palier alors que moi, je restait avec Allan à l'intérieur pour regarder la suite du programme télé.

- Tu sais, je ne vous connaît tout deux que depuis très peu de temps, mais je trouve que vous allez très bien ensemble.

Je levais la tête ; Il lançais quoi comme sujet de discussion, là ? Je sortis un impoli :

- Hein ?

- Je parle de Allan et toi. Kert m'a dit combien tu étais amoureuse de lui. Je connaît Allan de vue, mais je sais que c'est quelqu'un qui ne peux te vouloir que tu bien.

Un grand silence s'en suivit. Je pensais malgré moi à voix haute :

- Est-ce que tous les fils et filles des ténèbres peuvent-ils tomber amoureux ?

Dimitri arrêta sa course dans la nuit et ouvrit la bouche pour commencer une phrase, puis la referma. Il fit finalement un rire nerveux. Puis un interminable silence, fixé dans le fond de la nuit.

Je lui mis une main sur l'épaule en signe de pardon et lui annonça :

- Excuse-moi si j'ai frappé là où ça fait mal. Je ne voulais pas te blesser.

- Tu sais, Fanille, tu ressemble beaucoup à une fille que j'ai longtemps considéré comme ma petite sœur. C'est pour ça que je te surnomme comme ça, je peux pas m'en empêcher. J'aimerais aussi me confier à toi, mais...J'aimerais que tu gardes le secret.

Il sourit, un beau sourire, comme un grand frère protecteur. Moi, étant fille unique, ça me plut beaucoup d'avoir cette impression de sécurité.

- Tu me promets de rien dire ?

- Je te le promet.

On reprit le chemin, en marchant nettement plus lentement, il chercha un peu ses mots et moi ma tête travailla beaucoup aussi. « Qui était cette fille ? Qu'en est-il advenu ? En quoi est-ce que je lui ressemblais ? De quoi voulait-il me parler ? » Tant de questions qui m'arrivaient d'un coup. Mais je pensais que les premières, je n'aurait peut être jamais l'occasion de les lui poser.

Il avait enfin trouvé ses mots et s'arrêta une nouvelle fois. Il bégaya :

- En faite, je m'en veut beaucoup pour quelque chose que j'ai fait dernièrement.

Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Ce garçons à le don de sauter du coq à l'âne. Enfin, c'est ce que je croyais.

- Tu sais, la bataille dans le cimetière...Quand on était là bas et que Kali est arrivé et que...je l'ai blessée. Bah, je m'en veux pour ça.

Mes yeux s'ouvrirent en grand :

- Parce que tu as blessé Kali ?

- Oui. Sur le moment, ça m'a parut normal, car c'était un ennemi, mais plus tard, j'arrêtais pas d'y repenser. J'avais beau me dire que ses blessures se soigneraient vite et qu'elles étaient superficielle, je m'en suis voulut. J'arrêtais pas de penser à elle. Fanille, je crois que je suis amoureux de Kali.

Deux raisons se disputaient dans mon esprit ; En même temps je me disais « Quel couple étrange ça ferait... » et puis, il y avait aussi une petite phrase qui me disait « Il ne peut pas être méchant, il tombe amoureux...Comme un humain. Il ne pense plus à autre chose, il parait dans la lune, il rêve de la personne aimée...Que c'est beau ». Un pincement au cœur me vint quand j'imaginais Allan seul dans mon lit.

Je sourit et lui aussi. Il attendais une réponse, c'est sûr, une qui viendrait du cœur, comme d'habitude :

- Dimitri, je te souhaite tout le bonheur avec Kali. Vous irez bien ensemble, j'en suis sûr.

Il élargit son sourire, encore plus fier qu'habituellement. Il avait l'air joyeux, près à accueillir le bonheur. Et moi, j'avais rendu quelqu'un heureux. Sur mon malheur oui, il s'étaient blessés mutuellement avant que Dimitri découvre ses sentiments oui, mais je l'avait rendu heureux.

***

Après avoir repris notre sérieux, et Dimitri s'être confié un peu plus sur sa vie, nous attaquions enfin « L'entre » où devait se cacher Régis et Kert. Pour dire sincèrement, je m'était plus attendu à une forteresse de jeux vidéo, et moins à cette grande maison de quatre étage.

- Je la connaît par cœur ! avait frimé l'homme aux cheveux de rouille. Il s'assit, comme moi, dans l'herbe, un coin de rue plus loin que la maison, pour élaborer un plan.

- On a un seul petit problème ; tu ne peux pas rencontrer Régis, il t'a déjà vu connaît déjà ton odeur et tes habitudes gestuelles. Tu ne peux pas apparaître devant lui. Je refuse que tu fasses semblant de te faire capturer, car tu risque trop gros.

- On fait comment alors ?

Dimitri fit un petit sourire :

- Je sais, ça va pas te plaire, mais on n'a pas d'autre choix. Je sers de diversions et vais parler avec Régis pendant que toi tu descends les étages, Okay ?

- C'est hors de question Dimitri. Je n'ai pas peur de me perdre, mais si Régis remarque quelque chose d'étrange, c'est tout de suite à toi qu'il fera du mal. Je ne veux pas que quelqu'un souffre par ma faute.

Le questionné sourit :

- Je pensais bien que tu allais dire ça, mais on a pas d'autre choix. Et je te rappelle qu'après avoir eu une blessure, elle se referme immédiatement.

- Mais vous ressentez la douleur ?!

- Dégâts collatéraux.

J'étais sceptique. Il était hors de question qu'il souffre, même pour moi. C'est là qu'il frappa dans le mille, pour moi en tout cas :

- Fais-le pour Kert. Ensuite, tu retournes dans les bras d'Allan, d'accord ?

Je soupirais. Il avait vu juste. J'eus à peine le temps de souffler un merci qu'il partit, grand sourire, tel un soldat pars à la guerre.

***

Mon rythme cardiaque s'accéléra. Une maison vide, noire ou se faire repérer est mortel ? Je retiens ma respiration tellement j'ai peur. Chaque pas est incertain et mes mains tremblent. Heureusement que la lumière de la nuit, dehors, ouvre la voie devant mes pas, sinon je serais paralysée. Allé, encore un couloir...

- Tu connais l'histoire de boucle d'or ?

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant