Le matin se pressait petit à petit. Allan était déjà assis à la table du salon et me vit dévaler les escaliers en affichant un grand sourire :
- Fanille, mais dépêche-toi ! Tu va être en retard !!!
ça y est, il avait réussi à me stresser, il était content. Un sourire encore plus grand se dessina sur ses lèvres. Moi, je prit mon sac en vitesse et m'apprêtais à sortir. Je m'arrêtais juste pour me retourner et ouvrit ma bouche, mais il me coupa :
- Oui, je vient te chercher à la fin des cours.
Je souris. Je n'eus même pas cligné des yeux que grâce à sa vitesse surhumaine, Allan était dans mes bras et me serrait très fort. Je rigolais et lui chuchotait :
- Tu ne veux pas me laisser partir ? Comme quand on était gamin.
Allan prit sa voix la plus douce et s'approcha de mon oreille et me susurra :
- Mais on n'est plus gamin maintenant. Toi, tu es une femme.
Je rougis, ma mère rentra dans la pièce et après un bisous volé de la part d'Allan, je courus en cours.
***
Une place vacante. Voilà le seul morceau de phrase qui me vient. Kert n'est pas là aujourd'hui et il n'a pas téléphoné au secrétariat ; il va avoir des problèmes. Pourquoi ? Est-ce que Allan, l'a blessé à ce point, sous la colère ? Je ne l'espère pas.
Les cours passèrent très vite, ce qui me réjouis. J'allais revoir mon petit ange...Pardon, mon petit démon et passer la soirée avec lui. Oui, nous nous étions parlé à la pause de midi, mais par message et c'est loin d'être la même chose qu'en direct.
Une ombre connue au bout du portail et des gens qui l'entourent.
- Hé, c'est vrai que ta maison a brûlé ? C'est ce que nous a dit la prof, mais c'est vraiment vrai ?
Allan dévisageait la blonde avec des yeux énormes, puis il lui lança :
- Attends, tu m'a jeté des pierres à la geule quand on était en primaire et maintenant t'est contente que j'ai failli cramer ? T'est quoi comme fille ?
Cette dernière se fit toute petite sous les rires des autres élèves avant de répliquer :
- Bah, je suis désolé. Mais c'est vrai, dit ?
Tout le monde rigola à nouveau. Un autre garçon demanda :
- Comment t'as fait pour fuguer et revenir ici ?
- Tu connais la série Lost ? Amuse toi à survivre comme eux, tu vas rire.
Je m'approchais gentiment, Allan me lança un clin d'oeil. Quel pudique celui-là, non mais. Je remarquai que toute la classe était là. Tous, même Aleks qui essayait de se faire des plus discrets. Pas pour longtemps. Quand je le vit, Allan le remarqua aussi et s'avança vers lui avant de le soulever par le col de son pull.
Aleks parut des plus misérable. Il ne faisait plus peur au souffre-douleur de la classe. Et ça, pour une raison bien précise. On dit que la haine surpasse les peur. On dit aussi, que depuis que Allan est avec moi, je suis le sujet principal des énervements, si on touche à un seul de mes cheveux. Ce que cette saleté d'Aleks à fait, si vous vous en rappelez bien.
Allan observa un instant le malfaiteur maltraité impuissant, puis ramena sa bouche vers son oreille et chuchota, de sorte qu'avec le brouhaha, qu'il ne soient les deux seuls à s'entendre. À la fin de la phrase d'Allan, Aleks parut se dissoudre tellement il avait l'air mal. Son teint était blanc et ses yeux retenant des larmes lui donnait un air faible. Qu'est ce qu'il avait bien put lui dire ? Je n'allais pas tarder à le savoir.
Allan lâcha le tyran et fit un signe de la main en ma direction. Aleks le regarda une dernière fois l'air de demander « T'es sûr ? » et mon petit ami confirma d'un signe de la tête. Alors le pauvre Aleks s'approcha de moi, prit une grande respiration et lança d'une traite :
- C'est vrai que je t'ai fait du mal, vraiment beaucoup de mal et que j'ai même failli...Toucher à ton intimité. Désolé Fanille. Est-ce que tu acceptes mes excuses ?
La vache. Et Allan venait de réussir à faire dire ça à Aleks, d'un coup, juste en le menaçant ? Quelque chose avait changé dans la personnalité des élèves de cette classe, c'est pas possible autrement. Enfin, c'est ce que je crut jusqu'à ce que Aleks se retourne vers Allan et crie :
- Bon maintenant tu me la présente, ta copine super bonne ?
Je soupirais. Aleks était inchangeable et même si ses excuses n'avait pas toute à fait été sincère, c'était la première fois qu'il me disais une phrase aussi proche d'être des excuses. Il se retourna vers moi après que Allan lui ai fait un grand sourire. Le malfaiteur excusé sursauta puis me regarda. Il parut se rappeler de quelque chose :
- Ah et puis, Fanille, Tu peux dire à tes potes d'arrêter de passer par moi pour t'écrire ?
Je soupirais en même temps que Allan :
- Comment ça ?
- Ah, tu as pas lu le message sur ton téléphone ?
Mes yeux devinrent énorme et je fouillais dans mon sac. Pas de téléphone. Et je ne ne l'avais pas consulté depuis hier.
- Qui ? Tu sais comment il s'appelle celui qui es passé par toi ?
- Je crois qu'il a dit s'appeler Dimitri.
Je regardais Allan qui avait effacé son sourire. Ses yeux brillaient et je remarquais qu'il ne restait plus que nous trois dans la cour. Bon signe. Ou pas tant que ça en faite. Aleks se rendait-il compte de ce qui lui tournait autours ? Le surnaturel et le reste ?
Je m'approchais de Allan et lui prit la main. Ça me donnais une poignée de courage nécessaire pour demander à Aleks :
- Et qu'est ce qu'il t'a fait écrire ?
Le questionné parut hésitant, réfléchissant pour se rappeler du message qu'il avait envoyé. Il annonça alors :
- heu. Un truc comme quoi Kert c'était fait enlever par un certain Régis et qu'il fallait absolument que je te passe ce message. Au début, ça m'a parut louche, mais quand j'ai vu que Kert n'étais pas là aujourd'hui ça m'a fais froid dans le dos. En faite, je t'attendais à la sortie pour te demander où il habite pour savoir si il est juste malade, ou si c'est plus grave.
Mon coeur avait flanché. Régis n'aurait quand même pas osé ? Je savais que Dimitri et Kert trainait ensemble après que ce dernier m'aie dit la vérité, par sécurité contre son frère, mais quand même. Que faire ? La main de Allan me lâcha et je l'observais. Il prenait un air sombre.
Je me demandais bien à quoi il pouvait penser. Sa phrase suivante donna raison à mes peurs...
- Kert est bien là bas. Il n'a que ce qu'il mérite et c'est une histoire de famille. On ne vas pas s'en mêler. Viens Fanille, on rentre à la maison.
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Ne me regarde pas dans les yeux
ParanormalAllan cache quelque chose. Nous avons vécu ensemble le feu, la mort. Mon amour est sans fin. Mais cette fois, cela parait plus gros et il s'isole. Il s'est fait tirer dessus, des gens le poursuivent. Je veux le sortir de ses ténèbres. Le chrono a dé...