Chapitre 7

206 15 0
                                    

DÉLIA

UNE SEMAINE PLUS TÔT

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

UNE SEMAINE PLUS TÔT

Cela va faire huit minutes que Paloma et moi attendons dans la queue du nouveau Starbucks qui a ouvert il y a quelques mois dans l'un des plus grands centres commerciaux d'Alpes Maritime. Je m'impatiente déjà. Je n'aime pas faire la queue ; et attendre patiemment mon tour comme un parfait petit soldat en service m'irrite au plus haut point. Pourquoi n'y a-t-il pas de Fast-pass partout comme dans les parcs d'attraction ?

— Excusez-moi, entends-je alors qu'encore perdue dans mes pensées, je suis en train d'égrener tous les endroits possibles et imaginables où j'implémenterais volontiers ce billet coupe file.

Lorsque je pivote le menton, mon nez se retrouve à quelques centimètres du torse d'un homme en costume. Il rajuste ses petites lunettes ovales sur le nez et recule quand il voit la surprise mêlée à l'agacement qui se lit sans aucun doute sur mon visage. Il se racle la gorge puis s'incline pour arriver à peu près à ma hauteur.

— Bonjour...euh...je suis désolé de vous avoir effrayée mais, je suis un peu pressé et je voudrais vous demander si je peux passer devant vous.

Comment ?

Je regarde la dernière personne avant moi qui est en train de se faire servir puis me retourne et interroge Paloma du regard ainsi que la queue derrière elle. La brune se contente de hausser les épaules. Je suis si prête du but et voilà qu'un inconnu veut me retirer lâchement ma coupe ? On est où là ? il n'a ni l'air handicapé ni enceinte donc je ne vois pas pourquoi je devrais le laisser passer.

Parce que mec, je n'ai rien contre toi mais si tu es pressé, qu'est-ce que tu fous dans un Starbucks ? Ce n'est pas comme si ta vie dépendait d'un frappuccino. Soit t'es vraiment pressé et tu fais une croix sur ton café quand tu vois la queue qu'il y a ou soit tu te crois plus malin ou plus important que toutes les personnes -moi y compris- qui sont suffisamment « cons » pour respecter les règles sociales et faire des putains de queue. Cette situation m'embête d'autant plus que toute la queue derrière a dû lâchement accepter qu'il passe devant. Et bien évidemment, moi, le dernier maillon de la chaine, serai considérée comme le maillon faible si je venais à l'envoyer chier. Je suis sûre que personne n'a osé le confronter.

Pfff. Calmos Délia. Un...Deux...Trois...

— Je ne vous cache pas que cela ne m'enchante pas de céder ma place ainsi, mais si vraiment vous êtes pressé, je vous la cède exceptionnellement, me résous-je froidement.

Je veux bien faire une BA à condition que celui qui en bénéficie en prenne bien conscience. Une fois. Pas deux.

— D'...D'accord. Je vous remercie pour cet effort, accepte-t-il en me volant ma place.

Après cet incident, Paloma et moi, chargée de nos frappuccinos, nous installons dans le hall du rez-de-chaussée du centre commercial et zieutons de loin les différentes boutiques qui vont nous servir de vidoir de stress et de colère -pour ma part- pour le reste de l'après-midi.

Pull MauveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant