Je n'aimais pas cette ambiance. Rien que de savoir que la femme qui était à mes cotés avait une arme à sa ceinture. Elle ouvrit une porte noir au bout du couloir et les pas de mes parents derrière moi me rassuraient.
A peine la porte ouverte, j'entendis un homme crier sous la colère :
- Parce que tu crois que le feu s'est allumé tout seul ? Allez, avoue !
Un policier se trouvait assis en face de Allan et quand il nous vit, il se calma instantanément gêné. L'agent Red annonça :
- La jeune fille va beaucoup mieux, on lui a juste passé les béquilles de la cave, car elle a la cheville foulée.
Allan leva la tête vers moi et me regarda dans les yeux. Les siens étaient plutôt sombre. Il détourna le regard.
- Mouais, bon. Je vais arrêter de lui poser des questions un moment.
L'autre policier se leva et nous passa à coté pour quitter la pièce. Je m'approchai alors de Allan, avec mes béquilles et lui demanda :
- ça va ? Il n'a pas été trop méchant ?
- Un peu brusque quand même. Dit il faiblement, toujours en regardant le sol histoire d'éviter mon regard.
Un silence dominait dans la salle, et celui-ci me mettait vraiment mal à l'aise. Comme si on n'avait trop de chose à se dire, mais que chacun, on ne savait pas par quoi commencer. Ma mère me mit une main sur l'épaule :
- je crois qu'on va vous laisser un petit moment.
Et mes parents et la policière sortirent en fermant la porte derrière eux. Je m'assis alors en face de Allan, et lui, il suivit toute ma démarche des yeux. Ensuite, il baissa à nouveau les yeux et demanda d'une voix douce :
- ça te fais mal ?
- Un peu quand même. Répondis-je gênée.
Un petit silence suivit, qui fut vitre brisé :
- Si ça te fais mal, il faut que t'aille directement à l’hôpital. Tu n'as rien à faire ici. Tu n'as rien fait de mal.
Encore un silence dans lequel il fixai le sol. Ça m'énervait mais j'avais d'autre question plus importante à poser. Seulement, comment commencer ? Ces questions, serait difficile à aborder, comme la peau dure empêcher l'aiguille d'entrer. Je ne savais d'ailleurs même pas si il allait me répondre. Dur de savoir, car jusqu'à maintenant, je n'avais pas eu beaucoup d’explications.
Mais il fallait que j'entre dans le mal, peut importe les conséquence, il fallait que je sache. Ma voix dérailla quand je demandais gênée :
- C'était qui le type de hier ?
- Un collègues. Lança-t-il quasi au hasard.
Bon, au moins il me disait enfin quelque chose qui ressemblait à une réponse. Seulement, je ne pouvais pas lui en demander plus. Rien que de repenser à ses lèvres sur les miennes, ça me faisait trembler. Mais étonnement, il commença à parler de lui même.
- Tu sais de quoi les policiers m'accusent ou bien ? Ils disent que j'ai allumé le feu. J'imagine que tes parents le croient aussi. J'ai tort ?
Je montai d'un ton :
- Eux il le croient, mais moi je sais la vérité. Je sais que c'est ton « collègue » le coupable. Je vient de contredire mes parents, Allan. On m'a dit que tu devrais partir, je viendrait avec toi. Je ne sais pas dans quoi tu t'es encore fourré, mais je refuse que tu partes seul.
- C'est peut être pas plus mal comme ça. Posa-t-il d'un ton froid.
Je le fixai, le cœur légèrement brisé. Il venait de dire quoi ? Il avait parlé calmement, mais je ne comprenait pas la sens profond de sa phrase. Il voulait me quitter ou...Que je parte ? Je ne comprenait rien. Il leva enfin les yeux vers moi et m'annonça :
- Tu sais, Fanille, ce n'est pas seulement une histoire de bagarre de clan. C'est...Plus grave que ça et j'ai fait une grand erreur en laissant cet homme te voir.
- Pourquoi ? Ça à un rapport avec ce Régis ?
Il baissa à nouveau les yeux et resta silencieux. La colère me monta à la tête et je m'énervai.
- Et pourquoi est-ce que tu fixe le sol ?! Tu as quelque chose à te reprocher ?
Il soupira et leva la tête. Ses yeux marrons me scrutait, de bas en haut, puis s’arrêtèrent sur mon visage qui devait donner un air grave, à mon avis.
- Parce que je t'ai trop menti, je ne veux plus te regarder dans les yeux. Tu as toujours crut en moi et...Je t'ai déçu.
- Conneries. Je crois toujours en toi, Allan. Et...Je t'aime plus que tout. Je serait prête à tout, juste pour t'aider.
Il sourit chaleureusement et lisait dans mes yeux que je n' abandonnerai rien du tout. Il annonça alors, lui aussi remonté à bloc :
- Bien, mais...Tu seras plus en sécurité ici. De toute manière, je te rejoindrai dès que je pourrais, tu connais comme je suis têtu, et c'est pas mes grands-parents qui m'empêcheront de revenir. Il faut d'abord...Que je cherche le moyen de...
Il se coupa net et fixa mes béquilles posé sur le coté de la table. Il changea de sujet immédiatement, comme si il avait réfléchi en quelques secondes
- Tu comptes prendre quelques jours de congé pour te rétablir ?
- Non, je peux pas trop. On a les examens dans pas longtemps. Et toi au fait, tu n'a pas été blessé durant l'explosion, j'espère ? Demandais-je.
Il se mordit les lèvres et semblai hésitant. Est-ce qu'il avait été blessé, lui ? Je m'en voudrait, si ça arrivais. Il lâcha enfin :
- Je ne peux pas vraiment être blesser, on va dire ça comme ça. Je t'expliquerai mieux quand nous auront le temps, mais là, pour l'instant...
Il se leva vint vers moi, à demi sur la table, prit mes épaules et mit son visage près du mien. Ses yeux plongeaient dans les mien, et là, il continua :
- Si tu entends parler de quelqu'un qui s'appelle Régis, appelle-moi immédiatement, d'accord ?
J’acquiesçai positivement de la tête et je m'attendais à ce qu'il m'embrasse, mais il ne le fit pas. Mes parents et la policière venaient de rentrer dans la pièce et nous observaient en silence. Je ne sais pas si Allan fut gêné de cette présence, mais il se comporta de manière calme et timide, comme toujours devant quelqu'un d'autre que moi. Il posa juste un bisou sur mon front avant de m'annoncer froidement :
- J'espère qu'on se reverra.
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Ne me regarde pas dans les yeux
ParanormalAllan cache quelque chose. Nous avons vécu ensemble le feu, la mort. Mon amour est sans fin. Mais cette fois, cela parait plus gros et il s'isole. Il s'est fait tirer dessus, des gens le poursuivent. Je veux le sortir de ses ténèbres. Le chrono a dé...