Chapitre 30 : Faites que le sang coule, partie 1

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Je toquais précipitamment à la porte ; j'avais hâte qu'on vienne me répondre. Kert et moi n'avions échangé aucun mot durant le trajet. Il n'avait pas l'air d'être blessé, mais semblait vraiment très fatigué. Il paraissait aussi très gêné que je sois venu le chercher.

Au bout d'une longue série de minutes, la porte s'ouvrit enfin sur...Ma mère.

- Mais, Fanille ! Que fais-tu dehors à cette heure là ? Bonsoir Kert.

Le « bonsoir Kert » elle l'avait dit sur un ton calme. Il fallait que je lui réponde...Ou plutôt que je lui mente le mieux possible. Allé, courage. Ma voix parut très calme quand j'annonçais :

- Allan est allé se chercher des cigarettes dehors, mais vers minuit, il n'était pas rentré,alors j'ai été faire un tour pour le trouver, avec Kert, mais on ne l'a pas vu. Il est là maintenant ?

Ma mère me fit les gros yeux ;

- Attend, Allan fume ?!

- Seulement quand il est très stressé et comme l'autre jour il a revu Aleks et il se sont disputés les deux...Voilà.

Ma mère me fixais. Elle réfléchissais et je n'aimais pas ses moments de lacunes...Kert fit enfin bouger les choses avec sa tchatche habituelle :

- Écoutez, Allan n'est pas là, nan ?

- Non. C'est vrai qu'il n'était pas au lit, quand je suis passé voir si vous dormiez, il y a une petite demi-heure. C'est là que j'ai vu que tu étais sortie jeune fille.

- Hum, on va faire comme ça ; On va retourner faire le tour des petits magasins du coin. Je veille sur Fanille, ne vous inquiétez pas. Et promis, je vous appelles quand on le retrouve. D'accord ?

Ma mère n'hésita pas, sourit, fit un signe de la tête et ferma la porte. Le seul truc qu'elle n'avait pas vu, c'est que Kert avait baissé les yeux à la fin de sa phrase. Signe chez les 3 quarts des mecs que je connais, qu'ils ne disaient pas toute la vérité. D'accord, c'est ma mère, mais à part son énorme secret, je n'imaginais pas Kert capable de mentir.

On avançais un peu dans la rue, Moi, je réfléchissais où Allan avait bien put aller. Je me tournais en direction de Kert. Il me fixais depuis un petit moment. Je le regardais dans les yeux tout en marchant, puis nous baissions tout deux les yeux, gênés. J'entendis un petit « désolé » parvenir à mes oreilles.

- Pourquoi, tu serais désolé ? Demandais-je en arrêtant de marcher.

Il s'arrêta aussi et me regarda de la tête au pied d'un regard...amoureux. Puis il changea de sujet :

- Au faite, comment as-tu fait pour neutraliser mon frère ? Tu n'as pas put le piéger par surprise, il t'attendait tellement.

Je n'aimais pas quand on changeait de sujet. Je jouais le jeu...A moitié.

- J'ai pris le thé avec, puis il a essayé de me faire des choses que je ne voulais pas qu'il me fasse. Ensuite, je lui ai crevé un œil. C'est drôle, ça me fait penser que ce visage que j'ai blessé, j'ai dû l'embrasser en pensant que c'était toi.

Je sortis un rire nerveux, pensant être entrer dans le gras du sujet. Je savais qu'il avait besoin d'en parler. C'était plus que logique vu son état. Lui ne rigola pas, je surpris même une larme glisser sur sa joue.

- Fanille...J'ai tellement mal au cœur.

- Kert...

Je n'eus pas le temps de dire autre chose ; J'avais sentit une lame me frôler de très près depuis derrière-moi. Si je n'avais pas bougé, j'aurais été embroché. Je me retournais. L'homme, le sbire à Régis qui avait piégé sa maison pour qu'elle explose et qui l'avait éloigné au plus loin de moi.

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant