Chapitre 3 : Comme au poker

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Mon cœur battait la chamade, mais je ne savais pas de quoi ça venait. Ça pouvait venir du fait que...

1 ; La peur. 3 gros baraqués étaient juste devant nous, poing levés, bien décidé à nous casser la gueule.

2 ; Je ne comprenait pas ce qui arrivait, pourquoi nous étions là, devant ces gars.

3 ; Il venait de dire...Que j'étais sa petite amie ? Mon amour reprenait le dessus. Il ne mentait pas au moins ? Et la protection qu'il m'offrait me rassurait. J'aurai voulut sauter de joie, danser, sauter, crier et...L'embrasser ! Mais, ce n'étais pas vraiment le moment.

- Alors tu refuses de payer ta dette ? Souffla un des hommes.

Allan prit une grande respiration avant de me regarder. Ses pupilles marrons me fixaient, cachées derrières ses mèches de frange noir.

- Alors, répond espèce de demeuré ! Tu refuses ? Cria un des grands.

- Je refuses de payer ce que je ne vous doit pas. Lança Allan d'un air froid.

Grossière erreur. J'eus peur car l'un d'eux s'approcha de moi très rapidement. Allan se plaça devant moi et se ramassa un énorme coup de poing dans la figure qui devait m'être destiné. J'avais mal au cœur pour lui et je m'en voulait.

Mais ça n'avait pas eu l'air de le déranger. Il attrapa le gars à la gorge avec une violence que je ne lui avait jamais vu. J'avais un peu peur. C'est là qu'il le chuchota :

- Fanille, ferme les yeux et bouche toi les oreilles. Surtout, ne les ouvres pas avant que je te le dise. Ok ?

- Mais, Allan, je ne pense pas que se soit le moment de...

- S'il te plaît. Demanda-t-il sur un ton calme.

Je ne put que faire ce qu'il demandais. Son air m'avait attendri. Je pourrais tout faire pour qu'il soit heureux. Mes paupières se fermèrent et je bouchai mes oreilles. Je ne savais pas ce qui se passait, je n'avais plus aucun contact avec lui et le monde extérieur.

J'attendais qu'il me réveille de mon état de suspend, mais je ne savait pas combien de temps j'allai attendre, alors je me chantais une de mes musiques préférée dans la tête. Ridicule ? Pas tant que ça. Vous auriez fait quoi à ma place ?

Les geste d'Allan étaient si étrange depuis que je l'avais vu ensanglanté. Il avait changé, c'est sûr. Mais je l'aimais toujours autant. J'oserai presque en cacher que j'ai un peu peur de lui.

- Aie ! Criais-je.

Je sentis qu'on me prenait par les épaules et qu'on me tournait. J'eus peur de tomber à cause de la brutalité du geste. On me prenait par la main et me tirait autre part maintenant. Je ne comprenait rien. Le silence se faisait, je n'entendais qu'une respiration irrégulière. Je serrais ma main plus fort, et là je reconnut.

- Allan, c'est toi ? Je peux ouvrir les yeux maintenant ?

- Non, pas encore. Je te dirai.

Sa voix se faisait étouffée, comme si il peinait à reprendre son souffle.J'avais mal au cœur, mais je ne le fit pas remarquer. On marcha encore un peu, il me guidait juste de sa main, avant qu'on ne s'arrête.

- Fanille, que tu saches, ce que tu vient de vivre n'était pas voulut. Je ne voulais pas que tu soies là, devant ces brutes.

- Je peux ouvrir maintenant? Lançais-je comme seule réponse. Je ne savait pas pourquoi, mais la colère monta en moi.

- Va-y. Soupira-t-il.

J'ouvris et je le vit, ensanglanté, les habits en partie déchiré. Il avait l'air blessé aussi. Je ne put résister à ma colère :

- Allan, t'est vraiment con ! Si tu m'avais dit de ne pas venir, je ne serais pas venu. Là, tu me fais porter le chapeau alors que je ne savais même pas.

Il resta silencieux, puis il me fixa. Je soupirai de toute mes forces, je voulais pleurer. Lui qui à l'époque me disait tout, aujourd'hui il ne pouvait que tout me cacher. Une larme coula sur ma joue.

- Si je ne t'ai rien dit, c'est parce que je n'avais pas le choix. Je voulais te protéger. Répliqua-t-il calme.

- Protéger de quoi ? Et qui c'était ces types, hein ? La colère m'emportait de plus en plus.

- Disons que j'ai joué au poker, que j'ai perdu et que j'ai des dettes. Ces types attendaient juste leurs rendu.

- Tu joues au poker toi ? Et à quelle genre de partie de poker parie-t-on des gens ?

- Je ne peux pas t'en dire plus pour l'instant, sinon, tu serais en danger.

J'abandonnai. Mais une question resta encore dans ma tête. Une simple chose.

- Et les types de tout à l'heure, tu les as tabassé ?

- Oui. C'était soit eux, soit toi, et j'ai fait mon choix.

Il osa un petit sourire. Merde, au faite, on allait être en retard...Bon, case cours.

Allan était rentré chez lui dès midi, pour changer ses habits déchiré, et moi j'avais fait passer ça pour maladie auprès des profs.

Là, j'étais dans mon lit, il était 23h00 et je repensais à la journée en m'endormant.

Allan essaye de me protéger, mais de quoi ? Je ne voyait pas. Je n'avais de problème avec personne, que je sache. Et qui voudrait me faire du mal à ce point ?

Et aussi...Le fait que Allan soit un non-violent et qu'il tabasse 3 gars super costaux au point de s'en repeindre les habits de sang...

Sans vouloir le faire passer pour un pauvre gars, d'habitude, c'était l'inverse. Allan pleurait, assommé par les coups des plus grands. C'est en grande partie pour ça qu'il est devenu gothique, solitaire, adorateur du noir car il pense que c'est là-bas que se trouve sa place.

Mais moi, je ne pensais pas comme lui. Il n'y avait pas que les ténèbres qui l'attendaient, mais aussi moi.

Certes, quand il se faisait frapper, je ne pouvait pas l'aider, car je ne suis qu'une fille toujours trop maigre, et trouillarde en plus de ça.

Mais j'étais là. Toujours auprès de lui. Je pensais ses blessures et lui disait toujours :

« Courage, un jour tu trouveras la force. »

l me rigolait au nez, avec ses yeux mouillés et ses habits déchirés.

Puis il chuchota gentiment « Merci » Avant de se relever.

Je crois que c'est depuis ce moment là que j'ai commencé à l'aimer. Car il l'avait toujours eu, le courage.

Soudain, je me leva d'un bond de mon lit, arrêtant de rêver.

- Merde ! Quelle imbécile, j'ai oublié de lui parler de cette histoire de petit ami !

Ne me regarde pas dans les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant