Chapitre 15 : Et si ça allait plus loin ?

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Attention certaine parties, expression peuvent être gênant ou explicites. Je préfére prévenir pour les âmes sensibles.

J’ouvrais les yeux. Aujourd’hui nous étions la rentrée, la journée que je hais le plus au monde. Et pourtant…Les choses allait légèrement évoluer…Mais encore plus au négatif ou avec enfin un peu de positif ?

Lorsque j’étais en train de prendre mon déjeuner, la sonnette à l’entrée fit entendre son « ding dong ». Mon esprit fit tout de suite le bond ; qui pouvais bien vouloir venir me chercher à cette heure-là ? Puis je pris toute suite un avis positif : étais-ce possible que ce soit ce, ou cette Kali qui vienne pour moi ? Ou peut-être même Allan. Une seule manière de le savoir, se déplacer vers la porte et ouvrir. Ce que je fis immédiatement.

Elle s’ouvrit sur Kert, que j’avais presque oublié, après les pseudos retrouvaille avec Allan. Il m’invita :

-         - Tu vas bientôt être en retard en cours, tu viens ?

Son sourire me fit le plus grand des biens et je sentis presque mon cœur battre légèrement. Et pourtant, en prenant mes affaires, je ne pu parler qu’au négatif :

-        - Même à tes côtés, je sais que c’est une journée qui va mal tourner. C’est une rentrée après tout.

Il me fixa et me tint le poignet pour m’arrêter, ce qui fut un peu brusque. Alors, il me regarda dans les yeux avant de m’offrir un baiser et de sourire :

-        - Oui, mais justement, si je suis là, je vais pouvoir te protéger.

Ce qu’il disait me réchauffait le cœur. Seulement, jusqu’à maintenant, ça avait été une catastrophe. Une fois, des garçons m’avait jetés de l’encre dessus, une autre, on m’avait coupé une partie des cheveux et encore une autre, on m’avait enfermé dans les toilettes. Ce n’est vraiment pas drôle d’être entre guillemets rejetées, et même si c’est difficile de le dire…Allan non plus n’a jamais vraiment put m’éviter ça. Alors Kert, qui essaie de garder quand même le coté équilibré entre populaire et rejeté.

Déjà midi et rien de spécial de la part de mes camarades…Là, nous mangions dans le parc avec Kert. Avec toujours sa musique éléctro, il paraissait vraiment de bonne humeur. Pourtant, je le trouvais légèrement distrait, distant. Il était assis en face de moi à observer ce qui l’entourait. Et c’est là, au milieu d’un sandwich qu’il se tourna vers moi et m’annonça d’une traite :

-        - Au faite, tu n’as jamais vraiment vu les pouvoirs que j’avais ?

J’étais étonné que tout à coup il parle de ça, mais je hochai la tête positivement. Malgré la légère peur qui me rongeait, je me rappelais que Kert n’était pas quelqu’un de méchant, même un peu trop gentil parfois, et je me disais que c’était une épreuve nécessaire pour avancer avec Allan.

Kert pris alors un grand sourire, se leva et vint s’asseoir à côté de moi. Il me prit la main droite en demandant :

-        - Je peux te l’emprunter ? Promis, je te la rends après.

Je lui souris pour toute réponse et il déposa quelques bisous sur mon poignet, puis il retourna ma main pour que la paume soit face au soleil. Il avait l’air de fortement se concentrer et chuchota :

-        - N’ait pas peur, sinon ça va me déconcentrer.

Effectivement, j’avais déjà entendu cette phrase plus tôt. La maîtrise de soi avait l’air d’être le mot pour les créatures des ténèbres.

Mais c’est là que se produit le plus étonnant : une énorme flamme gonfla dans ma main. Je ne sentais que la chaleur, mais aucune douleur, aucune brûlure. Je me sentais bien. En levant les yeux dans le calme, je vis que Kert m’observait amoureusement. C’est là que je reçu un livre sur la main et qu’il prit immédiatement feu. Le bouquin avait été lancé par un groupe qui nous observait au loin l’un d’eux cria :

-       -  Désolé, j’avais pas de sable que je pouvais te balancer pour éteindre le feu. Bien que ça aurait été mémorable d’ensabler ta salle tronche. T’en veux encore ?

Un autre garçon me lança un livre dessus, qui m’arriva sur le bras. Je déchirais la prairie avec un cri de plainte alors que Ker resserra sa main autours de mon poignet par signe d’inquiétude :

-       -  Ça va ? Fanille ? Tu es blessée ?

Des larmes me montèrent aux yeux et il ne fut pas longtemps avant que Kert se lève et s’avance vers les jeunes pour crier :

-        - Hey, espèce de salauds, c’est plutôt sur vous que je balancerais des livres, ça vous rendrais peut être plus intelligent.

L’un d’eux s’approcha pour répliquer, mais Kert ne lui en laissa pas le temps en un geste de main brusque et une prise de souffle, du feu apparut sur les habits du courageux. S’est alors qu’il se recula en criant, et tous ses complices fuirent. Moi, je tremblais. Mais Kert vint vers moi, me fit un sourire chaleureux et me posa un bisou sur le front.

-        - Ne t’inquiète pas, ces flammes sont des illusions.

Je lui rendis son sourire. Puis, sur un coup de cœur, un coup de tête, sûrement charmée par ces pouvoirs si incroyable et par le fait que malgré un petit bleu, il m’avait empêché de passer une nouvelle journée de rentrée pourrie, je lui demandais :

-        - Dis, tu veux venir chez moi un peu plus tard ?

Il me sourit. Oui, j’avais besoin d’avoir quelqu’un à mes côtés et comme mon cœur battait aussi pour Kert, je voulais passer un peu de temps avec lui. L’après-midi se passa normalement, et on arriva enfin à la fin des cours.

Quand on arriva chez moi, ma mère me fit un énorme sourire, mais je ne le notai pas, ne la regardais même pas. J’emmenais Kert dans ma chambre et lui dit de faire comme chez lui. Il resta planté là, à m’observer fixement.

-        - Ça va, Kert ? Tu es malade ?

-        - Nan. Je me demandais juste si tu avais mal, à ton bleu.

C’est là qu’il s’approchait de moi et qu’il me passa une main dans mes cheveux doucement.

-        - Mon bras ? ça va. Une légère douleur, sans plus. Mais sans toi, ça aurait été bien pire.

Il s’approcha alors de moi et me chuchota dans l’oreille :

-        - Et tu comptes faire quoi pour me remercier ?

Il descendit alors avec ses lèvres, le long de ma gorge. Ses bras m’entouraient et je sentais son souffle sur ma peau. Mais tout à coup, ce ne fut pas la seule chose que je sentis sur ma peau : une de ses mains était passées sous mon pull et caressait mon dos avec une tendresse unique.

Puis il remonta sa bouche et m’embrassa longuement, langoureusement. Une soudaine chaleur m’envahit et la main de Kert passa devant, sur mon ventre. Mon souffle et mon rythme cardiaque s’accélérèrent d’un seul coup. Mais qu’est-ce que j’étais en train de faire ?

Sa main atteint mon soutien-gorge, sans même que je m’en rende compte. Ses caresses…J’aurais dit que ce n’étais pas la première fois qu’il s’occupait d’une fille. Il passa sa main doucement sur le tissu de mon soutien-gorge et quand il s’apprêta à glisser ses doigts à l’intérieur…

Mon téléphone sonna et je reculais d’un pas. Un sentiment étrange m’envahit. Kert parut immédiatement gêné et voulut s’approcher de moi pour dire quelque chose, mais je le repoussais d’une main et soupirais :

-        - Kert, je pense que c’est le moment de rentrer chez toi. On se voit demain ?

Il ne répondit pas et hocha la tête. Je ne savais pas trop déceler quelles émotions le rongeait. On aurait dit de la déception. Mais pourtant, quand le téléphone avait annoncé le reçu d’un message, j’avais perçu ça comme un retour à l’ordre. Je ne pouvais pas faire ça à Allan. Alors autant en arrêter là. Je lui fis un dernier sourire et il s’approcha de moi, me vola un dernier bisou et s’en alla.

Moi, submergée par des émotions diverses, je suis directement allé voir le message. Une fois le message lu, pas une minute à perdre, je mis ma veste et sortit. Il fallait se presser…Vite.

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant