Chapitre 16 : je me prénomme Kali

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Le message que j’avais reçu était des plus clairs et mes états d’esprit, autant bouleversé qu’ils soient, ne pouvaient pas se permettre de changer ce que je devais faire. Je ne devais même plus réfléchir à ce qu’il venait de e passer ; de toute manière, je devrais en reparler, mais après alors autant laisser les choses sous clés pour le moment présent.

°Salut, je sais qu’on ne s’aime pas beaucoup, on pourrait même dire pas du tout, mais y a une fille qui s’appelle Kali et qui dit vouloir te voir. On est au vieux hangar, rejoint-nous y dès que possible. Tcho. Aleks°

Il est vrai, même si Aleks est quelqu’un de détestable, il ne pouvait pas savoir par hasard que j’attendais le contact d’une personne nommée Kali. Sachant en plus que les créatures des ténèbres ne supportent pas les ondes de téléphone, tout s’expliquais.

Il était plutôt tard à présent. Le soleil se couchais en ligne droite et moi, je courrais jusqu’au quartier de l’ancienne usine dans lequel le vieux hangar se décomposait. Une fois arrivé là-bas, je pris un pas plus léger. Les portes étaient ouvertes et ne faible lumière perçait l’intérieur.

En faisant quelques pas dans le bâtiment, je remarquais deux personnes au bout de la lumière. Aleks et une autre personne, une fille, bien plus petite. J’entendis la voix féminine arriver à mes oreilles.

- Effectivement, tu aurais pu avoir cette récompense, mais notre invitée est déjà arrivée. Trouves-toi une petite amie, soir plus sympathique et tu verras, tu auras le droit à goûter à tout les baisers que tu veux. D’accords ?

J’entendis la voix étrangement calme de Aleks répondre : oui. Quand je m’approchais, je n’eus même pas le temps de parler que « Kali » vint vers moi précipitamment et me pris les mains :

- Alors c’est toi, Fanille, celle que Allan décrit comme sa princesse ? J’avoue, tu es vraiment mignonne, je suis presque jalouse.

J’étais un peu perdue, ne savait pas quoi répondre. Jamais on ne m’avait fait de compliment pareil. Aussi, elle, était magnifique ; Des longs cheveux roux, un peau légèrement foncée et des yeux marron. Voyant mes silences, elle continua en s’éloignant un peu :

- Excuse-moi, je me présente correctement : je m’appelle Kalithéa, mais tout le monde m’appelle Kali. Allan m’à demandé de venir veiller sur toi, un peu comme une maman, quoi.

Je lâchais malgré moi un rire. Elle me questionna du regard et je lui répondis :

- Je ne voulais pas te vexer, mais ça me fait un peu bizarre. Tu as mon âge et seul des pouvoirs te séparent de moi. Le mot maman est peut être un peu rude.

Elle parut étonnées avant de prendre son plus beau sourire et de répondre :

- Quel âge crois-tu que j’aie, petite gamine ?

- Je peux rentrer maintenant ?

C’était Aleks qui venait vers nous et paraissait…Fatigué, lent dans ses mouvements comme dans ses paroles. C’est alors que Kali se retourna vers lui, le regarda dans les yeux :

- Tu rentres chez toi, tu prends un grand bain et tu oublies toute cette soirée. D’accord ?

Le mauvais garçon hocha la tête et partit avec un pas long, comme un zombie presque. Kali se retourna vers moi et annonça d’un air fier :

- J’ai le pouvoir de manipuler les esprits à volonté. Même le mien je le manipule, pour le faire croire que je n’ai pas l’âge que j’ai réellement. Quand tu sauras dire précisément l’âge que j’ai, tu pourras m’appeler, soit maman, soit soeurette.

Je trouvais son histoire passionnante et je m’accordais une seconde de rêverie. Seulement, elle fut vite coupée par la douce, mais présente voix de Kali :

- Je suis désolée d’être arrivée en retard, normalement, Allan m’avait demandé d’être déjà la pour toi hier, mais j’avais autre chose à régler, il fallait que je te rassure avant la rentrée mais je n’ai pas pu le faire. Heureusement, aujourd’hui, je suis arrivé au bon moment.

Je l’observais avec des grands yeux car je savais très bien qu’il y avait plein de sous-entendu là-dessous. Mais je ne réussi pas à comprendre du premier coup. Kali soupira et lança dans toute la sincérité dont elle était capable :

- L’homme avec qui tu as failli faire une énorme bêtise, c’est un homme mauvais. En faite, j’ai sondé les esprits de la ville pour te trouver et je suis tombée sur vous deux. Tu avais l’air sous son charme, mais lui sentais le mal à plein nez. Je haussais la voix :

- Kert n’est pas quelqu’un de méchant !

- Je pense qu’il à des trucs à cacher. Est-ce que j’ai tort ?

Le silence lui donna premièrement raison, puis je lui répondit plus calmement :

- C’est mon problème. Je ne trahis pas Allan, c’est mon cœur qui est indécis. Mon esprit sait avec qui je veux passer ma vie.

Kali lâcha un sourire :

- Je ne peux pas te surveiller 24/24heures, mais je ne pense que Régis soit assez bête pour profiter d’un cadre scolaire pour cacher ses magouilles. Si tu as besoin de moi, je serais soit ici, soit derrière-toi dans ton quotidien. Si tu as peur, crie, dans les 5 secondes, je suis là.

Je rentrais chez moi calmement. Kert ? Mauvais ? J’avoue qu’il devait avoir eu une idée malsaine cet après-midi ? Mais est-ce que ça faisait de lui un homme mauvais ? Kali était-elle une personne de confiance ?

Il fallait que j’arrête de douter. Si c’était Allan, celui qui me surnommait sa princesse l’avait nommée pour me protéger, je n’avais plus aucun doute à avoir.

Mon téléphone vibra et je le sortis de mon sac. Un message, de Kert. Des excuses ?

°Hello, c’est moi. Je voulais juste te dire que…J’étais désolé pour tout à l’heure. Si tu veux, on peux faire quelque chose qui te plait demain. En tout cas, je voudrais te présenter une connaissance demain, si tu es d’accord.°

Quelques pensées me vinrent à l’esprit. Déjà, je remarquais qu’en faite, par rapport à Kali, Kert pouvais parfaitement utiliser les téléphones sans subir les ondes. Mais après, je me dit que c’était normal, peut être qu’il était dans le même cas qu’Allan ; différent.

Puis finalement, une pensée acide m’arriva en pleine figure. « Je voudrais te présenter une connaissance demain ». Demain serait le jour J ? Je veux dire, qui Kert voudrait-il me présenter ? Un autre humain ? je l’espérais. Sinon, une autre créature des ténèbres ou même peut ‘être…Régis ?

Ça, je ne le saurais que demain matin…

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant